dĂ©jĂ que c'est moche on va pas en plus attirer l'oeil. Mais aprĂšs prĂšs de 10 ans de bon et loyaux services. la house a rendu l'Ăąme. Et lĂ , je ne sais pas ce qui m'a pris: Et je l'adore. Pendant longtemps, Julie DĂ©nĂšs a prĂ©fĂ©rĂ© se murer dans le silence. Il lui aura fallu prĂšs de 15 ans pour raconter la relation toxique qu’elle a vĂ©cue alors qu’elle n’était qu’une jeune Ă©tudiante en droit de 22 ans. Cette histoire – dont elle a Ă©crit un livre "Une poule sur un mur", Michalon – dĂ©bute en septembre 2002. Il s’appelle Eric. Il est sĂ©duisant et beau parleur. Julie tombe immĂ©diatement sous son charme. Leur histoire commence sous les meilleurs auspices. Puis, Eric change, devient violent, jaloux et manipulateur. Sans s’en rendre compte, Julie tombe dans les griffes d’un pervers narcissique. "Mais pourquoi ne l’a-t-elle pas quittĂ© ?". La jeune femme n’a pas vu le piĂšge se refermer sur elle. Entre soumission et culpabilitĂ©, Julie DĂ©nĂšs raconte La suite aprĂšs la publicitĂ© "Septembre 2002. J’ai 22 ans et je m’apprĂȘte Ă  entamer mon annĂ©e de maĂźtrise en droit. FraĂźchement dĂ©barquĂ©e Ă  Bordeaux, cela fait quelques jours seulement que je me suis installĂ©e dans un modeste studio quand un homme, un peu plus ĂągĂ© que moi, m’accoste dans la rue. Ici, je ne connais personne. Il s’appelle Eric, il est charmant. Le courant passe entre nous. Je lui donne mon numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone. Quelques heures plus tard, il me rappelle et me propose de passer une soirĂ©e ensemble. Pour notre premier rendez-vous, il m’invite dans un restaurant de bord de mer, prĂšs d’Arcachon. La soirĂ©e se passe bien, j’apprends Ă  le connaĂźtre. Il n’y a aucune fausse note et il me propose un second rendez-vous. Cette fois-ci, il passe chez moi. Nous buvons quelques verres, puis il m’embrasse et les caresses s’accentuent. Je lui demande alors s’il a ce qu’il faut. Ce n’est pas le cas. Mais Eric insiste. J’ai beau lui dire qu’il ne faut pas, qu’il doit arrĂȘter immĂ©diatement, il me saisit les bras, me bloque, et me force Ă  avoir un rapport sexuel. Je suis tĂ©tanisĂ©e, je pleure. Une fois fