MarieRota. Le cadre interprĂ©tatif de la Charte des droits fondamentaux (articles 52 Ă  54). Abdelwahab Biad; ValĂ©rie Parisot. La Charte des droits fondamentaux de l’Union europĂ©enne. Bilan d'application, Nemesis; AnthĂ©mis, 2018, (Droit et justice), -6. hal-02050540 AccĂ©der au contenu principal A propos L’équipe – The team Notre comitĂ© scientifique Devenez contributeur Mentions lĂ©gales Politique de protection des donnĂ©es personnelles Nous contacter twitter facebook YouTube ActualitĂ©s Appels Ă  contributions Colloques UniversitĂ©s d’étĂ© Vie du blog Nos contenus Interviews Posts e-DĂ©bat Note d’actualitĂ© Working papers Trucs et astuces Nos rubriques CĂŽtĂ© Cours CĂŽtĂ© CJUE l’interview du vendredi CĂŽtĂ© Cours nationales e-Debat Les enjeux de l’Open Access pour les chercheurs en droit CĂŽtĂ© COE MatiĂšres Concurrence Droit administratif europĂ©en Droit constitutionnel europĂ©en Droit international privĂ© europĂ©en MarchĂ© unique numĂ©rique UEM Nous contacter CĂŽtĂ© Chaire La charte des droits fondamentaux saisie par les juges en Europe est le diziĂšme numĂ©ro des Cahiers de droit EuropĂ©ens, collection de l’IREDIES qui vient de paraĂźtre chez PĂ©done. Cet ouvrage est le fruit de trois ans de recherche collective menĂ©e avec des chercheurs et collĂšgues issu de 22 pays membres de l’Union sous la direction de Laurence Burgorgue-Larsen. Voir la table des matiĂšres de cet ouvrage. Navigation des articles Mentions lĂ©gales A propos L’équipe – The team Notre comitĂ© scientifique Devenez contributeur Mentions lĂ©gales Politique de protection des donnĂ©es personnelles Nous contacter twitter facebook YouTube
2 Sur la justification des ingérences résultant de la directive PNR. 2. Sur la justification des ingérences résultant de la directive PNR. a) Sur le respect du principe de légalité et du contenu essentiel des droits fondamentaux en cause. a) Sur le respect du principe de légalité et du contenu essentiel des droits fondamentaux en cause
Aller au menu Aller au contenu Aller Ă  la recherche BibliothĂšque AccĂ©der Ă  tous les contenus de la bibliothĂšque Informatique Autres informatique Bureautique et rĂ©daction DĂ©veloppement Web MatĂ©riel et Ă©lectronique Programmation et algorithmique SystĂšmes d'exploitation Sciences de la nature Astronomie Autres sciences de la nature Biologie Chimie MathĂ©matiques Physique Sciences de la terre Sciences humaines et sociales Autres sciences humaines et sociales Droit Économie Histoire Langues Psychologie Autres Arts, graphisme et multimĂ©dia Autres Communication et management Zeste de Savoir Tags les plus utilisĂ©s zds mathĂ©matiques algorithmique python physique Tous les tags Tribune Tous les billets Informatique Autres informatique Bureautique et rĂ©daction DĂ©veloppement Web MatĂ©riel et Ă©lectronique Programmation et algorithmique SystĂšmes d'exploitation Sciences de la nature Astronomie Autres sciences de la nature Biologie Chimie MathĂ©matiques Physique Sciences de la terre Sciences humaines et sociales Autres sciences humaines et sociales Droit Économie Histoire Langues Psychologie Autres Arts, graphisme et multimĂ©dia Autres Communication et management Zeste de Savoir Tags les plus utilisĂ©s python zds c++ musique javascript Tous les tags Forum Tous les forums Savoirs Programmation DĂ©veloppement Web MultimĂ©dia et Jeux vidĂ©o SystĂšmes et MatĂ©riels Sciences Les autres savoirs CommunautĂ© Le bar Ă  smoothies Bugs et Suggestions Dev Zone Contenus en cours de rĂ©daction Vos projets L'association Tags les plus utilisĂ©s python c++ php arduino c Accueil Tutoriels Le RGPD nouveau droit de la protection des donnĂ©es personnelles Les principes gĂ©nĂ©raux Les six droits fondamentaux Licence CC BY Les six droits fondamentaux Une directive europĂ©enne de 1995 consacrait dĂ©jĂ  des droits aux personnes fichĂ©es, en raison Ă  l’époque de la crainte d’une surveillance rappelez-vous du projet SAFARI, notamment. Le droit d’information est alors le plus important d’entre eux. Plus de vingt ans plus tard, le RGPD vient renforcer les droits mis en place par cette directive, et en ajoute de nouveaux, suite Ă  de nouvelles craintes de ne pas maitriser ses donnĂ©es qui implique une lĂ©gislation plus contraignante. Le droit d’information et le droit d’accĂšs Le droit d’accĂšs Le droit de rectification et le droit Ă  l’effacement Le droit Ă  la limitation du traitement Le droit Ă  la portabilitĂ© Le droit d’information et le droit d’accĂšs Je mentionnais dans la premiĂšre partie le lien trĂšs fort entre le droit Ă  l’information et le principe de transparence ces deux principes sont effectivement trĂšs proches, en cela que l’information Ă  l’utilisateur est une forme de transparence envers lui ; nous avons d’ailleurs dĂ©jĂ  traitĂ© ce principe de transparence dans la partie prĂ©cĂ©dente, en mentionnant que certaines informations devaient ĂȘtre transmises Ă  l’utilisateur au moment de la collecte des donnĂ©es. Ces informations, transmises lors de la collecte des donnĂ©es, peuvent aussi ĂȘtre demandĂ©es par l’utilisateur plus tard1, aprĂšs collecte, et doivent lui ĂȘtre transmises Ă  jour – si le responsable du traitement a changĂ© de coordonnĂ©es, par exemple, il faut lui donner les derniĂšres informations, pas celles Ă  jour au moment de la collecte. Une unique exception existe Ă  ce droit d’information2 si les donnĂ©es ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© transmises Ă  l’utilisateur, par exemple dans le cas d’un traitement antĂ©rieur, il n’est pas nĂ©cessaire de lui transmettre ces donnĂ©es Ă  nouveau. Ce droit d’information est complĂ©tĂ©, il permet ainsi de demander si vos donnĂ©es font ou ont fait l’objet d’un traitement auprĂšs d’une entitĂ© – il est utile si vous souhaitez vĂ©rifier que des informations vous concernant ont bien Ă©tĂ© supprimĂ©es, par exemple, ou encore dans le cas oĂč vos donnĂ©es pourraient avoir Ă©tĂ© traitĂ©es sans votre consentement possible dans certains cas, je rappelle. Il vous suffit de contacter le responsable du traitement ses coordonnĂ©es peuvent normalement ĂȘtre trouvĂ©es facilement, Ă  dĂ©faut, vous pouvez demander Ă  quelqu’un, et de lui demander si vos donnĂ©es sont traitĂ©es, en justifiant de votre identitĂ©1. Le droit d’accĂšs En complĂ©ment du droit d’information, l’utilisateur dispose d’un droit d’accĂ©der aux donnĂ©es personnelles le concernant possĂ©dĂ©es par un organisme1 ; il Ă©tend le droit d’information en ceci qu’en plus de savoir si une structure traite ses donnĂ©es personnelles, l’utilisateur peut accĂ©der Ă  ces fameuses donnĂ©es, encore une fois sous rĂ©serve de justifier de son identitĂ©. Toute personne, dĂ©sireuse d’accĂ©der aux donnĂ©es personnelles que vous dĂ©tenez sur elle, peut effectuer une demande de communication. Elle peut mandater un tiers de son choix2 si elle le souhaite ; dans ce cas, cette tierce personne doit prĂ©senter un Ă©crit contenant l’objet du mandat exercice du droit d’accĂšs ainsi que les identitĂ©s du requĂ©rant et du tiers. Le responsable de traitement, ou une personne mandatĂ©e par elle et soumise par ailleurs au secret, doit s’assurer de la communication dans un dĂ©lai d’un mois ; ce dĂ©lai peut ĂȘtre Ă©tendu d’un mois supplĂ©mentaire, lorsque la demande est particuliĂšrement complexe ou qu’une grande quantitĂ© de donnĂ©es est demandĂ©e. Quelques rĂšgles spĂ©cifiques s’appliquent pour les mineurs et les majeurs sous tutelle, ce sont les dĂ©tenteurs de l’autoritĂ© parentale ou le tuteur qui effectuent la dĂ©marche3. La fourniture orale des informations demandĂ©es est tolĂ©rĂ©e du moment que l’identitĂ© du requĂ©rant a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e par ailleurs, comme pour la communication dĂ©matĂ©rialisĂ©e ou papier ; aucun frais ne peut ĂȘtre exigĂ© lors de la communication des informations, et la voie de communication d’icelles est libre, si l’envoi est effectuĂ© par courrier, les frais postaux incombent donc Ă  la structure. Il existe certaines exceptions au droit d’accĂšs, en cas de demandes objectivement abusives », par leurs nombre, leurs rĂ©pĂ©titions ou leur caractĂšre systĂ©matique ; si les donnĂ©es ne sont pas stockĂ©es pour des raisons techniques ou si le dĂ©lai lĂ©gal de conservation est expirĂ©. Dans les cas de prolongation du dĂ©lai d’un mois, de demande de frais ou de refus de la demande, la charge de dĂ©montrer ces Ă©lĂ©ments incombe Ă  l’entreprise responsable au responsable du traitement, en l’occurrence. Le droit de rectification et le droit Ă  l’effacement Deux droits se retrouvent combinĂ©s ici le droit de rectification est un droit assez mineur du RGPD, et tient en une seule phrase, que je reproduis ici. La personne concernĂ©e a le droit d’obtenir du responsable du traitement, dans les meilleurs dĂ©lais, la rectification des donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel la concernant qui sont inexactes. Compte tenu des finalitĂ©s du traitement, la personne concernĂ©e a le droit d’obtenir que les donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel incomplĂštes soient complĂ©tĂ©es, y compris en fournissant une dĂ©claration complĂ©mentaire. Source Article 16 du RGPD Je pense que tout est trĂšs clair un utilisateur dispose du droit de rectifier une information ou d’en ajouter une sans rien justifier, mis Ă  part son identitĂ©. Le droit Ă  l’effacement est bien plus complexe en cela qu’il est limitatif, contrairement Ă  celui de la loi de 1978 ; alors qu’icelle prĂ©voyait des exceptions au principe gĂ©nĂ©ral, c’est maintenant Ă  l’utilisateur d’expliquer pourquoi il souhaite cet effacement, en mentionnant un des motifs du RĂšglement, qui sont les suivants1 les donnĂ©es collectĂ©es ne sont plus nĂ©cessaires au regard des finalitĂ©s pour lesquelles elles ont Ă©tĂ© collectĂ©es le fameux droit Ă  l’oubli », sur lequel nous reviendrons en dĂ©tails dans la partie suivante ; l’utilisateur retire son consentement ce cas n’est applicable que si le consentement Ă©tait la seule base lĂ©gale au traitement, il n’est donc pas applicable dans les cas d’exception au consentement que nous avons vus dans la partie prĂ©cĂ©dente, que ces cas d’exception s’appliquent a priori – un consentement n’est alors pas demandĂ©, ou a posteriori – un consentement a Ă©tĂ© demandĂ© mais n’est plus nĂ©cessaire ; la personne s’oppose au traitement – hors des cas de consentement – et le responsable du traitement n’oppose pas de motif lĂ©gitime et impĂ©rieux justifiant que le traitement prĂ©vaut » sur les libertĂ©s individuelles de la personne concernĂ©e2 ; les donnĂ©es ont fait ou font l’objet d’un traitement illicite, ou doivent ĂȘtre effacĂ©es en vertu d’une disposition lĂ©gale ou d’une exigence judiciaire ; les donnĂ©es d’un mineur de moins de 16 ans ont Ă©tĂ© recueillies sans autorisation parentale3. Le droit Ă  la limitation du traitement Attaquons enfin un droit nouveau, qui n’existait pas dans l’ancienne loi française ; ce nouveau droit est créé pour tendre un peu plus vers la pratique de l’utilisation des donnĂ©es, face Ă  la thĂ©orie du droit Ă  l’effacement une fois les donnĂ©es effacĂ©es, elles sont rĂ©putĂ©es effacĂ©es partout au niveau de la structure Ă  laquelle l’utilisateur a effectuĂ© sa demande, ainsi que par tous les organismes ayant obtenu ces donnĂ©es par l’intermĂ©diaire de cette dite structure, Ă  condition que le motif invoquĂ© par l’utilisateur s’y applique. Dans la pratique, on constate que la donnĂ©e est difficilement effaçable instantanĂ©ment, et il y a des cas oĂč il semble prĂ©fĂ©rable qu’elle s’estompe plutĂŽt que de se volatiliser. C’est l’objet du droit Ă  la limitation du traitement, qui vous permet de laisser une structure traiter vos donnĂ©es, tout en lui indiquant d’en restreindre leur utilisation au strict minimum, ce dans l’objectif que la donnĂ©e tende vers un effacement total1. Ce droit peut ĂȘtre invoquĂ© dans certains cas bien prĂ©cis, le premier consistant en la prĂ©sence d’un traitement illĂ©gal ; dans ce cas, plutĂŽt que d’en demander effacement, l’utilisateur va demander Ă  exercer son droit Ă  la limitation du traitement, qui est implicitement traitĂ© comme un consentement Ă  la conservation de la donnĂ©e, doublĂ© d’une injonction de restriction de son usage, qui est soumis au consentement de l’utilisateur2. Ce droit peut aussi ĂȘtre exercĂ© lorsque l’exactitude des donnĂ©es est contestĂ©e, dans ce cas, le responsable du traitement peut conserver les donnĂ©es mais Ă©vite leur traitement, jusqu’à ce qu’il en ait vĂ©rifiĂ© l’exactitude ou non. Enfin, si la personne concernĂ©e par le traitement nĂ©cessite ces donnĂ©es pour l’exercice de ses droits en justice, il est possible de demander au responsable du traitement de les conserver sans les traiter. Le droit Ă  la portabilitĂ© Pour terminer sur cette partie, voici un droit qui devrait plaire Ă  bon nombre d’utilisateurs, et plutĂŽt dĂ©plaire aux structures dont le business repose sur la donnĂ©e ; ce droit permet Ă  chacun d’obtenir toutes les donnĂ©es qu’il a communiquĂ©es Ă  un service, dans un format ouvert et interopĂ©rable, dans l’objectif de fournir ce fichier Ă  un autre service qui gĂ©rera ses donnĂ©es. Ce droit est dĂ©jĂ  trĂšs clair, car le RGPD le dĂ©finit particuliĂšrement clairement, et car le G29 s’est dĂ©jĂ  penchĂ© sur son cas1 ; notons d’abord que ce droit ne s’applique qu’aux informations que l’utilisateur communique Ă  un service, et pas aux informations qui seraient internes au service, ou auraient Ă©tĂ© recueillies ailleurs ou par un autre moyen. L’utilisateur peut demander Ă  rĂ©cupĂ©rer ses donnĂ©es directement, mais il peut aussi lorsque cela est techniquement possible », demander Ă  ce que ses donnĂ©es soient directement transmises d’un responsable de traitement Ă  un autre. Du point de vue des responsables du traitement, le G29 recommande de mettre en place une option directe pour tĂ©lĂ©charger une archive de ses donnĂ©es au sein de leur service, afin de leur Ă©viter d’ĂȘtre inondĂ©s de demandes postales. La sĂ©curitĂ© des donnĂ©es, et surtout leur confidentialitĂ©, doit aussi ĂȘtre assurĂ©e ; nous en reparlerons, mais si un doute suffisant persiste quant Ă  l’identitĂ© du demandeur, le responsable peut refuse l’accĂšs aux donnĂ©es. Le droit Ă  la portabilitĂ© diffĂšre du droit d’accĂšs en cela qu’il permet la communication directe d’information entre deux services, qu’il est plus limitatif que le droit d’accĂšs, et que les donnĂ©es obtenues dans le cadre du droit Ă  la portabilitĂ© sont bien plus difficiles Ă  comprendre techniquement, alors que le droit d’accĂšs doit fournir les donnĂ©es sous forme simple et comprĂ©hensible. Du cĂŽtĂ© de l’utilisateur, cela veut dire concrĂštement qu’il pourra faire transfĂ©rer, lui-mĂȘme ou par un intermĂ©diaire, les donnĂ©es qu’il a entrĂ©es sur une plateforme ; l’exemple couramment utilisĂ© est celui des plateformes de streaming musical par exemple Deezer, auxquelles vous pourrez demander l’intĂ©gralitĂ© des artistes que vous avez apprĂ©ciĂ©s, dans un format clair et comprĂ©hensible par une autre plateforme musicale par exemple Spotify, ce afin d’obtenir le transfert » de ces donnĂ©es vers l’autre plateforme. Lorsque nous parlions ci-dessus d’un transfert direct, il pourrait ĂȘtre possible dans ce cas que Deezer transmette directement les donnĂ©es Ă  Spotify, sans passer par utilisateur, mais sous rĂ©serve de son consentement prĂ©alable. Dans la partie suivante, nous nous pencherons en dĂ©tails sur le droit Ă  l’oubli icelui est dĂ©tachĂ© de ces six droits fondamentaux mais il y est en mĂȘme temps trĂšs liĂ©, car c’est lui qui limite le traitement dans le temps, il constitue donc par consĂ©quent un cas d’application du droit Ă  l’effacement – notons que mĂȘme si je les dĂ©tache ici, ces droits sont directement liĂ©s dans le texte du RĂšglement voir article 17, nommĂ© Droit Ă  l’effacement droit Ă  l’oubli » ».
ChroniqueUnion européenne et droits fondamentaux - Limitations aux droits garantis par la Charte (art. 52 de la Charte) Florence Benoit-Rohmer 1, 2 Détails. 1 UNISTRA - Université de Strasbourg . 2 ICEE - ICEE - Intégration et Coopération dans l'Espace Européen - Etudes Européennes - EA 2291 . Mots-clés: DROIT ET LIBERTE
1Les droits humains fondamentaux sont universels – en thĂ©orie. La rĂ©alitĂ© est plus nuancĂ©e dans les États europĂ©ens soumis Ă  une forte pression migratoire doublĂ©e d’un risque sĂ©curitaire, dont la France. Des politiques migratoires restrictives affaiblissent la protection des droits des migrants irrĂ©guliers et demandeurs d’asile, en faisant notamment de la lĂ©galitĂ© du sĂ©jour un facteur discriminant. Ceux-ci en France bĂ©nĂ©ficient d’un filet de protection minimum – en Les hommes naissent et demeurent libres et Ă©gaux en droits » [1]. Cette dĂ©claration reprĂ©sente un idĂ©al Ă  atteindre pour la France. Mais ce rĂȘve d’une sociĂ©tĂ© garante des droits de l’Homme se heurte Ă  la tragique rĂ©alitĂ© que vivent aujourd’hui les migrants en l’Organisation des Nations unies, un migrant peut ĂȘtre compris comme toute personne qui vit de façon temporaire ou permanente dans un pays dans lequel il n’est pas nĂ© et qui a acquis d’importants liens sociaux avec ce pays ». Cette dĂ©finition correspond Ă  une rĂ©alitĂ© multiple. Il n’est pas toujours aisĂ© de distinguer les migrants qui quittent leurs pays Ă  cause de problĂšmes Ă©conomiques, de dĂ©gradations environnementales, de conflits ou de persĂ©cutions politiques. De plus, cette dĂ©finition est parfois trop restrictive. En effet, certains États considĂšrent comme migrants » des personnes nĂ©es sur leur territoire mais ayant une origine Ă©trangĂšre. Dans ce cas, le terme de migrant » renvoie plus Ă  l’origine des personnes qu’à leurs liens avec l’État d’ France, le terme migrant » remplace celui d’ Ă©tranger » et correspond Ă  un statut sociopolitique diffĂ©renciĂ© par rapport Ă  celui du citoyen français. Or, ce statut conditionne l’exercice des droits fondamentaux. Pour les migrants, il suppose un contrĂŽle de la rĂ©gularitĂ© du sĂ©jour. En consĂ©quence, ils auront plus de mal Ă  faire valoir leurs droits que les citoyens non soumis aux politiques migratoires, comme les Ă©trangers originaires de l’Union europĂ©enne UE. Toute la difficultĂ© du respect des droits fondamentaux des migrants non ressortissants de l’UE se rĂ©vĂšle alors, dans la mesure oĂč il est complexe de criminaliser la migration tout en protĂ©geant les droits des migrants. En outre, l’Europe est actuellement confrontĂ©e Ă  une forte pression migratoire doublĂ©e d’un risque sĂ©curitaire qui a conduit Ă  un renforcement accru du contrĂŽle aux frontiĂšres. Dans le cadre d’une politique migratoire restrictive, comment garantir les droits fondamentaux des migrants ? MalgrĂ© la reconnaissance de droits essentiels aux migrants et la protection renforcĂ©e des rĂ©fugiĂ©s et des mineurs arrivant non accompagnĂ©s sur le territoire europĂ©en [2], la pĂ©riode actuelle rend souvent difficile l’effectivitĂ© des droits tels qu’ils sont proclamĂ©s, en particulier pour les Ă©trangers sans droits ni protection minimale des droits fondamentaux des migrants5Au niveau international, les principaux traitĂ©s de dĂ©fense des droits de l’Homme [3], tels que la Convention europĂ©enne de sauvegarde des droits de l’Homme du 4 novembre 1950 CEDH [4], garantissent des droits Ă  toute personne se trouvant sur le territoire de l’État partie Ă  la Convention, indĂ©pendamment de son statut migratoire. En France et dans le cadre du Conseil de l’Europe, les migrants qui s’estiment victimes du non-respect de la CEDH peuvent, Ă  certaines conditions, s’adresser Ă  la Cour europĂ©enne des droits de l’Homme Cour EDH, dont les dĂ©cisions sont contraignantes. La CEDH couvre principalement des droits civils et politiques [5], dont deux sont primordiaux dans la protection des migrants [6]. D’une part, l’interdiction de soumettre quiconque Ă  la torture ou Ă  des peines ou traitements inhumains ou dĂ©gradants [7] protĂšge les migrants desdits traitements, y compris lorsqu’ils sont privĂ©s de libertĂ©s, et empĂȘche les autoritĂ©s des États de les expulser vers un pays oĂč ils courent le risque d’ĂȘtre victime d’un tel traitement. D’autre part, le droit au respect de la vie privĂ©e et familiale [8], bien qu’il n’interdise pas l’expulsion, permet de protĂ©ger les personnes contre des dĂ©cisions impliquant leur expulsion [9]. À ce titre, la Cour a Ă©tabli une sĂ©rie de critĂšres afin d’évaluer ce qui constitue un juste Ă©quilibre » entre l’intĂ©rĂȘt d’un État Ă  maintenir l’ordre public et le droit de la personne concernĂ©e au respect de sa vie familiale, et donc au maintien sur le territoire de l’État concernĂ© [10]. Au sein de l’UE, en plus de la CEDH, la Charte des droits fondamentaux de l’UE [11] contient certains droits et principes qui sont garantis Ă  chaque individu [12]. De plus, la Charte est applicable dans la mise en Ɠuvre [13] de la politique europĂ©enne globale en matiĂšre de migrations [14]. Concernant les migrants, l’UE a pour objectif de prĂ©venir et de rĂ©duire l’immigration irrĂ©guliĂšre, notamment par une politique efficace en matiĂšre de retour et de reconduite Ă  la frontiĂšre. Cette politique doit, en principe, se faire dans le strict respect des droits le domaine de la protection de la santĂ©, par exemple, l’article 168 paragraphe 1 du traitĂ© sur le fonctionnement de l’UE TFUE [15] souligne que l’action de l’UE porte sur l’amĂ©lioration de la santĂ© publique et la prĂ©vention des maladies et affections humaines et des causes de danger pour la santĂ© physique et mentale ». Lors de la mise en Ɠuvre du droit de l’UE en la matiĂšre, les États membres sont tenus de respecter l’article 35 de la Charte qui rĂ©affirme le droit pour toute personne d’accĂ©der Ă  la prĂ©vention en matiĂšre de santĂ© et de bĂ©nĂ©ficier de soins mĂ©dicaux dans les conditions Ă©tablies par les lĂ©gislations et pratiques nationales » [16]. Suivant cette disposition, il est clair que refuser un traitement dans une situation d’urgence est incompatible avec la notion de droit Ă  la vie et avec l’interdiction de toute forme de traitement inhumain ou dĂ©gradant, Ă©noncĂ©es dans la CEDH. De mĂȘme, le refus de soins mĂ©dicaux aux enfants et de soins post- et prĂ©natals et de naissance essentiels aux mĂšres est injustifiable. En France, les migrants en situation d’urgence ou ne pouvant pas bĂ©nĂ©ficier de la couverture maladie universelle CMU ont droit Ă  l’aide mĂ©dicale d’État AME, rĂ©servĂ©e aux Ă©trangers en situation irrĂ©guliĂšre. En plus de ce dispositif minimal, les migrants peuvent se rendre dans les permanences d’accĂšs aux soins de santĂ© Pass [17] afin de bĂ©nĂ©ficier d’une prise en charge mĂ©dicale, psychologique et sociale Pfister et al., 2014.7Dans le domaine de la protection sociale, les migrants bĂ©nĂ©ficient des mesures en matiĂšre de politique sociale destinĂ©es Ă  lutter contre l’exclusion des travailleurs et Ă  protĂ©ger leurs droits, telles que les prĂ©voient les articles 151 et 152 du TFUE. DĂšs 1989, la directive relative Ă  la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail considĂ©rait comme travailleur » toute personne employĂ©e par un employeur », sans en limiter la dĂ©finition aux travailleurs rĂ©guliers. La politique europĂ©enne de lutte contre l’immigration irrĂ©guliĂšre n’exclut donc pas une certaine protection des droits sociaux fondamentaux des travailleurs. Ainsi, en matiĂšre de travail clandestin, la directive 2009/52/CE dĂ©taille les actions et les mesures que les États sont tenus de prendre Ă  l’encontre des employeurs qui enfreignent l’interdiction d’employer des ressortissants des pays tiers en sĂ©jour irrĂ©gulier. En consĂ©quence, si les employeurs de migrants irrĂ©guliers doivent ĂȘtre sanctionnĂ©s, les travailleurs en situation irrĂ©guliĂšre ont le droit de rĂ©clamer tout salaire impayĂ© rĂ©sultant d’un travail clandestin ou de porter plainte Ă  l’encontre de leurs employeurs. En dehors de ce cadre thĂ©orique et pratique de prise en charge, de nombreux bĂ©nĂ©voles et associations apportent un soutien trĂšs important aux migrants. Par exemple, en droit du travail, le Groupement d’intervention et de soutien des travailleurs immigrĂ©s Gisti assure des permanences tĂ©lĂ©phoniques et rĂ©pond aux questions Ă©crites. Au-delĂ  du droit du travail, cette association peut orienter les migrants vers les structures aptes Ă  assurer la dĂ©fense de leurs droits. Des associations spĂ©cialisĂ©es dans la santĂ©, comme MĂ©decins du Monde ou MĂ©decins sans frontiĂšres, interviennent Ă©galement sur le terrain afin d’apporter des soins aux migrants, notamment dans les campements de fortune Ă  Calais et France, un filet de protection contre l’atteinte aux droits humains les plus essentiels existe. Cette protection minimale est ouverte aux rĂ©fugiĂ©s adultes et aux mineurs, lesquels bĂ©nĂ©ficient, en outre, de garanties protection renforcĂ©e des droits fondamentaux des migrants9Selon la Convention de GenĂšve, signĂ©e en 1951, est rĂ©fugiĂ©e » toute personne migrante qui a obtenu l’asile d’un État. Ce statut juridique est accordĂ© Ă  toute personne 
 craignant d’ĂȘtre persĂ©cutĂ©e du fait de sa race [son origine], de sa religion, de sa nationalitĂ©, de son appartenance Ă  un certain groupe social ou de ses opinions politiques » [18]. ConcrĂštement, les États ont l’obligation de ne pas renvoyer les rĂ©fugiĂ©s vers des frontiĂšres au-delĂ  desquelles ils seraient exposĂ©s Ă  des risques de torture ou de traitements inhumains ou dĂ©gradants [19]. En Europe, le mĂ©canisme de traitement de la demande d’asile est issu de la Convention adoptĂ©e Ă  Dublin en 1990. Les États s’accordent sur le fait qu’un seul d’entre eux sera compĂ©tent pour traiter une demande d’asile dĂ©posĂ©e par le demandeur. En pratique, l’État d’entrĂ©e du migrant est compĂ©tent. Si le migrant se dĂ©place vers un autre État, celui-ci peut demander Ă  l’État d’entrĂ©e d’admettre ou de rĂ©admettre sur son territoire le demandeur. Toutefois, cette rĂ©admission n’est pas obligatoire. L’État de sĂ©jour du migrant peut dĂ©cider d’examiner la demande. Par exemple, en 2011, dans l’affaire c/ Belgique et GrĂšce [20], la Cour EDH avait Ă©tĂ© saisie du cas d’un ressortissant afghan entrĂ© sur le territoire europĂ©en par la GrĂšce et qui, faute de soutien en GrĂšce, avait poursuivi jusqu’en Belgique. La Belgique avait dĂ©cidĂ© de son renvoi vers la GrĂšce. La Cour explique que la mise en Ɠuvre du RĂšglement de Dublin ne saurait dispenser les États de s’assurer des conditions d’accueil dans l’État de rĂ©admission. La Belgique aurait dĂ» prĂ©venir tout renvoi vers la GrĂšce, Ă  dĂ©faut de quoi elle s’expose Ă  un constat de violation par ricochet de la prohibition des mauvais traitements [21].10Ainsi, face Ă  la crise migratoire, les États frontaliers, comme la GrĂšce, n’ont pas toujours les capacitĂ©s logistiques pour traiter un nombre considĂ©rable de demandes tout en respectant les droits fondamentaux des migrants. Le renvoi vers ces pays doit donc parfois ĂȘtre exclu. En dehors de ces conditions d’accueil des rĂ©fugiĂ©s et demandeurs d’asile, les migrants mineurs bĂ©nĂ©ficient Ă©galement d’une protection particuliĂšre en raison de leur Ăąge et de leur dĂ©pendance familiale. Par exemple, en vertu de la Convention EDH, avant toute rĂ©admission en application du mĂ©canisme Dublin, les États doivent s’assurer que les autoritĂ©s compĂ©tentes pourront effectivement assurer la prise en charge des migrants mineurs [22]. En principe, ces derniers doivent ĂȘtre accompagnĂ©s par un tuteur ou, Ă  dĂ©faut, se voir dĂ©signer un reprĂ©sentant lĂ©gal capable de leur apporter une assistance juridique. De plus, ils doivent bĂ©nĂ©ficier d’une protection sociale leur assurant un hĂ©bergement dĂ©cent, en principe, par une famille d’accueil ou dans un cadre durable, adaptĂ© aux besoins de l’ fois sa demande dĂ©posĂ©e, dans l’attente d’une dĂ©cision dĂ©finitive sur la protection et le statut Ă  lui accorder rĂ©fugiĂ©, protection subsidiaire [23] ou temporaire [24], le migrant devient un demandeur d’asile. En France, il peut ĂȘtre logĂ© dans un Centre d’accueil des demandeurs d’asile Cada mais il ne peut pas travailler lĂ©galement pendant une pĂ©riode de neuf mois suivant le dĂ©pĂŽt de sa demande de rĂ©gularisation Ă  l’Office français de protection des rĂ©fugiĂ©s et des apatrides Ofpra. AprĂšs ce dĂ©lai, il peut solliciter une autorisation de travail. En attendant, il peut bĂ©nĂ©ficier de l’allocation pour demandeur d’asile ADA, créée par la loi du 29 juillet 2015 relative Ă  la rĂ©forme du droit d’asile [25]. L’Office français de l’immigration et de l’intĂ©gration Ofii est chargĂ© de la gestion de cette allocation dont le paiement est assurĂ© par l’Agence de services et de paiement. Elle est versĂ©e pendant la pĂ©riode d’instruction de la demande d’asile ou jusqu’au transfert effectif vers un autre État responsable de l’examen de la demande, ainsi qu’aux ressortissants Ă©trangers bĂ©nĂ©ficiaires de la protection temporaire et Ă  ceux auxquels une carte de sĂ©jour temporaire a Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©e [26]. Pour bĂ©nĂ©ficier de l’allocation, le demandeur d’asile doit justifier de ressources financiĂšres mensuelles infĂ©rieures au montant du revenu de solidaritĂ© active RSA. Le montant de l’allocation est calculĂ© en fonction d’un barĂšme qui tient compte de la composition familiale, des ressources et du mode d’hĂ©bergement du migrant demandeur d’ revanche, les demandeurs d’asile ne peuvent pas bĂ©nĂ©ficier de l’allocation personnalisĂ©e au logement APL ni de l’allocation de logement social ALS puisqu’ils n’ont pas de titre de sĂ©jour en cours de validitĂ©. Une fois le statut de rĂ©fugiĂ© obtenu, le migrant pourra bĂ©nĂ©ficier de ces aides au logement et du RSA s’il remplit les conditions nĂ©cessaires. À cĂŽtĂ© de l’aide financiĂšre, dans le domaine de la santĂ©, tout demandeur d’asile a accĂšs Ă  la couverture maladie universelle CMU. Cette couverture est aussi ouverte aux mineurs non accompagnĂ©s, mĂȘme s’ils sont en situation irrĂ©guliĂšre et/ou n’ont pas dĂ©posĂ© de demande d’asile. En revanche, les migrants en situation irrĂ©guliĂšre, y compris les enfants accompagnĂ©s, sont admissibles au systĂšme de l’aide mĂ©dicale d’État AME. De plus, en matiĂšre de scolarisation, tous les enfants de 6 Ă  16 ans doivent ĂȘtre scolarisĂ©s auprĂšs de la mairie de leur domicile. Toutefois, les demandeurs d’asile ne touchent pas d’allocations familiales. Pour y avoir droit, il faut rĂ©sider en France et possĂ©der un titre de sĂ©jour en cours de fonction du statut juridique des migrants, l’expression de leurs droits fondamentaux varie, bien que tous disposent d’une garantie minimale de leurs droits en thĂ©orie. Il y a donc manifestement des restrictions au plein exercice des droits fondamentaux des protection limitĂ©e des droits fondamentaux des migrants14Dans un contexte de lutte contre la migration irrĂ©guliĂšre et malgrĂ© l’objectif de traitement Ă©quitable des migrants en sĂ©jour rĂ©gulier [27], les politiques relatives Ă  l’immigration sont formulĂ©es en termes de contrĂŽle. Sans titre de sĂ©jour valable, le migrant est prĂ©sumĂ© coupable de rĂ©sider illĂ©galement sur le territoire. Pour pouvoir exercer pleinement ses droits, il doit prouver la rĂ©gularitĂ© de son sĂ©jour. À dĂ©faut, il doit quitter le territoire. En pratique, les mesures Ă©laborĂ©es pour gĂ©rer la migration ont une incidence directe ou indirecte sur les droits des migrants concernĂ©s. Par exemple, des mesures destinĂ©es Ă  faciliter l’éloignement de personnes du territoire incluent la possibilitĂ© recourir Ă  la rĂ©tention. Afin de ne pas le franchir le pas de l’injustice, il faut rĂ©soudre le conflit entre deux droits ou libertĂ©s. D’une part, la protection de la sĂ©curitĂ© des citoyens, qui implique de garantir l’ordre public au moyen de politiques permettant de contrĂŽler les flux migratoires. D’autre part, la protection des droits des migrants, concernĂ©s par ces politiques. ConcrĂštement, il faut vĂ©rifier la proportionnalitĂ© de l’atteinte aux droits par rapport Ă  l’objectif d’ordre public. Par exemple, la directive 2002/90/CE du Conseil impose aux États de l’UE l’obligation de sanctionner quiconque aide sciemment, dans un but lucratif, un migrant en situation irrĂ©guliĂšre Ă  pĂ©nĂ©trer et/ ou Ă  sĂ©journer dans l’UE. Or, si des propriĂ©taires qui louent un appartement Ă  des migrants en situation irrĂ©guliĂšre sont sanctionnĂ©s pour ce dĂ©lit de solidaritĂ© », les migrants auront davantage de difficultĂ©s Ă  trouver un logement et donc Ă  vivre dignement. En France, Fernand Bosson, conseiller municipal et ancien maire de la commune d’Onnion Haute-Savoie a ainsi Ă©tĂ© jugĂ© par le tribunal correctionnel de Bonneville, le 7 avril 2016, pour avoir hĂ©bergĂ© une famille kosovare dĂ©boutĂ©e du droit d’asile. Il a finalement Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© coupable mais dispensĂ© de respect des droits fondamentaux est Ă©galement mis Ă  mal lors des opĂ©rations comportant un recours Ă  la force afin d’identifier les migrants en situation irrĂ©guliĂšre. En France, par exemple, des lieux d’hĂ©bergement des migrants, des Ă©coles ou des organisations humanitaires sont parfois la cible de contrĂŽles. Ces interventions portent atteinte au droit au logement, aux droits de l’enfant ou Ă  la vie privĂ©e et familiale. Pour l’autoritĂ© judiciaire compĂ©tente, elles seront disproportionnĂ©es, par rapport Ă  l’objectif de contrĂŽle de la migration irrĂ©guliĂšre, s’il y a, par exemple, atteinte Ă  l’intĂ©gritĂ© physique des personnes. En revanche, l’intervention dans des camps de migrants sera considĂ©rĂ©e comme proportionnĂ©e si elle est supervisĂ©e par des associations et/ou si une aide au retour ou Ă  la rĂ©insertion est proposĂ©e aux migrants qui rentrent dans leur pays d’ dans un contexte de lutte contre l’immigration irrĂ©guliĂšre, les droits des migrants en matiĂšre de santĂ© sont difficiles Ă  mettre en Ɠuvre. DĂšs fĂ©vrier 2011, le Parlement europĂ©en avait reconnu que le droit aux soins mĂ©dicaux est garanti de façon alĂ©atoire dans les États membres de l’UE, en pratique ou dans la loi, pour les migrants sans documents d’identification [28]. Aucun consensus n’existe par exemple en Europe sur le niveau minimum des prestations. Au-delĂ  des soins d’urgence, tous les États conditionnent gĂ©nĂ©ralement l’accĂšs aux services mĂ©dicaux au statut administratif de la personne. Cette situation peut conduire Ă  restreindre l’accĂšs aux soins de santĂ© aux services vitaux, notamment pour les Ă©trangers en situation irrĂ©guliĂšre. Pourtant, l’accĂšs Ă  certaines formes Ă©lĂ©mentaires de soins mĂ©dicaux est un droit essentiel qui ne peut ĂȘtre tributaire du statut juridique de la personne concernĂ©e [29]. Certes, en France, tous les migrants bĂ©nĂ©ficient d’une couverture mĂ©dicale minimale. Mais les modalitĂ©s de cette protection diffĂšrent en fonction du statut migratoire. Il y a donc une diffĂ©renciation lĂ©gale fondĂ©e sur le statut juridique, plus ou moins rĂ©gulier des migrants, par rapport Ă  celui des ressortissants nationaux. Cette diffĂ©renciation n’est pas juridiquement discriminatoire. Toutefois, elle engendre souvent et malheureusement pour les migrants un sentiment de discrimination, fondĂ©e selon eux sur leur origine Vous qui entrez, abandonnez toute espĂ©rance » [30]. Cette phrase qui marque l’entrĂ©e dans l’Enfer de Dante pourrait rĂ©sonner dans les cƓurs des migrants bien plus que l’article premier de la DĂ©claration de 1789. Les droits de l’Homme sont universels mais l’État peut circonscrire, dans une certaine mesure, l’exercice des droits fondamentaux des migrants en vue de garantir l’ordre public. L’étranger d’hier et le migrant d’aujourd’hui sont des catĂ©gories qui reflĂštent l’ineffectivitĂ© de l’universalitĂ© des droits de l’Homme. L’homme des droits fondamentaux est un ĂȘtre en devenir qui a vocation Ă  englober les migrants contre la dĂ©shumanisation. Aujourd’hui, malgrĂ© la pression politique et dĂ©mographique, l’application des politiques migratoires restrictives doit respecter cet idĂ©al. Notes [1] Article premier de la DĂ©claration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. [2] Les mineurs non accompagnĂ©s arrivant sur le territoire français bĂ©nĂ©ficient d’une protection plus Ă©levĂ©e que les autres migrants, mĂȘme s’ils n’ont pas le statut de rĂ©fugiĂ©s. Ils relĂšvent notamment de l’aide sociale Ă  l’Enfance. [3] Voir article 2 de la DĂ©claration universelle des droits de l’Homme, adoptĂ©e en 1948 par l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies. [4] EntrĂ©e en vigueur le 3 septembre 1953, la CEDH n’est ratifiĂ©e par la France qu’en 1974. Les 27 États membres de l’UE sont tous parties Ă  la CEDH. L’UE n’est pas partie Ă  la CEDH mais le traitĂ© de Lisbonne fournit la base lĂ©gale nĂ©cessaire Ă  cette adhĂ©sion. [5] Sauf dans son Protocole n° 1, article 2, oĂč elle prĂ©voit le droit Ă  l’instruction. [6] En ce qui concerne le droit Ă  un procĂšs Ă©quitable article 6, il ne s’applique pas aux arrĂȘts rendus en matiĂšre d’immigration mais le droit Ă  un recours effectif est, dans ce cas, garanti par l’article 13 ou l’article premier du Protocole n° 7 Ă  la CEDH. [7] Article 3 CEDH. [8] Article 8 CEDH. [9] CEDH, Berrehab c. Pays-Bas, n° 10730/84, 21 juin 1988 ; Cour EDH, Moustaquim n° 12313/86, 18 fĂ©vrier 2001. [10] CEDH, Boultif contre Suisse, n° 54273/00, 2 aoĂ»t 2001. [11] Cette Charte fut adoptĂ©e en 2001 puis intĂ©grĂ©e au traitĂ© de Lisbonne en 2007. [12] Un certain nombre de dispositions sont uniquement applicables aux citoyens ou aux rĂ©sidents en situation rĂ©guliĂšre. Par exemple, la protection consulaire article 46 et certains droits politiques articles 39 et 40 mais Ă©galement les prestations de sĂ©curitĂ© sociale article 34, la libertĂ© de circulation article 45 et l’accĂšs au marchĂ© du travail article 15. [13] Sur l’applicabilitĂ© de la Charte, voir l’article 51. [14] L’UE est compĂ©tente pour dĂ©finir les conditions d’entrĂ©e et de sĂ©jour des ressortissants des pays tiers. [15] Le TFUE fut adoptĂ© Ă  Lisbonne le 13 dĂ©cembre 2007 et est entrĂ© en vigueur le 1er dĂ©cembre 2009. [16] Voir aussi, en droit dĂ©rivĂ© de l’UE, l’article 14 1b et l’article 16 3 de la directive 2008/115/CE relative aux normes et aux procĂ©dures communes applicables dans les États membres au retour des ressortissants de pays tiers en sĂ©jour irrĂ©gulier, JO 2008 L348/98. [17] La Pass est un dispositif issu de la loi d’orientation relative Ă  l’exclusion du 29 juillet 1998, qui donne notamment accĂšs Ă  des consultations de mĂ©decine gĂ©nĂ©rale et spĂ©cialisĂ©e. [18] Ce statut prend fin si la situation dans son pays a changĂ©, si la personne y est retournĂ©e volontairement ou si elle a changĂ© de nationalitĂ©. [19] Ce droit au non-refoulement » est reconnu Ă  l’article 19 § 2 de la Charte DFUE. [20] CEDH, gde. ch., c/ Belgique et GrĂšce, n° 30696/09, 21 janv. 2011. [21] L’analyse a Ă©tĂ© reprise et confirmĂ©e dans CJUE, 21 dĂ©c. 2011, aff. C-411/10, c/ Secretary of State for Home Department. [22] CEDH, gde ch., 4 nov. 2014, n° 29217/12, Tarakhel c/ Suisse. [23] La protection subsidiaire est accordĂ©e en France Ă  toute personne qui ne bĂ©nĂ©ficie pas du statut de rĂ©fugiĂ© mais pour laquelle il existe des motifs sĂ©rieux et avĂ©rĂ©s de croire qu’elle courait dans son pays un risque rĂ©el de subir la peine de mort ou une exĂ©cution, la torture ou des peines ou traitement Ă©quivalent, une menace grave et individuelle contre sa vie ou sa personne en raison d’une violence aveugle rĂ©sultant d’une situation de conflit armĂ© interne ou international. [24] La protection temporaire est un dispositif mis en place au niveau europĂ©en lors de l’afflux massif de personnes dĂ©placĂ©es en raison, notamment, d’un conflit armĂ© ou de violations massives des droits fondamentaux. [25] L’ADA a remplacĂ©, Ă  compter du 1er novembre 2015, l’allocation temporaire d’attente et l’allocation mensuelle de subsistance. [26] En application de l’article L. 316-1 du Ceseda Code d’entrĂ©e et de sĂ©jour des Ă©trangers et du droit d’asile, sur victimes de la traite ou du proxĂ©nĂ©tisme. [27] 1 du TFUE. [28] RĂ©solution 2010/2089INI sur la rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s de sante dans l’UE, 8 fĂ©vrier 2011. [29] Article 168 TFUE et 35 de la Charte DFUE. [30] L’Enfer, chant III, premiĂšre partie de la Divine ComĂ©die, poĂšme de Dante Alighieri.
DaprĂšs l'article 52 de la Charte, toute limitation des droits fondamentaux doit ĂȘtre prĂ©vue par la loi, respecter le contenu essentiel de ces droits ainsi que le principe de proportionnalitĂ©. Dans le cas contraire, la lĂ©gislation de l'Union doit ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme nulle. Comme la Charte constitue un instrument de droit primaire de l'Union, trois arrĂȘts
Europe Les prĂ©sidents de la Commission et du Parlement ainsi que le premier ministre portugais ont proclamĂ© la charte mercredi, Ă  Strasbourg, pour la seconde fois. La Charte des droits fondamentaux de l'Union europĂ©enne a Ă©tĂ© proclamĂ©e pour la seconde fois, mercredi 12 dĂ©cembre, Ă  Strasbourg, par les trois institutions de l'Union europĂ©enne le premier ministre portugais, JosĂ© Socrates, pour le Conseil, le prĂ©sident de la Commission, JosĂ© Manuel Barroso, et celui du Parlement, Hans-Gert Pittering. Ce texte avait Ă©tĂ© une premiĂšre fois proclamĂ© le 7 dĂ©cembre 2000, mais les dirigeants europĂ©ens avaient dĂ©cidĂ© en 2004 de l'intĂ©grer dans la dĂ©funte Constitution pour l'Ă©toffer. Des eurodĂ©putĂ©s d'extrĂȘme gauche et d'extrĂȘme droite, partisans d'un rĂ©fĂ©rendum sur le traitĂ© europĂ©en, ont perturbĂ© la cĂ©rĂ©monie officielle mercredi matin. ElaborĂ©e par une Convention, la "Charte des droits fondamentaux de l'Union europĂ©enne" reprend, en un texte unique, l'ensemble des droits civiques, politiques, Ă©conomiques et sociaux de toutes les personnes vivant sur son territoire. Le texte, qui comprend cinquante-quatre articles, regroupe les droits en six grands chapitres dignitĂ©, libertĂ©, Ă©galitĂ©, solidaritĂ©, citoyennetĂ© et justice, plus les dispositions finales. "Pour les citoyens de l'Union europĂ©enne, c'est un jour de joie. Cinquante ans aprĂšs la crĂ©ation des CommunautĂ©s europĂ©ennes par les pĂšres fondateurs sur les ruines d'un continent dĂ©vastĂ©, nous voulons exprimer aujourd'hui le cours de notre identitĂ©", a affirmĂ© Hans-Gert Pittering. Le texte dĂ©clare notamment que "les peuples de l'Europe, en Ă©tablissant entre eux une union sans cesse plus Ă©troite, ont dĂ©cidĂ© de partager un avenir pacifique fondĂ© sur des valeurs communes". "L'UNION RECONNAÎT LES DROITS, LES LIBERTÉS OU LES PRINCIPES DE LA CHARTE" Si la charte Ă©tait l'une des rares parties de la Constitution qui ait trouvĂ© grĂące aux yeux des partisans du non en France, dans les pays eurosceptiques, comme le Royaume-Uni, elle a Ă©tĂ© utilisĂ©e comme exemple d'ingĂ©rence de l'Union europĂ©enne dans les affaires nationales. Pour lui donner un aspect moins constitutionnel, le texte a donc disparu du nouveau traitĂ© qui sera signĂ©, jeudi, Ă  Lisbonne, par les dirigeants europĂ©ens. Mais le traitĂ© lui donne cependant force juridique puisqu'il indique, en une phrase, que "l'Union reconnaĂźt les droits, les libertĂ©s ou les principes de la charte". Le Royaume-Uni et la Pologne ont toutefois obtenu un dĂ©rogation sur ce texte pour qu'il n'ait pas force juridique sur leur territoire leurs citoyens ne pourront donc pas saisir la Cour de justice de l'UE pour violation de leurs droits "fondamentaux" . Le Monde avec Reuters Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Applicationde la Charte – articles 32 et 33 Titre – article 34 Loi constitutionnelle de 1982< – article 52 Garantie des droits et libertĂ©s – article 1 1. La Charte canadienne des droits et libertĂ©s garantit les droits et les libertĂ©s qui y sont Ă©noncĂ©s.
Aller au contenuAller au menuAller au menuAller Ă  la recherche Informations de mises Ă  jour Gestion des cookies Nous contacter Droit nationalen vigueur Constitution Constitution du 4 octobre 1958 DĂ©claration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 PrĂ©ambule de la Constitution du 27 octobre 1946 Charte de l'environnement Codes Textes consolidĂ©s Jurisprudence Jurisprudence constitutionnelle Jurisprudence administrative Jurisprudence judiciaire Jurisprudence financiĂšre Circulaires et instructions Accords collectifs Accords de branche et conventions collectives Accords d'entreprise Publicationsofficielles Bulletins officiels Bulletins officiels des conventions collectives Journal officiel DĂ©bats parlementaires Questions Ă©crites parlementaires Documents administratifs Autourde la loi Codification Rapports annuels de la Commission supĂ©rieure de codification Tables de concordance LĂ©gislatif et rĂ©glementaire Dossiers lĂ©gislatifs Etudes d'impact des lois Les avis du Conseil d'État rendus sur les projets de loi Application des lois Fiches d'impact des ordonnances, dĂ©crets et arrĂȘtĂ©s Statistiques de la norme Charte orthotypographique du Journal officiel AutoritĂ©s indĂ©pendantes AutoritĂ©s administratives indĂ©pendantes et autoritĂ©s publiques indĂ©pendantes relevant du statut gĂ©nĂ©ral dĂ©fini par la loi n° 2017-55 du 20 janvier 2017 AutoritĂ©s ne relevant pas du statut gĂ©nĂ©ral des autoritĂ©s administratives indĂ©pendantes Entreprises Tableaux et chronologies des dates communes d'entrĂ©e en vigueur Norme Afnor d'application obligatoire Guide de lĂ©gistique SVA "Silence vaut accord" Droit et jurisprudencede l'Union europĂ©enne Journal officiel de l'Union europĂ©enne Jurisprudence de l'Union EuropĂ©enne Droitinternational Jurisprudence CEDH Juridictions internationales â€č Article prĂ©cĂ©dentArticle suivant â€șConstitution du 4 octobre 1958 ChronoLĂ©gi Article 52 - Constitution du 4 octobre 1958 »Version Ă  la date format JJ/MM/AAAAou duVersion en vigueur depuis le 05 octobre 1958Titre premier De la souverainetĂ© Articles 2 Ă  4 Article 2 Article 3 Article 4 Titre II Le PrĂ©sident de la RĂ©publique Articles 5 Ă  19 Article 5 Article 6 Article 7 Article 8 Article 9 Article 10 Article 11 Article 12 Article 13 Article 14 Article 15 Article 16 Article 17 Article 18 Article 19 Titre III Le Gouvernement Articles 20 Ă  23 Article 20 Article 21 Article 22 Article 23 Titre IV Le Parlement Articles 24 Ă  33 Article 24 Article 25 Article 26 Article 27 Article 28 Article 29 Article 30 Article 31 Article 32 Article 33 Titre V Des rapports entre le Parlement et le Gouvernement Articles 34 Ă  51-2 Article 34 Article 34-1 Article 35 Article 36 Article 37 Article 37-1 Article 38 Article 39 Article 40 Article 41 Article 42 Article 43 Article 44 Article 45 Article 46 Article 47 Article 47-1 Article 47-2 Article 48 Article 49 Article 50 Article 50-1 Article 51 Article 51-1 Article 51-2 Titre VI Des traitĂ©s et accords internationaux Articles 52 Ă  55 Article 52 Article 53 Article 53-1 Article 53-2 Article 54 Article 55 Titre VII Le Conseil constitutionnel Articles 56 Ă  63 Article 56 Article 57 Article 58 Article 59 Article 60 Article 61 Article 61-1 Article 62 Article 63 Titre VIII De l'autoritĂ© judiciaire Articles 64 Ă  66-1 Article 64 Article 65 Article 66 Article 66-1 Titre IX La Haute Cour Articles 67 Ă  68 Article 67 Article 68 Titre X De la responsabilitĂ© pĂ©nale des membres du Gouvernement Articles 68-1 Ă  68-3 Article 68-1 Article 68-2 Article 68-3 Titre XI Le Conseil Ă©conomique, social et environnemental Articles 69 Ă  71 Article 69 Article 70 Article 71 Titre XI bis Le DĂ©fenseur des droits Article 71-1 Article 71-1 Titre XII Des collectivitĂ©s territoriales Articles 72 Ă  75-1 Article 72 Article 72-1 Article 72-2 Article 72-3 Article 72-4 Article 73 Article 74 Article 74-1 Article 75 Article 75-1 Article 76 Titre XIII De la CommunautĂ©. Article 77 Article 78 Article 79 Article 80 Article 81 Article 82 Article 83 Article 84 Article 85 Article 86 Article 87 Titre XIII Dispositions transitoires relatives Ă  la Nouvelle-CalĂ©donie Articles 76 Ă  77 Article 76 Article 77 Titre XIV De la francophonie et des accords d'association Articles 87 Ă  88 Article 87 Article 88 Titre XIV Des CommunautĂ©s europĂ©ennes et de l'Union XV De l'Union europĂ©enne Articles 88-1 Ă  88-7 Article 88-1 Article 88-2 Article 88-3 Article 88-4 Article 88-5 Article 88-6 Article 88-7 Titre XVI De la rĂ©vision Article 89 Article 89 Titre XVII Dispositions transitoires. Article 90 Article 91 Article 92 Article 93 Naviguer dans le sommaire Article 52Version en vigueur depuis le 05 octobre 1958 Le PrĂ©sident de la RĂ©publique nĂ©gocie et ratifie les traitĂ©s. Il est informĂ© de toute nĂ©gociation tendant Ă  la conclusion d'un accord international non soumis Ă  en haut de la page×Cookies est le dĂ©pot de cookies pour accĂ©der Ă  cette fonctionnalitĂ©
Prise en compte de la CEDH: art. 52§3 (clause de correspondance) ‱ ConsĂ©quence de l’article 52§2 dans la jurisprudence de la Cour: J McB (aff. 93/09), Volker (C-92/09) ‱ Prise en compte de la CEDH par le juge national si invocabilitĂ© de la Charte ‱ Contentieux visĂ©s: fiscalitĂ© et sanctions
Le Blog > La Charte des droits fondamentaux de la Communication < Le Blog 22 novembre 2021 Illustration © InclunĂ©a Tout un chacun, quelles que soient l'Ă©tendue ou la gravitĂ© de son handicap, dispose d'un droit fondamental Ă  influer, via la communication, les conditions de son existence. Au-delĂ  de ce droit fondamental, plusieurs droits spĂ©cifiques Ă  la communication doivent ĂȘtre garantis dans toutes les interactions et interventions du quotidien, qui impliquent des personnes souffrant de troubles sĂ©vĂšres. Ces droits fondamentaux Ă  la communication sont les suivants 1. Le droit de demander des objets, des actions, des Ă©vĂ©nements ou des personnes, souhaitĂ©es, et d'exprimer des prĂ©fĂ©rences ou des sentiments personnels. 2. Le droit de disposer de choix et d'alternatives. 3. Le droit de rejeter ou de refuser des objets, Ă©vĂ©nements ou actions non dĂ©sirĂ©s, y compris le droit de refuser ou dĂ©cliner toutes les options offertes. 4. Le droit de demander et d'obtenir une attention et des interactions avec une autre personne. 5. Le droit de demander une rĂ©action ou une information sur une situation, un objet, une personne ou un Ă©vĂ©nement. 6. Le droit Ă  des efforts en vue d'un traitement et d'une intervention active, pour permettre aux personnes souffrant d'un handicap sĂ©vĂšre de communiquer des messages, sous quelque forme que ce soit, de maniĂšre aussi efficace et effective que leurs capacitĂ©s le leur permettent. 7. Le droit de voir leurs actions de communication reconnues et qu'une rĂ©ponse y soit apportĂ©e, mĂȘme si l'intention poursuivie par ses actions ne peut ĂȘtre satisfaite par l'interlocuteur. 8. Le droit d'avoir accĂšs, Ă  tout moment, Ă  tout moyen de communication Ă©tendu et alternatif, ainsi qu'Ă  tout instrument d'assistance, et de voir ces instruments en bon Ă©tat. À dĂ©couvrir Le livre blanc 9. Le droit Ă  des contextes, interactions et opportunitĂ©s environnementales qui incitent et permettent aux personnes souffrant de handicaps de prendre part comme partenaires de communication avec d'autres personnes, notamment des pairs. 10. Le droit d'ĂȘtre informĂ© sur les personnes, les choses et les Ă©vĂ©nements de l'environnement immĂ©diat. 11. Le droit d'entrer en communication d'une maniĂšre qui reconnaĂźt la dignitĂ© inhĂ©rente de l'interlocuteur, y compris le droit de participer aux Ă©changes sur des personnes qui ont lieu en sa prĂ©sence. 12. Le droit d'entrer en communication de maniĂšre faisant sens, comprĂ©hensible, culturellement et linguistiquement adĂ©quate. Commission nationale pour les besoins en communication des personnes souffrant de handicaps sĂ©vĂšres 1992 A propos de l'auteur ChloĂ© JĂ©gu Étudiante en Communication, Marketing et PublicitĂ©, elle rejoint l’aventure InclunĂ©a lors de son lancement, en tant que ChargĂ©e de Communication. Elle a pour mission de transmettre les valeurs et les actualitĂ©s de la marque InclunĂ©a. À lire aussi sur notre blog Cassons les prĂ©jugĂ©s sur la trisomie 21 27 juin 2022© Nathan Anderson En France, la trisomie 21 est l’anomalie chromosomique la plus rĂ©pandue, touchant plus de 50 000 personnes. Chaque annĂ©e, une journĂ©e mondiale de la trisomie 21 est organisĂ©e... Cassons les prĂ©jugĂ©s sur la trisomie 21 27 juin 2022© Nathan Anderson En France, la trisomie 21 est l’anomalie chromosomique la plus rĂ©pandue, touchant plus de 50 000 personnes. Chaque annĂ©e, une journĂ©e mondiale de la trisomie 21 est organisĂ©e... SociĂ©tĂ© Trisomie 21 La trisomie 21 et les troubles du langage 20 juin 2022Les premiers mots prononcĂ©s par une personne trisomique interviennent gĂ©nĂ©ralement en cohĂ©rence avec le niveau de dĂ©veloppement cognitif. Et certaines personnes porteuses de trisomie 21 peuvent faire l’objet de troubles... La trisomie 21 et les troubles du langage 20 juin 2022Les premiers mots prononcĂ©s par une personne trisomique interviennent gĂ©nĂ©ralement en cohĂ©rence avec le niveau de dĂ©veloppement cognitif. Et certaines personnes porteuses de trisomie 21 peuvent faire l’objet de troubles... CAA Trisomie 21 C'est quoi la trisomie 21 ? 13 juin 2022Le corps humain possĂšde de milliards de cellules et chaque cellule dĂ©tient gĂ©nĂ©ralement 46 chromosomes 23 paires porteurs de nombreux gĂšnes. Pour certaines personnes, on en compte 47 ! Elles... C'est quoi la trisomie 21 ? 13 juin 2022Le corps humain possĂšde de milliards de cellules et chaque cellule dĂ©tient gĂ©nĂ©ralement 46 chromosomes 23 paires porteurs de nombreux gĂšnes. Pour certaines personnes, on en compte 47 ! Elles... Trisomie 21
DĂšslors, la Cour de justice est tenue par l’exigence posĂ©e Ă  l’article 52, point 3, de la Charte qui dispose que « [d]ans la mesure oĂč la prĂ©sente Charte contient des droits correspondant Ă  des droits garantis par la Convention europĂ©enne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertĂ©s fondamentales, leur sens et leur portĂ©e sont les
Charte_Droits_Fondamentaux_Union_EuropeennePublished on Jan 24, 2013 et Travail DĂ©sormais la formule est bien ancrĂ©e : les traitĂ©s se lisent « Ă  la lumiĂšre de la Charte des droits fondamentaux ». Celle-ci, conformĂ©ment Ă  l’article 52, paragraphe 1 er de la Charte, doit ĂȘtre « prĂ©vue par la loi et si, dans le respect du contenu essentiel de ce droit et du principe de proportionnalitĂ©, elle est nĂ©cessaire et rĂ©pond effectivement Ă 
1 Le droit ne fait pas de la personne ĂągĂ©e une catĂ©gorie Ă  part qui bĂ©nĂ©ficierait d’un rĂ©gime juridique propre [1]. Elle est censĂ©e jouir des garanties offertes par les textes internationaux Pacte international des droits civils et politiques PIDCP, Pacte international des droits Ă©conomiques, sociaux et culturels PIDESC, Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapĂ©es CIDPH, europĂ©ens ConvEDH, Charte des droits fondamentaux, Charte sociale europĂ©enne ou de droit interne, au mĂȘme titre que n’importe quel sujet de droit. Lorsque la personne ĂągĂ©e est en pleine possession de ses moyens physiques et mnĂ©siques, la question de ses droits fondamentaux, dĂ©finis comme l’ensemble des droits primordiaux garantis dans un État de droit [2], ne se pose pas. Ce n’est que lorsqu’elle devient vulnĂ©rable sur le plan financier, physique ou intellectuel et/ou qu’elle entre en Ă©tablissement d’accueil que la menace surgit. C’est pourquoi le lĂ©gislateur l’apprĂ©hende frĂ©quemment par le prisme de sa vulnĂ©rabilitĂ© [3] ou de son besoin de protection. Une telle approche donne lieu Ă  l’élaboration d’un rĂ©gime superposĂ©, par petites touches, dans des domaines variĂ©s. Qu’on songe aux classiques dispositifs de protection juridique figurant dans le code civil sauvegarde de justice, curatelle, tutelle ou Ă  de plus rĂ©cents mĂ©canismes mandat de protection future instituĂ© en 2007 [4] ou habilitation familiale créée en 2015 [5], ces mesures n’ont cessĂ© de se dĂ©ployer au grĂ© du vieillissement de la population. Point d’orgue de cette Ă©volution, la loi du 28 dĂ©cembre 2015 relative Ă  l’adaptation de la sociĂ©tĂ© au vieillissement [6], a proposĂ© un meilleur accompagnement des personnes ĂągĂ©es dans leur parcours de vie et de soins mais, en outre, a opĂ©rĂ© un renforcement de leurs droits et libertĂ©s. Dans le cadre des Ă©tablissements mĂ©dico-sociaux, l’article L. 311-3 CASF garantit l’exercice de droits et libertĂ©s individuels Ă  toute personne prise en charge. La loi du 2 fĂ©vrier 2016 [7] crĂ©ant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie s’adresse Ă©galement aux bĂ©nĂ©ficiaires naturels que sont les personnes ĂągĂ©es. Par ailleurs, certaines rĂšgles du droit pĂ©nal sanctionnent spĂ©cifiquement les violences et les discriminations dirigĂ©es Ă  leur encontre [8]. MalgrĂ© cela, les atteintes portĂ©es Ă  leurs droits fondamentaux n’ont jamais Ă©tĂ© plus prĂ©gnantes qu’aujourd’hui [9]. Si la crise du COVID-19 a indiscutablement accru le phĂ©nomĂšne en limitant la libertĂ© de circulation et en mettant Ă  mal le droit d’entretenir des relations avec l’entourage [10], des causes endĂ©miques sont Ă  l’origine de violation graves et renouvelĂ©es Ă  l’ensemble des droits fondamentaux des personnes ĂągĂ©es [11]. On peut citer, sans souci d’exhaustivitĂ©, le faible investissement humain et financier dans la silver Ă©conomie », la pĂ©nurie de personnel [12], la logique gestionnaire de la prise en charge des personnes ĂągĂ©es indĂ©pendamment de leurs besoins effectifs [13], le peu de considĂ©ration pour leur capacitĂ© d’autodĂ©termination et leur libertĂ© d’action en gĂ©nĂ©ral. 2 Les pouvoirs publics se sont pourtant emparĂ©s trĂšs tĂŽt de la question des droits fondamentaux de la personne ĂągĂ©e Ă  la faveur d’une prise de conscience collective des implications Ă©conomico-juridiques du vieillissement de la sociĂ©tĂ© [14]. Cette prĂ©occupation a sensiblement marquĂ© la derniĂšre dĂ©cennie [15] comme en tĂ©moignent les nombreux rapports dĂ©diĂ©s aux droits des personnes ĂągĂ©es [16] favorables Ă  la prĂ©servation, voire Ă  l’élargissement de leurs droits fondamentaux. MalgrĂ© les efforts dĂ©ployĂ©s et en dĂ©pit d’un maillage lĂ©gislatif international et national dense et cohĂ©rent, la prise en charge des personnes ĂągĂ©es continue de s’opĂ©rer contra legem, en violation des droits fondamentaux reconnus par le droit français et les textes internationaux [17]. 3 La rĂ©forme historique » [18], promise pour 2019 sur la base de l’important rapport Libault [19] Grand Ăąge et autonomie » [20], ne paraĂźt plus figurer au premier plan des prĂ©occupations gouvernementales [21] prĂ©sentĂ© au Conseil des ministres le 7 octobre 2021 [22]. Les reprĂ©sentants du secteur qui appelaient de leurs vƓux une rĂ©forme d’envergure ont exprimĂ© leur dĂ©ception [23]. C’est dans ce contexte que le DĂ©fenseur des droits a dĂ©posĂ© [24], le 4 mai 2021, un rapport qui met en Ă©vidence l’impact de la crise sanitaire du COVID-19 sur les droits et libertĂ©s des personnes accueillies en EHPAD. Le regard du DĂ©fendeur des droits est riche d’enseignements dĂšs lors qu’il est saisi des difficultĂ©s rencontrĂ©es par les personnes ĂągĂ©es sur le terrain et que ses avis sont une source d’inspiration pour le lĂ©gislateur. En six ans, ses services ont reçu plusieurs centaines de signalements pour des mauvais traitements dans ces Ă©tablissements. Bien que 80 % des dossiers concernent la prise en charge de personnes ĂągĂ©es par des EHPAD, le constat prĂ©existait Ă  la pandĂ©mie et vaut pour toutes les personnes ĂągĂ©es, qu’elles soient accueillies ou non [25]. Il reste que l’épidĂ©mie de COVID-19 bouscule la coordination des soins entre le secteur mĂ©dico-social et le secteur sanitaire, faisant des droits et libertĂ©s des rĂ©sidents une variable d’ajustement face au manque de moyens et de personnels au sein des EHPAD » [26]. Les personnes ĂągĂ©es accueillies en EHPAD ont Ă©tĂ©, en outre, identifiĂ©es comme Ă©tant particuliĂšrement vulnĂ©rables au COVID-19 en raison de leur Ăąge et des pathologies ou comorbiditĂ©s Ă©ventuellement associĂ©es. Ce constat a conduit les autoritĂ©s Ă  organiser une protection accrue pour ces personnes par l’adoption de mesures restrictives rigoureuses, dĂ©rogatoires au droit commun, hors cadre normatif spĂ©cifique. Le DĂ©fenseur des droits a relevĂ© que ces dispositions [27] ont conduit Ă  une augmentation des atteintes aux droits fondamentaux et dĂ©plorĂ© son manque de lisibilitĂ© [28]. En rĂ©ponse, 64 recommandations ont Ă©tĂ© formulĂ©es en vue d’amĂ©liorer la prise en charge des personnes accueillies en EHPAD et d’assurer l’effectivitĂ© de leurs droits, parmi lesquelles 13 recommandations spĂ©cifiques Ă  la situation de crise sanitaire. 4 Le contexte pandĂ©mique a certes cristallisĂ© et rendu plus visibles les atteintes aux droits des personnes ĂągĂ©es mais le dĂ©fi quotidien de la prise en charge des personnes ĂągĂ©es repose aujourd’hui comme hier sur un dĂ©licat Ă©quilibre entre la prĂ©servation de leur sĂ©curitĂ© et le respect de leurs droits et libertĂ©s [29]. DĂšs lors, si les droits fondamentaux sont reconnus par un arsenal de textes contraignants de toute nature, force est de constater leur impuissance Ă  en garantir l’effectivitĂ© I, ce qui invite Ă  proposer des remĂšdes II.I – L’impuissance du lĂ©gislateur Ă  garantir l’effectivitĂ© des droits fondamentaux de la personne ĂągĂ©e 5 En dĂ©pit de la multiplicitĂ© des sources des droits fondamentaux de la personne ĂągĂ©e A, Ă  l’épreuve des faits, les atteintes qui leur sont portĂ©es sont persistantes B.A – La multiplicitĂ© des sources des droits fondamentaux de la personne ĂągĂ©e 6 La protection des droits fondamentaux des personnes ĂągĂ©es est assurĂ©e au niveau international et europĂ©en 1 mais aussi au plan national Ă  travers un maillage textuel particuliĂšrement dense 2.1 – Les textes internationaux et europĂ©ens 7 Sur le plan international, d’importants traitĂ©s relatifs aux droits humains s’appliquent Ă  tous, sans distinction, y compris aux personnes ĂągĂ©es. On peut citer le Pacte international des droits civils et politiques PIDCP [30] et le Pacte international des droits Ă©conomiques, sociaux et culturels PIDESC [31] qui imposent aux États signataires de garantir Ă  chacun l’effectivitĂ© de ses droits fondamentaux, notamment le droit Ă  la dignitĂ©, Ă  la santĂ© physique et mentale mais aussi le droit Ă  la vie privĂ©e et familiale. S’ajoute la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapĂ©es CIDPH [32] qui protĂšge les personnes ĂągĂ©es prĂ©sentant des incapacitĂ©s physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction avec diverses barriĂšres peut faire obstacle Ă  leur pleine et effective participation Ă  la sociĂ©tĂ© sur la base de l’égalitĂ© avec les autres » [33]. Compte tenu du caractĂšre extensif de la dĂ©finition, nombre de personnes ĂągĂ©es non reconnues comme handicapĂ©es au sens administratif du terme, entrent dans cette dĂ©finition et sont visĂ©es par ce texte. 8 Au niveau europĂ©en, les personnes ĂągĂ©es relĂšvent naturellement de la Convention europĂ©enne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertĂ©s fondamentales CESDH [34] et de la Charte des droits fondamentaux [35] de l’Union europĂ©enne. La Charte sociale europĂ©enne [36] garantit en outre les droits sociaux et Ă©conomiques fondamentaux et un traitement non-discriminatoire. Le ComitĂ© des droits Ă©conomiques, sociaux et culturels CODESC a formulĂ© en 1995, dans une Observation gĂ©nĂ©rale intitulĂ©e Droits Ă©conomiques, sociaux et culturels des personnes ĂągĂ©es », un certain nombre de recommandations, Ă  l’aune du PIDESC. Elles ont guidĂ© les politiques publiques en matiĂšre de vieillissement des populations [37]. 9 Ces textes convergent pour assurer l’égalitĂ© et l’effectivitĂ© des droits au profit des personnes ĂągĂ©es en cohĂ©rence avec le droit interne qui poursuit le mĂȘme – Les textes de droit interne 10 La loi n° 2005-102 du 11 fĂ©vrier 2005 [38] pour l’égalitĂ© des droits et des chances a permis de garantir un pouvoir de dĂ©cision sans discrimination aux personnes ĂągĂ©es mais c’est la loi ASV du 28 dĂ©cembre 2015 qui a prĂ©cisĂ© la nature et l’étendue de leurs droits fondamentaux [39]. Dans le cadre de l’accueil dans un Ă©tablissement mĂ©dico-social, l’article L. 311-3 CASF garantit l’exercice de sa dignitĂ©, de son intĂ©gritĂ©, de sa vie privĂ©e, de son intimitĂ© et de sa sĂ©curitĂ©, auxquels la loi prĂ©citĂ©e du 28 dĂ©cembre 2015 a ajoutĂ© le droit d’aller et venir librement. Diverses chartes de valeur juridique inĂ©gale complĂštent ces dispositifs. On peut citer la Charte des droits et libertĂ©s de la personne majeure protĂ©gĂ©e [40], la Charte des droits et des libertĂ©s de la personne ĂągĂ©e en situation de handicap ou de dĂ©pendance créée par la Fondation Nationale de GĂ©rontologie FNG ou la Charte des droits et des libertĂ©s de la personne accueillie en Ă©tablissement qui reprend et explicite les droits inscrits dans le Code [41]. Plus rĂ©cemment, une Charte Ă©thique intitulĂ©e Accompagnement du grand Ăąge » a Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e et dĂ©posĂ©e le 2 septembre 2021 avec pour objectif affichĂ© de renforcer les droits des personnes ĂągĂ©es [42]. Si ces diffĂ©rentes chartes s’avĂšrent particuliĂšrement utiles car elles contribuent Ă  garantir les droits fondamentaux de la personne, le droit souple qu’elles composent ne suffit pas Ă  faire cesser les atteintes persistantes aux droits fondamentaux de la personne – Les atteintes persistantes aux droits fondamentaux de la personne ĂągĂ©e 11 Les droits et libertĂ©s fondamentaux de la personne ĂągĂ©e sont trĂšs divers mais imbriquĂ©s. Tout l’enjeu de la prise en charge des personnes ĂągĂ©es repose sur la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger sans diminuer » [43], de respecter sans nĂ©gliger » [44]. Il peut en effet ĂȘtre tentant de confisquer tout pouvoir de dĂ©cision aux personnes ĂągĂ©es, au risque de les rĂ©ifier et de les priver de leurs droits, motif pris que la perte de leur capacitĂ© est inĂ©luctable du fait de leur amenuisement physique et psychique [45]. Les atteintes aux droits fondamentaux peuvent toucher l’intĂ©gritĂ© ou l’intimitĂ© de la personne ĂągĂ©e 1 cependant que d’autres concernent leur qualitĂ© de vie 2.1 – Les atteintes aux droits fondamentaux relatifs Ă  l’intĂ©gritĂ© et Ă  l’intimitĂ© de la personne ĂągĂ©e 12 Les droits sont indiscutablement fondamentaux lorsqu’ils touchent au corps humain, Ă  la dignitĂ©, Ă  l’intĂ©gritĂ© ou l’intimitĂ© de la personne. Ces droits ont une valeur constitutionnelle et sont protĂ©gĂ©s dans le cadre d’un accueil en Ă©tablissement par l’article L. 311-3 CASF. En pratique toutefois, les droits Ă  l’intimitĂ© [46] et Ă  la dignitĂ© des personnes ĂągĂ©es sont frĂ©quemment nĂ©gligĂ©s, notamment lorsque des considĂ©rations d’ordre organisationnel et budgĂ©taire deviennent prĂ©dominantes » [47]. De telles atteintes peuvent rĂ©sulter de mauvais traitements ou de nĂ©gligences dans les soins. Le constat dressĂ© par le DĂ©fenseur des droits dans son rapport est particuliĂšrement accablant Ă  cet Ă©gard [48]. Au-delĂ  de ce rapport, des pratiques rĂ©currentes, attentatoires aux droits des personnes ĂągĂ©es, sont observĂ©es. Au nom de la sĂ©curitĂ© des personnes ĂągĂ©es, l’entourage et les professionnels s’autorisent Ă  accĂ©der sans frapper Ă  la porte de leur logement ou de leur chambre, voire utilisent des moyens de gĂ©olocalisation ou de vidĂ©osurveillance sans solliciter leur accord prĂ©alable [49]. La Commission nationale de l’informatique et des libertĂ©s CNIL a formulĂ© des recommandations sur les systĂšmes de suivi et d’assistance Ă©lectroniques des personnes ĂągĂ©es ou dĂ©sorientĂ©es, le 24 juillet 2013. Elle considĂšre que ces dispositifs ne sauraient se substituer Ă  la prise en charge humaine et ne saurait pallier le manque de personnel. Le principe de la libertĂ© d’aller et de venir doit demeurer la rĂšgle [50]. Le respect du droit Ă  la vie privĂ©e et Ă  l’intimitĂ© consacrĂ© par l’article 8 de le ConvEDH et l’article 9 du Code civil doit ĂȘtre garanti. C’est d’autant plus vrai qu’il n’existe pas de fondement lĂ©gislatif rĂšglementant l’usage de ces dispositifs ni de dĂ©cision de justice ayant prĂ©cisĂ© leurs conditions d’utilisation. Dans l’attente d’un texte [51], ces systĂšmes doivent ĂȘtre utilisĂ©s avec parcimonie et rĂ©pondre au principe de proportionnalitĂ© et d’individualisation. Le DĂ©fenseur des droits recommande Ă  cet Ă©gard d’élaborer un guide Ă  l’usage des professionnels explicitant le cadre juridique de la mise en place des systĂšmes de vidĂ©osurveillance [52]. 13 Dans le prolongement de ces droits cardinaux, le droit fondamental de toute personne de jouir du meilleur Ă©tat de santĂ© possible sans discrimination [53] a une valeur constitutionnelle [54] et doit ĂȘtre mis en Ɠuvre par tous moyens disponibles au bĂ©nĂ©fice de toute personne » en vertu de l’article L. 1110-1 CSP. Les articles et du CSP garantissent par ailleurs le droit aux soins les plus adaptĂ©s Ă  son Ă©tat et la prise en charge de la douleur ainsi que le droit d’avoir une fin de vie digne. Les textes mettent en place une aide Ă  la dĂ©cision mĂ©dicale et le droit, pour la personne ĂągĂ©e de participer aux dĂ©cisions la concernant [55]. Dans le cadre des Ă©tablissements d’accueil, le droit Ă  la santĂ© se double d’un droit Ă  la sĂ©curitĂ© prĂ©vu par l’article alinĂ©a 1er, 1° CASF et par l’article 7 de la Charte des droits et des libertĂ©s de la personne accueillie en Ă©tablissement qui garantit le droit Ă  la protection, le droit Ă  la sĂ©curitĂ©, y compris sanitaire et alimentaire ». A l’épreuve des faits, les atteintes Ă  ce droit sont frĂ©quemment caractĂ©risĂ©es du fait d’une insuffisance quantitative ou qualitative de personnel ou encore du mauvais entretien des locaux. Sont concernĂ©s la coordination des soins, la prise en charge mĂ©dicamenteuse, la prise en charge nocturne et les transferts au service des urgences, la santĂ© bucco-dentaire et l’accompagnement de la fin de vie. Ce risque de dysfonctionnement a Ă©tĂ© accru du fait du contexte sanitaire [56]. Le dĂ©fenseur des droits a formulĂ© dans son Rapport un certain nombre de recommandations pour remĂ©dier Ă  cette situation [57]. 14 Des atteintes tout aussi nombreuses concernent les droits fondamentaux qui protĂšgent la qualitĂ© de vie de la personne – Les atteintes aux droits fondamentaux relatifs Ă  la qualitĂ© de vie de la personne ĂągĂ©e 15 Le droit Ă  l’intimitĂ© et Ă  la vie privĂ©e dĂ©termine la qualitĂ© de vie de la personne ĂągĂ©e dans la mesure oĂč la Cour europĂ©enne des droits de l’homme en retient une conception extensive qui englobe, entre autres, des aspects de l’identitĂ© physique et sociale d’un individu, notamment le droit Ă  l’autonomie personnelle, le droit au dĂ©veloppement personnel et le droit d’établir et entretenir des rapports avec d’autres ĂȘtres humains et le monde extĂ©rieur » [58]. Dans cette perspective, la Cour considĂšre que le droit d’entretenir des relations sexuelles dĂ©coule du droit de disposer de son corps, partie intĂ©grante de la notion d’autonomie personnelle » [59]. A cet Ă©gard le respect de ces droits fondamentaux est largement tributaire du mode de vie de la personne ĂągĂ©e et de son degrĂ© d’autonomie. Plus elle est dĂ©pendante, plus les risques d’atteintes Ă  ses droits sont Ă©levĂ©s. Le Rapport du DĂ©fenseur des droits montre que la personne ĂągĂ©e est trĂšs souvent bridĂ©e dans les diffĂ©rentes dimensions de sa vie personnelle. Une atteinte Ă  la vie privĂ©e ou au droit d’aller et venir rĂ©sulte gĂ©nĂ©ralement d’une limitation excessive des visites ou d’une restriction des dĂ©placements, ce qu’illustre la crise sanitaire, voire d’une ouverture du courrier ou d’une interdiction de l’usage de tĂ©lĂ©phones portables. S’agissant spĂ©cialement de la libertĂ© d’aller et venir, le dĂ©fenseur des droits a constatĂ© que l’application du droit souple a concouru Ă  accentuer les entraves aux droits des personnes ĂągĂ©es [60] et recommande [61] de limiter son recours pour toute mesure attentatoire aux droits et libertĂ©s des personnes accueillies. 16 Pour remĂ©dier aux manquements constatĂ©s, le DĂ©fenseur des droits propose par aileurs de renforcer le droit Ă  une prise en charge et Ă  un accompagnement de qualitĂ© en Ă©laborant, au-delĂ  des recommandations de la Haute AutoritĂ© de santĂ© HAS, un cadre rĂ©glementaire dĂ©finissant les conditions d’élaboration du projet personnalisĂ© du rĂ©sident [62]. Le rĂŽle et l’intervention des tiers pourraient ĂȘtre prĂ©cisĂ©s, notamment celui des dames de compagnie » au sein des EHPAD, dans le rĂšglement intĂ©rieur de l’établissement [63]. Afin de garantir le bien ĂȘtre des rĂ©sidents, il est Ă©galement recommandĂ© aux directions des Ă©tablissements de leur proposer des activitĂ©s accessibles et adaptĂ©es [64] dans le cadre d’un projet personnalisĂ© réévaluĂ© pĂ©riodiquement avec la participation de l’intĂ©ressĂ© [65]. Il est suggĂ©rĂ© de veiller Ă  ce que les directions des EHPAD proposent et organisent des modalitĂ©s de communication Ă  distance pour les rĂ©sidents tĂ©lĂ©phone, vidĂ©oconfĂ©rence, courriel, applications dĂ©diĂ©es, mise Ă  disposition de papier et stylos
 permettant Ă  l’ensemble des personnes de garder un contact avec leurs proches », en particulier pendant la crise sanitaire [66]. 17 Si le renforcement et l’explicitation des mesures existantes sont indispensables il convient d’identifier prĂ©cisĂ©ment les leviers de nature Ă  lutter contre l’ineffectivitĂ© des droits, notamment par la mise en Ɠuvre de contrĂŽle plus – Les remĂšdes Ă  l’ineffectivitĂ© des droits fondamentaux de la personne ĂągĂ©e 18 Deux leviers peuvent ĂȘtre actionnĂ©s pour garantir les droits fondamentaux de la personne ĂągĂ©e. Il convient de rĂ©affirmer son pouvoir d’autodĂ©termination A tout en renforçant les mĂ©canismes de contrĂŽle de ses droits B.A – La rĂ©affirmation du pouvoir d’autodĂ©termination de la personne ĂągĂ©e 19 Le pouvoir d’autodĂ©termination est au cƓur des droits fondamentaux des personnes ĂągĂ©es [67]. De ce pouvoir dĂ©coule le libre exercice de deux prĂ©rogatives essentielles d’une part le droit de consentir 1, d’autre par le libre choix de son domicile 2.1 – Le droit de consentir consolidĂ© 20 Le consentement de la personne ĂągĂ©e devrait ĂȘtre recueilli systĂ©matiquement [68] pour toute question relative Ă  son mode de vie choix du domicile, interactions avec les tiers, loisirs, parcours de soins, etc. et ce, qu’elle soit accueillie dans un Ă©tablissement mĂ©dico-social [69] ou non. En pratique la rĂ©alitĂ© est tout autre, comme le confirme le Rapport du DĂ©fenseur des droits [70]. Le constat n’est pas nouveau. Bien souvent, famille et soignants passent outre l’avis du malade par habitude et parce que c’est plus rapide et plus commode. C’est alors la loi du tout ou rien qui est Ă  l’Ɠuvre. Soit le malade est capable d’exprimer une volontĂ© libre et Ă©clairĂ©e, auquel cas, il se prend en charge, soit une autre volontĂ© se substitue Ă  la sienne. Or, compte tenu de l’amenuisement progressif des capacitĂ©s mnĂ©siques, propre au grand Ăąge, une voie mĂ©diane devrait ĂȘtre privilĂ©giĂ©e de nature Ă  tenir compte de ce que le malade n’est pas systĂ©matiquement privĂ© de conscience. Il peut l’ĂȘtre partiellement ou se trouver dans un intervalle lucide [71]. 21 Le rapport du DĂ©fenseur des droits rappelle l’importance du consentement [72] et formule un certain nombre de recommandations [73], aprĂšs avoir constatĂ© les nombreuses atteintes portĂ©es Ă  ce droit dans le cadre des EHPAD contre la lettre de l’article L. 311-3, 3° CASF. Il est rappelĂ© que son effectivitĂ© passe par une information claire et facile d’accĂšs [74]. De maniĂšre plus novatrice, le DĂ©fenseur des droits suggĂšre de mettre en place un contrĂŽle institutionnel en incitant les directions des EHPAD Ă  dĂ©signer un rĂ©fĂ©rent chargĂ© de veiller Ă  la recherche effective du consentement des rĂ©sidents [75]. Le recours Ă  un tel rĂ©fĂ©rent pourrait ĂȘtre gĂ©nĂ©ralisĂ© dans le cadre des parcours de soins hors EHPAD ou dans le cadre de la conclusion des contrats qui engagent le patrimoine de la personne ĂągĂ©e ou impactent ses conditions de vie. 22 Lorsque la personne ĂągĂ©e n’est pas en mesure de consentir seule, il importe de rechercher son assentiment [76] et de lui proposer une aide Ă  la dĂ©cision. Il s’agit alors de remplacer le consentement libre et Ă©clairĂ© par celui de consentement assistĂ© » qui suppose une dĂ©cision concertĂ©e. A cet Ă©gard, la loi du 28 dĂ©cembre 2015 a Ă©tendu la possibilitĂ© de dĂ©signer une personne de confiance au bĂ©nĂ©fice de la personne accueillie dans un Ă©tablissement, un service social ou mĂ©dico-social [77]. Elle a pour mission d’accompagner la personne ĂągĂ©e dans ses dĂ©marches et de l’aider dans ses dĂ©cisions dans le cadre de sa prise en charge mĂ©dico-sociale [78]. Cette mesure mĂ©rite d’ĂȘtre approuvĂ©e car elle permet de supplĂ©er l’absence d’une mesure d’anticipation mandat de protection future, directives anticipĂ©es, rĂ©gimes de protection classique telle la curatelle, la tutelle ou la sauvegarde de justice. Le dĂ©fenseur des droits dĂ©plore toutefois que le recours Ă  la personne de confiance soit mal compris [79], peu ou mal utilisĂ© [80]. Il suggĂšre d’engager des actions de sensibilisation auprĂšs des professionnels, des rĂ©sidents et de leurs proches sur le rĂŽle de la personne de confiance dans le secteur mĂ©dico-social [81] et de prĂ©voir, par une disposition rĂ©glementaire, l’obligation d’inscrire le nom et les coordonnĂ©es de la personne de confiance dĂ©signĂ©e par le rĂ©sident dans son dossier » [82]. Il est Ă©galement recommandĂ© de veiller Ă  ce que les directions des EHPAD renforcent l’information du rĂ©sident et de ses proches sur les modalitĂ©s de prise en charge, les prestations proposĂ©es, les mesures de protection, les voies de recours ainsi que le droit pour la personne accueillie de dĂ©signer une personne de confiance [83]. 23 Une réécriture de l’article L. 311-4 du CASF est prĂ©conisĂ©e afin d’imposer la prĂ©sence de la personne de confiance lors de la conclusion du contrat de sĂ©jour, sauf refus de la personne ĂągĂ©e [84]. On le pressent, le choix du domicile est crucial car il Ă  la fois un outil de promotion des droits fondamentaux de la personne ĂągĂ©e et la condition de son bien-ĂȘtre [85].2 – Le libre choix du domicile prĂ©servĂ© 24 Parmi leurs revendications les plus marquĂ©es, les sĂ©niors entendent prĂ©server leur libertĂ© de choisir leur lieu de vie avec une prĂ©fĂ©rence marquĂ©e pour le maintien Ă  domicile [86], conformĂ©ment aux textes qui leur offrent cette facultĂ© [87]. L’article L. 311-3, 2° CASF permet notamment de choisir entre le recours Ă  des prestations Ă  domicile et l’admission au sein d’un Ă©tablissement spĂ©cialisĂ©. En pratique toutefois, la loi est Ă©ludĂ©e. Sous couvert de protĂ©ger la personne ĂągĂ©e, il lui est rĂ©guliĂšrement imposĂ© de quitter son domicile pour un Ă©tablissement d’hĂ©bergement collectif sans justification tenant Ă  sa sĂ©curitĂ© ou Ă  sa protection. L’hypothĂšse vise le placement d’office en Ă©tablissement mĂ©dicalisĂ© [88] mais, le plus souvent, l’atteinte Ă  la libertĂ© de choisir son domicile est beaucoup plus insidieuse et prend la forme d’une insistance de plus en plus pressante des proches pour faire plier la volontĂ© de la personne ĂągĂ©e. Le dĂ©part du domicile s’opĂšre alors au prix d’un vice du consentement qui relĂšve d’une forme de violence morale exercĂ©e par un tiers au contrat d’hĂ©bergement. L’article 226-4-2 C. pĂ©n. qui condamne le fait de forcer un tiers Ă  quitter le lieu qu’il habite sans avoir obtenu le concours de l’État dans les conditions prĂ©vues Ă  l’article L. 153-1 du code des procĂ©dures civiles d’exĂ©cution, Ă  l’aide de manƓuvres, menaces, voies de fait ou contraintes, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende » [89] paraĂźt ici inopĂ©rant. On imagine mal une personne ĂągĂ©e vulnĂ©rable, en perte d’autonomie, prendre l’initiative d’une action en justice contre ses proches. Dans le cadre sanitaire et social, l’article L. 311-4, b, 2° CASF, cela a Ă©tĂ© indiquĂ©, fait obligation au directeur d’établissement de s’entretenir avec la personne ĂągĂ©e accueillie, lors de la conclusion du contrat de sĂ©jour, hors de la prĂ©sence de tout tiers, sauf si la personne demande Ă  ĂȘtre accompagnĂ©e, en particulier par la personne de confiance qu’elle aura dĂ©signĂ©e [90]. Le DĂ©fenseur des droits regrette toutefois dans son Rapport que les conditions du recueil du consentement de la personne ĂągĂ©e demeurent sujettes Ă  caution et que des mises sous protection soient demandĂ©es pour faciliter l’entrĂ©e en EHPAD [91]. Il propose d’offrir au rĂ©sident la possibilitĂ© d’alterner, dans un premier temps, les sĂ©jours en Ă©tablissement et au domicile, afin d’exprimer un choix Ă©clairĂ© [92]. Cette proposition mĂ©rite pleine approbation car elle conforte le pouvoir d’autodĂ©termination de la personne ĂągĂ©e et garantit sa libertĂ© de choisir son lieu de vie. 25 L’effectivitĂ© des droits fondamentaux suppose, outre l’affirmation du pouvoir d’autodĂ©termination de la personne ĂągĂ©e, le renforcement des mĂ©canismes de protection afin de dĂ©tecter l’ampleur des atteintes – Le renforcement des mĂ©canismes de protection des droits fondamentaux de la personne ĂągĂ©e 26 La protection des droits fondamentaux passe par une lutte constante contre les discriminations et les maltraitances faites aux personnes ĂągĂ©e 1, accompagnĂ©e d’un contrĂŽle des activitĂ©s des professionnels du troisiĂšme Ăąge 2.1 – La lutte contre les discriminations et maltraitances 27 En premier lieu, le respect des droits fondamentaux implique une lutte contre toute forme de discrimination liĂ©e Ă  l’ñge, garantie par la loi n° 2008-496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions d’adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations [93]. L’article 31 de la loi ASV a ouvert aux associations le droit de se constituer partie civile en cas de discrimination liĂ©e Ă  l’ñge [94]. Ce type de discrimination, volontiers dĂ©signĂ© aujourd’hui sous le terme d’ Ăągisme », est dĂ©fini comme le fait d’avoir des prĂ©jugĂ©s ou d’adopter un comportement discriminatoire envers des personnes ou des groupes en raison de leur Ăąge [95]. Le rapport Libault [96] avait formulĂ© une proposition intĂ©ressante qui pourrait ĂȘtre consacrĂ©e crĂ©er une mission parlementaire et un observatoire de l’ñgisme rattachĂ© au DĂ©fenseur des droits. 28 En second lieu, les atteintes les plus frontales aux droits fondamentaux sont celles qui touchent aux droits de l’homme. Elles consistent dans des actes de maltraitance infligĂ©s aux personnes ĂągĂ©es [97] et prennent des formes variĂ©es physiques, psychiques ou Ă©conomiques [98]. Au titre des violences quotidiennes, on peut citer les traitements inhumains et dĂ©gradants contention [99], pose de protections urinaires sans nĂ©cessitĂ©, rĂ©duction des temps de toilette, enfermement
 prescrits au nom de la sĂ©curitĂ© des intĂ©ressĂ©s ou pour pallier le manque de personnel et de temps dĂ©diĂ© aux soins [100]. Outre que de tels actes sont prohibĂ©s par des textes internationaux et europĂ©ens [101], ils tombent sous le coup du droit pĂ©nal qui alourdit la rĂ©pression des crimes et des dĂ©lits constitutifs d’atteintes Ă  la dignitĂ© et Ă  l’intĂ©gritĂ© des personnes ĂągĂ©es ou vulnĂ©rables. En pratique, l’efficacitĂ© du droit pĂ©nal est cependant limitĂ©e car les personnes ĂągĂ©es craignent gĂ©nĂ©ralement de signaler la maltraitance Ă  leur famille, Ă  leurs amis ou aux autoritĂ©s quand elles n’oublient pas purement et simplement l’évĂ©nement violent. L’entourage et les professionnels sont Ă©galement rĂ©tifs Ă  dĂ©noncer les maltraitances bien que l’article L. 313-24 CASF protĂšge le salariĂ© ou l’agent qui a tĂ©moignĂ© de mauvais traitements ou privations infligĂ©s Ă  une personne accueillie ». Le constat est le mĂȘme s’agissant des Ă©tablissements, services et lieux de vie qui ont pourtant l’obligation, en vertu de l’article L. 331-8-1 CASF, de signaler aux autoritĂ©s administratives et sans dĂ©lai tout dysfonctionnement grave dans leur gestion ou leur organisation susceptible d’affecter la prise en charge des usagers, leur accompagnement ou le respect de leurs droits et de tout Ă©vĂšnement ayant pour effet de menacer ou de compromettre la santĂ©, la sĂ©curitĂ© ou le bien-ĂȘtre physique ou moral des personnes prises en charge ou accompagnĂ©es ». La menace des sanctions pĂ©nales en cas de non dĂ©nonciation, prĂ©vues Ă  l’article 434-3 C. pĂ©n. [102], ou de non-assistance Ă  personne en danger, visĂ©e Ă  l’article 223-6 C. pĂ©n., ne paraĂźt pas non plus d’une grande efficacitĂ©. Le rĂŽle des bonnes pratiques professionnelles Ă©manant de la HAS est porteur d’espoir tout comme celui de la Commission de promotion de la bientraitance et de lutte contre la maltraitance des personnes vulnĂ©rables » [103] qui a vocation Ă  amĂ©liorer le repĂ©rage, le signalement et le traitement de situations de maltraitance. De maniĂšre plus positive en effet, les politiques publiques se sont assignĂ© la mission de promouvoir la bientraitance et l’accompagnement des acteurs au quotidien [104], intra ou hors EHPAD. 29 Sur le sujet des maltraitances, le DĂ©fenseur des droits fait Ă©tat d’une situation prĂ©occupante dans les EHPAD et alarme les pouvoirs publics sur la persistance des traitements inhumains et dĂ©gradants. De multiples recommandations [105] sont formulĂ©es pour Ă©viter et dĂ©celer les cas de maltraitance [106]. Du cĂŽtĂ© des professionnels, un renforcement de la formation des intervenants dans l’accompagnement et le soin des rĂ©sidents [107] ainsi qu’une sensibilisation quant au comportement Ă  adopter [108], sont proposĂ©s. Cette suggestion pourrait ĂȘtre Ă©largie Ă  tous les intervenants du secteur du troisiĂšme Ăąge. S’agissant des personnes ĂągĂ©es et de leur entourage, l’importance du recueil de la parole est soulignĂ©e, le silence Ă©tant souvent la rĂšgle du fait de la crainte de reprĂ©sailles [109]. Le DĂ©fenseur des droits propose par ailleurs de mettre en place des observatoires rĂ©gionaux de la maltraitance signalĂ©es sur un territoire [110] ainsi qu’un dispositif effectif de mĂ©diation dans le secteur mĂ©dico-social [111]. Les directions des EHPAD sont encouragĂ©es Ă  renforcer la gestion et le suivi des Ă©vĂ©nements indĂ©sirables au sein de l’établissement [112]. Ces propositions, qui Ɠuvrent en faveur d’une responsabilisation des professionnels, s’appuient sur une politique de contrĂŽle qui doit ĂȘtre – La multiplication des contrĂŽles institutionnels 30 Les professionnels du troisiĂšme Ăąge sont soumis Ă  un certain nombre de contrĂŽles institutionnels qui viennent au soutien des droits fondamentaux des personnes ĂągĂ©es. Le code de la santĂ© publique confie aux Agences rĂ©gionales de santĂ© ARS le soin de veiller Ă  ce que la lutte contre les inĂ©galitĂ©s sociales et territoriales de santĂ© soit prise en compte au sein de ces commissions, lesquelles rendent compte d’actions prĂ©cises de lutte contre ces inĂ©galitĂ©s, notamment Ă  l’égard des personnes en situation de vulnĂ©rabilitĂ© » [113], ce qui vise au premier chef les personnes ĂągĂ©es. Dans le cadre du projet rĂ©gional de santĂ©, les objectifs portent notamment sur [
] l’organisation des parcours de santĂ©, notamment pour les personnes atteintes de maladies chroniques et les personnes en situation de handicap ou de perte d’autonomie [
] » [114]. 31 Les structures mĂ©dico-sociales sont par ailleurs soumises Ă  des dispositifs d’évaluation de leur activitĂ©. A la suite du rapport de l’IGAS [115], la loi du 24 juillet 2019 [116] a confiĂ© Ă  la HAS l’élaboration d’un nouveau dispositif d’évaluation et d’un cahier des charges auquel seront soumis les organismes pouvant procĂ©der Ă  cette Ă©valuation [117]. Ce texte prĂ©voit non seulement la transmission du rapport d’évaluation Ă  l’autoritĂ© ayant dĂ©livrĂ© l’autorisation et Ă  la HAS, mais Ă©galement sa publication. Le DĂ©fenseur des droits propose d’intĂ©grer dans le nouveau dispositif d’évaluation des structures mĂ©dico-sociales la publication des rĂ©sultats sous forme d’indicateurs afin de mettre Ă  disposition du grand public des informations qualitatives sur les diffĂ©rents Ă©tablissements » [118]. Cette publicitĂ© des informations doit ĂȘtre encouragĂ©e car elle contribue Ă  garantir l’effectivitĂ© des droits fondamentaux des personnes ĂągĂ©es accueillies. 32 De maniĂšre plus novatrice, un contrĂŽle du contenu des contrats de sĂ©jour, frĂ©quemment entachĂ©s d’irrĂ©gularitĂ©s, est recommandĂ© par le DĂ©fenseur des droits qui invite les directions des EHPAD Ă  planifier, dans les meilleurs dĂ©lais, un audit externe portant sur la validitĂ© des contrats de sĂ©jour de toutes les personnes accueillies et Ă  procĂ©der le cas Ă©chĂ©ant, Ă  leur rĂ©gularisation » [119]. Cette proposition mĂ©rite une double approbation car elle garantit l’égalitĂ© de tous et offre une protection renforcĂ©e Ă  chaque rĂ©sident. Le DĂ©fenseur des droits associe la DGCCRF, chargĂ©e de dĂ©busquer les clauses abusives dans les contrats [120] ainsi que les clauses interdisant de rechercher la responsabilitĂ© des Ă©tablissements, en cas de vol, de perte ou de dĂ©tĂ©rioration des biens des rĂ©sidents [121]. 33 Pour rĂ©pondre aux enjeux d’un accueil digne et respectueux de nos aĂźnĂ©s, le DĂ©fenseur des droits propose Ă©galement un contrĂŽle en amont consistant Ă  fixer un ratio minimal de personnels travaillant en EHPAD en fonction du niveau d’autonomie et des soins requis des rĂ©sidents » conformĂ©ment Ă  la proposition du Conseil de l’ñge du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’ñge HCFEA qui fixe un objectif de norme d’encadrement de 0,8 effectif Ă  temps plein ETP par rĂ©sident » [122]. ConformĂ©ment aux prĂ©conisations du rapport El Khomri [123], il est Ă©galement suggĂ©rĂ© de revaloriser les diplĂŽmes et les parcours professionnels liĂ©s aux mĂ©tiers de l’accompagnement Ă  l’autonomie » [124]. 34 Ces diverses mesures de contrĂŽle prĂ©senteraient un intĂ©rĂȘt certain car elles permettent de responsabiliser les professionnels tout en moralisant leurs pratiques. Notes [1] C. Bourdaire-Mignot, T. GrĂŒndler, Le vieux, une figure de la vulnĂ©rabilitĂ© en droit », La Revue des Droits de l’Homme 2020, n° 17, p. 6. [2] A. Vignon-Barrault, Les droits fondamentaux de la personne ĂągĂ©e », RDSS 2018, p. 759, in Dossier La personne, sujet de protection du droit, Dir. A. Vignon-Barrault, PrĂ©f. M. Borgetto, RDSS 2018, p. 757. [3] Ariston Barion PĂ©rĂšs et Th. Fossier, VulnĂ©rabilitĂ© ou affaiblissement quel statut civil pour la personne ĂągĂ©e ? Les exemples français et brĂ©siliens », Dr. Fam. 2005, Etude n° 20 ; J. Hauser, VulnĂ©rable ou protĂ©geable deux notions Ă  ne pas confondre », RTD civ., 2010, p. 761 ; Sledziewki, La dignitĂ© du sujet vulnĂ©rable », Dr. Fam. 2011, Etude 8 ; Y. Favier, VulnĂ©rabilitĂ© et fragilitĂ© rĂ©flexions autour du consentement des personnes ĂągĂ©es », RDSS 2015, p. 702 ; I. Corpart, Les droits et libertĂ©s des personnes ĂągĂ©es et vulnĂ©rables renforcĂ©s par la loi relative Ă  l’adaptation de la sociĂ©tĂ© au vieillissement », RJPF 2016, n° 6 ; H. Fulchiron, L’accompagnement des personnes ĂągĂ©es vulnĂ©rables nouveau concept juridique, nouvelle conception de la protection », Dr. Fam. 2017, Etude 19 ; C. Bourdaire-Mignot, T. GrĂŒndler, prĂ©c. Adde C. Lacour, Vieillesse et vulnĂ©rabilitĂ©, PUAM 2007 ; Soulet, Les raisons d’un succĂšs. La vulnĂ©rabilitĂ© comme analyseur des problĂšmes sociaux contemporains, in A. Brodiez-Dolino et alii Dir., VulnĂ©rabilitĂ©s sanitaires et sociales. De l’histoire Ă  la sociologie, PU Rennes, 2014 ; Moisdon-Chataignier Dir., ProtĂ©ger les majeurs vulnĂ©rables, Quelle place pour les familles ?, EHESP 2015. [4] Loi n° 2007-308 du 5 mars 2007 portant rĂ©forme de la protection juridique des majeurs parue au JORF n° 56 du 7 mars 2007. [5] Loi n° 2015-1776 du 28 dĂ©cembre 2015 relative Ă  l’adaptation de la sociĂ©tĂ© au vieillissement, JORF n° 0301 du 29 dĂ©cembre 2015 rectificatif paru au JORF n° 0013 du 16 janvier 2016. Sur cette loi, v. H. Rihal, La loi relative Ă  l’adaptation de la sociĂ©tĂ© au vieillissement », AJDA 2016, p. 851, Fabas-Serlooten, Adaptation de la sociĂ©tĂ© au vieillissement, un nouveau regard sur la perte d’autonomie », AJ Famille 2016, p. 90. Adde F. Cafarelli, La loi n° 2015-1776 du 28 dĂ©cembre 2015 relative Ă  l’adaptation de la sociĂ©tĂ© au vieillissement vers une sociĂ©tĂ© inclusive », in Âges et Droits, De la minoritĂ© Ă  la vieillesse au miroir du droit, sous dir. D. Blanc, Institut Universitaire de Varenne, 2016. [6] Loi prĂ©c. [7] Loi n° 2016-87 du 2 fĂ©vrier 2016 crĂ©ant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, JORF n° 0028 du 3 fĂ©vrier 2016. [8] La vulnĂ©rabilitĂ© liĂ©e Ă  l’ñge constitue une circonstance aggravante dans le cadre de diverses incriminations que le Code pĂ©nal signale par une expression consacrĂ©e particuliĂšre vulnĂ©rabilitĂ©, due Ă  son Ăąge, maladie, infirmitĂ© [
] ». [9] S. Hennion, Vous avez dit vieux ? », Dr. Soc. 2020, n° 7-8, p. 666. [10] [11] A. Vignon-Barrault, Les droits fondamentaux de la personne ĂągĂ©e », art. prĂ©c. [12] V. p. 4 et 6 du Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [13] Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [14] [15] V. L’avis de la Commission nationale consultative des droits de l’homme CNCDH sur l’effectivitĂ© des droits des personnes ĂągĂ©es, JORF n° 0176 du 31 juillet 2013, texte n° 101. [16] Rapport Broussy janvier 2013, Rapport du comitĂ© AvancĂ©e en Ăąge » fĂ©vrier 2013, Rapport de la dĂ©putĂ©e Martine Pinville mars 2013, Rapport de l’ANESM sur l’enquĂȘte Bientraitance des personnes accueillies en Ă©tablissements d’hĂ©bergement pour personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes », 2015, p. 15, Rapport Firmin le Bodo et Lecocq, Rapport d’information par la commission des affaires sociales sur la mise en application de la loi n° 2015-1776 du 28 dĂ©cembre 2015 relative Ă  l’adaptation de la sociĂ©tĂ© au vieillissement, n° 438 du 5 dĂ©cembre 2017, Rapport Libault du 28 mars 2019 Concertation grand Ăąge et autonomie changer de regard sur la personne ĂągĂ©e et affirmer sa citoyennetĂ© pleine et entiĂšre, Rapport El Khomri plan de mobilisation nationale en faveur de l’attractivitĂ© des mĂ©tiers du grand-Ăąge, 2019, Rapport du DĂ©fenseur des droits sur les droits fondamentaux des personnes ĂągĂ©es accueillies en EHPAD, PrĂ©c. [17] TrĂšs nettement en ce sens, le Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c., passim. [18] Selon les mots d’AgnĂšs Buzin, alors ministre des SolidaritĂ©s et de la SantĂ©. [19] PrĂ©sident du Haut conseil au financement de la protection sociale. [20] [21] DĂ©jouant les espoirs des professionnels du grand Ăąge, le premier ministre Jean Castex s’est bornĂ© Ă  annoncer Ă  la rentrĂ©e des mesures nouvelles en vue de renforcer la cinquiĂšme branche de la SĂ©curitĂ© sociale branche dĂ©diĂ©e Ă  l’autonomie au sein du projet de loi de financement pour la SĂ©curitĂ© sociale PLFSS. V. le Discours prononcĂ© en SaĂŽne-et-Loire le jeudi 23 septembre 2021 [22] [23] Le prĂ©sident de la FNADEPA FĂ©dĂ©ration nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes ĂągĂ©es a soulignĂ© que le PLFSS ne pourra rĂ©soudre toutes les difficultĂ©s auxquelles l’accompagnement du Grand Ăąge doit faire face depuis des annĂ©es et qui ont Ă©tĂ© exacerbĂ©es par la crise sanitaire ». Dans un communiquĂ© du 8 septembre, l’Association des Directeurs au service des Personnes ÂgĂ©es AD-PA a regrettĂ© qu’une fois de plus l’Etat ne tienne pas parole sur ce sujet majeur ; laissant au milieu du guĂ© les personnes ĂągĂ©es, professionnels et familles ayant subi de plein fouet les effets des retards français, mis en exergue par la crise COVID ». [24] La dĂ©fenseure des droits est actuellement Madame Claire HĂ©don. Le terme DĂ©fenseur des droits » sera utilisĂ© dans la prĂ©sente Ă©tude car il vise l’institution du DĂ©fendeur des droits, autoritĂ© administrative indĂ©pendante. [25] Pour un constat de l’ineffectivitĂ© des droits dans diffĂ©rents domaines, v. A. Vignon-Barrault, Les droits fondamentaux de la personne ĂągĂ©e », Art. prĂ©c., Le maintien Ă  domicile les raisons de le favoriser, les outils pour l’appliquer », RDSS 2019. 589 in Dossier Le logement de la personne ĂągĂ©e, Dir. A. Vignon-Barrault, PrĂ©f. M. Borgetto, p. 587, Le respect de la libertĂ© sexuelle des sĂ©niors enjeux et perspectives », RDSS 2020 p. 783, La prise en charge des malades Alzheimer entre protection et autonomie », RDSS 2021, p. 486. V. aussi I. Corpart, Focus sur les atteintes aux droits des personnes ĂągĂ©es accueillies en EHPAD », Le Journal des accidents et des catastrophes 2021, n° 207, p. 3. [26] [27] Pour une synthĂšse du contexte et cadre normatif de la crise sanitaire, v. le Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c., spĂ©c. p. 52 et s. [28] Rapport du dĂ©fenseur des droits, prĂ©c., p. 35. [29] J. Guedj, DĂ©confinĂ©s mais toujours isolĂ©s ? La lutte contre l’isolement, c’est tout le temps ! » 36 propositions et pistes pour une politique pĂ©renne de lutte contre l’isolement des personnes ĂągĂ©es, Rapport du 16 juill. 2020. [30] PIDCP, Art. 2, 2 par. 3 et 17. [31] PIDESC, Art. 12. [32] CIDPH, ratifiĂ©e par la France Le 20 mars 2010. [33] CIDPH, spĂ©c. Art. 1 Ă  5. [34] Y. LĂ©cuyer, La prise en compte du vieillissement dans la jurisprudence de la Cour europĂ©enne des droits de l’homme », RDSS 2018 p. 769, in Dossier La personne, sujet de protection du droit, Dir. A. Vignon-Barrault, prĂ©c. [35] ProclamĂ©e par Conseil europĂ©en de Nice, le 7 dĂ©cembre 2000. [36] Charte sociale europĂ©enne, ratifiĂ©e le 7 mai 1999, Art. 11, 23 et E. [37] [38] Loi n° 2005-102 du 11 fĂ©vrier 2005 pour l’égalitĂ© des droits et des chances, la participation et la citoyennetĂ© des personnes handicapĂ©es, JORF n° 36 du 12 fĂ©vrier 2005. [39] Le rapport annexĂ© Ă  cette loi a proclamĂ© Ă  hauteur de principe que les conditions de vulnĂ©rabilitĂ© de certains ĂągĂ©s, particuliĂšrement des grands ĂągĂ©s, rendent nĂ©cessaires la rĂ©affirmation et l’explicitation de ces droits » en veillant Ă  concilier autonomie et protection. [40] Art. 1er La protection juridique s’exerce dans le respect des libertĂ©s individuelles, des droits civiques, des relations personnelles, de la dignitĂ©, de l’intĂ©gritĂ© et du droit Ă  l’autonomie de la personne, de son logement et de ses biens ». [41] Elle doit ĂȘtre remise Ă  la personne ĂągĂ©e lors de son entrĂ©e dans l’établissement d’accueil et rappelle les droits fondamentaux droit Ă  la non-discrimination, droit Ă  une prise en charge adaptĂ©e, Ă  l’information, principe du libre choix, du consentement Ă©clairĂ© et de la participation de la personne accueillie. Elle doit ĂȘtre communiquĂ©e Ă  chaque rĂ©sident, outre son affichage dans l’établissement. [42] ReconnaĂźtre chaque personne dans son humanitĂ© et sa citoyennetĂ©, dans son inaliĂ©nable dignitĂ© et son identitĂ© singuliĂšre, p. 12 ; Favoriser l’expression par la personne de l’ensemble de ses potentialitĂ©s ; Se prĂ©occuper de l’effectivitĂ© de ses droits, ; Être Ă  l’écoute de ce que la personne sait, comprend et exprime. L’informer de façon loyale, adaptĂ©e et respecter ses dĂ©cisions, ; Garantir Ă  tous un accĂšs Ă©quitable Ă  des soins et Ă  des aides appropriĂ©s, ; ReconnaĂźtre le besoin, pour chaque personne, d’avoir une vie relationnelle, une vie sociale et familiale, une vie affective et une vie intime, ; Proposer Ă  la personne un accompagnement global et individualisĂ©, mĂȘme lorsque des aides ou des soins importants sont nĂ©cessaires, ; Faire en sorte que chacun puisse bĂ©nĂ©ficier, jusqu’au terme de son existence, de la meilleure qualitĂ© de vie possible, ; Respecter dans leur diversitĂ© les savoirs, les compĂ©tences, les rĂŽles et les droits des familles et des proches, p. 26. [43] Suivant l’expression forte de Thierry Fossier, inspirateur de la rĂ©forme issue de la loi n° 2007-308 du 5 mars 2007 sur les incapacitĂ©s. [44] V. F. Gzil et H. Kasprzac, ProtĂ©ger sans diminuer, respecter sans nĂ©gliger », in La maladie d’Alzheimer et le droit approche du respect de la personne malade, RGDM 2014, n° 50, p. 33 et s. Adde S. Berheim-Desvaux, La difficile conciliation de la protection et de l’autonomie de la personne vulnĂ©rable », RJPF avril 2010, p. 8, R. Dijoux, L’autonomie en droit de la protection des majeurs critiques pratiques », LPA 16 dĂ©c. 2011, n°250, p. 4. [45] A. Vignon-Barrault, La prise en charge des malades Alzheimer entre protection et autonomie », RDSS 2021 p. 486. [46] V. E. Jean, Le droit Ă  l’intimitĂ© et Ă  la vie privĂ©e de la personne ĂągĂ©e ou handicapĂ©e adulte en Ă©tablissement mĂ©dico-social », in L’intimitĂ© menacĂ©e ? dir. M. Jean et A Dutier, Eres, 2019, p. 77-84. [47] En ce sens, v. le Rapport du dĂ©fenseur des droits, prĂ©c., p. 4 et 5. [48] Rapport prĂ©c., passim. [49] Sur l’ensemble de cette question, v. A. Vignon-Barrault, Le contrĂŽle numĂ©rique des personnes ĂągĂ©es » in Smart cities & SantĂ©, Dir. A. Taillefait et M. Lana, t. 76, Institut Universitaire Varenne, Coll. Colloques & Essais, 2019, p. 57. [50] En ce sens, v. le Rapport du DĂ©fenseur des droits, p. 24. [51] Recommandation n° 34, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [52] Recommandation n° 36, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [53] Sur le droit Ă  la santĂ© en pĂ©riode de crise sanitaire, v. Pontier, Crise sanitaire et droit Ă  la santĂ© », RDSS 2021, p. 661. [54] Article 11 du prĂ©ambule de la Constitution de 1946 La Nation garantit Ă  tous, notamment Ă  l’enfant, Ă  la mĂšre et aux vieux travailleurs, la protection de la santĂ©, la sĂ©curitĂ© matĂ©rielle, le repos et les loisirs ». [55] Sur le dĂ©tail de cette question, v. F. Arhab-Girardin, L’aide Ă  la dĂ©cision mĂ©dicale de la personne ĂągĂ©e vulnĂ©rable », RDSS 2018, p. 779, in Dossier La personne, sujet de protection du droit, Dir. A. Vignon-Barrault, prĂ©c. [56] V. le Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. p. 17 et s. [57] Recommandations n° 18 Ă  30, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [58] V. par exemple CEDH, 29 avril 2002, Pretty C/RU Rec. CEDH 2002, III, §61. [59] CEDH, 17 fĂ©vrier 2005 ; K. A. et A. D. c/ Belgique, req. 42758/98 et 45558/99 § 83 et s. Sur l’ensemble de cette question, v. A. Vignon-Barrault, Le respect de la libertĂ© sexuelle des sĂ©niors enjeux et perspectives », RDSS 2020, p. 783. [60] Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c., p. 37. [61] Recommandation n° 53, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [62] Recommandation n° 10, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [63] Recommandation n° 13, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [64] Recommandation n° 15, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [65] Recommandation n° 15, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [66] Recommandation n° 64, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [67] La Recommandation CM/Rec20142 adoptĂ©e par le ComitĂ© des Ministres le 19 fĂ©vrier 2014 sur la base des travaux menĂ©s par son ComitĂ© directeur pour les droits de l’homme CDDH s’articule autour de principes destinĂ©s Ă  renforcer la libertĂ© individuelle, l’article III Ă©nonçant expressĂ©ment que les personnes ĂągĂ©es ont droit [
] de mener une vie [
] autodĂ©terminĂ©e ». [68] Avis du CNCDH sur le consentement des personnes vulnĂ©rables, JORF n° 0158 du 10 juillet 2015, texte n° 126. Adde Y. Favier, VulnĂ©rabilitĂ© et fragilitĂ© rĂ©flexions autour du consentement des personnes ĂągĂ©es », RDSS 2015, p. 702. [69] L’article 311-3 CASF, 3° consacre le droit Ă  une prise en charge et Ă  un accompagnement individualisĂ© de qualitĂ©, pour lequel le consentement de l’intĂ©ressĂ© doit systĂ©matiquement ĂȘtre recherchĂ©. [70] V. la recommandation n° 63 au titre des mesures prise dans le cadre de de la crise sanitaire, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [71] Sur le dĂ©tail de cette question, v. A. Vignon-Barrault, Les droits fondamentaux de la personne ĂągĂ©e », Art. prĂ©c. [72] Rapport du dĂ©fendeur des droits, prĂ©c., p. 8. [73] Recommandations 10, 13, 14 et 15, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [74] Recommandation n° 3, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [75] Recommandation n° 8, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [76] Sur cette notion, v. E. Hirsch, Approche Ă©thique de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer », in La maladie d’Alzheimer et le droit approche du respect de la personne malade, RGDM 2014, p. 25-31. [77] Art. CASF. [78] Toute personne prise en charge peut Ă©galement faire appel, en vue de l’aider Ă  faire valoir ses droits, Ă  une personne qualifiĂ©e choisie sur une liste Ă©tablie conjointement par le prĂ©fet, le directeur gĂ©nĂ©ral de l’ARS et le prĂ©sident du conseil dĂ©partemental. Cette personne qualifiĂ©e, sorte de mĂ©diateur, rend compte de ses interventions aux autoritĂ©s chargĂ©es du contrĂŽle, ainsi qu’à l’intĂ©ressĂ© ou Ă  son reprĂ©sentant lĂ©gal. Cette mĂ©diation peut s’inscrire dans une dĂ©marche prĂ©contentieuse et Ă©viter d’éventuelles actions en responsabilitĂ© pour faute de l’établissement. Toutefois, cette mesure est difficile Ă  mettre en place V. H. Rihal, La loi du 2 janvier 2002 rĂ©novant l’action sociale et mĂ©dico-sociale Ă©vite-t-elle la maltraitance en institution ? », RDSS 2006, p. 1000. [79] Confusion avec le reprĂ©sentant lĂ©gal. [80] Rapport DĂ©fenseur des droits prĂ©c., p. 10. [81] Recommandation n° 4, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [82] Recommandation n° 5, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [83] Recommandation n° 7, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [84] Recommandation n° 6, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [85] Sur l’ensemble de la question, v. Dossier Le logement de la personne ĂągĂ©e, Dir. A. Vignon-Barrault, PrĂ©f. M. Borgetto, RDSS 2019, p. 587. [86] A. Vignon-Barrault, Le maintien Ă  domicile les raisons de le favoriser, les outils pour l’appliquer », Art. prĂ©c. Adde Rapport Libault, p. 21-23. [87] CIDPH Art. 19, Charte sociale europĂ©enne article 23 ; Loi ASV du 28 dĂ©cembre 2015, prĂ©c. Sur cette question, v. A. Meyer-Heine, Politiques publiques et personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes prioritĂ© au maintien Ă  domicile au sein de l’Union europĂ©enne », Revue de l’Union europĂ©enne 2021, p. 223. [88] Qui a fait l’objet d’une dĂ©cision devant la Cour europĂ©enne des droits de l’Homme Ă  l’occasion d’un arrĂȘt H. M. c. Suisse CEDH, 26 fĂ©vrier 2002, n° 38187/98, H. M. c. Suisse. [89] Art. 226-4-2 CP issu de la loi n° 2014-366 du 24 mars 2014 – art. 26, pour l’accĂšs au logement et un urbanisme rĂ©novĂ©, JORF n° 0072 du 26 mars 2014, p. 5809, texte n° 1. [90] Selon les rapports parlementaires, cette disposition avait pour but de pallier les pressions subies par des personnes fragilisĂ©es que leur entourage souhaite voir accueillies en Ă©tablissement alors qu’elles-mĂȘmes prĂ©fĂšrent bĂ©nĂ©ficier d’un accompagnement Ă  domicile ». [91] La Cour de cassation a rappelĂ© qu’il ne suffit pas, pour ouvrir une mesure de tutelle, que la personne ĂągĂ©e soit dans une situation de grande dĂ©pendance Ă  l’égard d’un proche, il faut que soit mĂ©dicalement constatĂ©e l’altĂ©ration des facultĂ©s mentales de la personne ou de ses facultĂ©s corporelles de nature Ă  empĂȘcher l’expression de sa volontĂ© Cass. 1re civ., 13 fĂ©vrier 2019, n° Note N. Peterka, JCP N 5 juillet 2019, n° 27, p. 30. [92] Recommandation n° 2, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [93] JORF n° 0123 du 28 mai 2008, p. 8801. [94] Art. 2-8 C. proc. PĂ©n. Toute association rĂ©guliĂšrement dĂ©clarĂ©e depuis au moins cinq ans Ă  la date des faits ayant, en vertu de ses statuts, vocation Ă  dĂ©fendre ou Ă  assister les personnes [
] ĂągĂ©es peut exercer les droits reconnus Ă  la partie civile en ce qui concerne les discriminations rĂ©primĂ©es par les articles 225-2 et 432-7 lorsqu’elles sont commises en raison de [
] l’ñge de la victime ». [95] Selon le Glossaire du site Stop Discrimination publiĂ© par l’Union europĂ©enne, l’ñgisme est un prĂ©jugĂ© contre une personne ou un groupe en raison de l’ñge ». [96] PrĂ©c. [97] Suivant la dĂ©finition donnĂ©e par l’OMS, la maltraitance des personnes ĂągĂ©es consiste en un acte unique ou rĂ©pĂ©tĂ©, ou en l’absence d’intervention appropriĂ©e, dans le cadre d’une relation censĂ©e ĂȘtre une relation de confiance, qui entraĂźne des blessures ou une dĂ©tresse morale pour la personne qui en est victime. [98] Pour une analyse de la violence financiĂšre en EHPAD, v. le Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c., p. 28-30. [99] Recommandation n° 33 diligenter une mission de l’IGAS sur le recours aux mesures de contention dans les Ă©tablissements mĂ©dico-sociaux, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [100] Sur ce constat, v. le Rapport du DĂ©fenseur des droits, passim. [101] Art. 7 PIDCP ; art. 15 CIDPH ; art. 3 CESDH. [102] Qui oblige toute personne qui a connaissance de privations, de mauvais traitements ou d’agressions ou atteintes sexuelles infligĂ©s 
 Ă  une personne qui n’est pas en mesure de se protĂ©ger en raison de son Ăąge, d’une maladie, d’une infirmitĂ©, d’une dĂ©ficience physique ou psychique 
 » Ă  en informer les autoritĂ©s judiciaires ou administratives. [103] InstallĂ©e le 19 fĂ©vrier 2018. [104] V. la note du 18 janvier 2019 articulĂ©e autour de 3 enjeux comprendre les phĂ©nomĂšnes de maltraitance, rĂ©agir collectivement et prĂ©venir la survenance de ces phĂ©nomĂšnes. [105] Recommandations 42 Ă  50, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [106] Rapport du DĂ©fenseur des droits, p. 30 Ă  32. [107] Recommandation n° 43, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [108] Recommandation n° 44, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [109] Recommandation n° 46 prendre des mesures appropriĂ©es pour protĂ©ger le rĂ©sident en EHPAD de toutes reprĂ©sailles Ă  son encontre Ă  la suite d’une plainte de ses proches concernant des dĂ©faillances liĂ©es Ă  sa prise en charge, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [110] Recommandation n° 42, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [111] Recommandation n° 43, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [112] Recommandation n° 49, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [113] Art. L. 1432-1 CSP. [114] Art. L. 1434-2, 2°CSP. [115] IGAS, Le dispositif d’évaluation interne et externe des Ă©tablissements et services sociaux et mĂ©dico-sociaux, rapport Ă©tabli » par C. HESSE et T. LECONTE, juin 2017. [116] Loi n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative Ă  l’organisation et Ă  la transformation du systĂšme de santĂ©, JORF n° 0172 du 26 juillet 2019. [117] Sur le dĂ©tail, v. le rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. p. 33. [118] Recommandation n° 51, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [119] Recommandation n° 1, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [120] Recommandation n° 9, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [121] Recommandation n° 41, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [122] Recommandation n° 11, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c. [123] Plan de mobilisation nationale en faveur de l’attractivitĂ© des mĂ©tiers du grand Ăąge », prĂ©c. [124] Recommandation n° 12, in Rapport du DĂ©fenseur des droits, prĂ©c.
441Conseil de l'Europe, Projet de Charte des droits fondamentaux de l'Union europĂ©enne, Cependant, la clause de correspondance de l'article 52§3 de la Charte ne risque d'avoir de rĂ©el effet que pour les droits ayant Ă©tĂ© reconnus par les deux instruments et ayant le mĂȘme. 466 SUDRE, FrĂ©dĂ©ric, Droit europĂ©en et international des droits de
TiniĂšre R. et Vial C. dir., Les dix ans de la Charte des droits fondamentaux de l’Union europĂ©enne. Bilan et perspectives, Bruxelles, Bruylant, 2020, p. 317., 2020SĂ©bastien PlatonThis PaperA short summary of this paper37 Full PDFs related to this paperDownloadPDF Pack YeyxxFC.
  • 5xmc5wcury.pages.dev/708
  • 5xmc5wcury.pages.dev/718
  • 5xmc5wcury.pages.dev/289
  • 5xmc5wcury.pages.dev/19
  • 5xmc5wcury.pages.dev/788
  • 5xmc5wcury.pages.dev/364
  • 5xmc5wcury.pages.dev/983
  • 5xmc5wcury.pages.dev/597
  • 5xmc5wcury.pages.dev/520
  • 5xmc5wcury.pages.dev/545
  • 5xmc5wcury.pages.dev/251
  • 5xmc5wcury.pages.dev/866
  • 5xmc5wcury.pages.dev/769
  • 5xmc5wcury.pages.dev/186
  • 5xmc5wcury.pages.dev/172
  • article 52 de la charte des droits fondamentaux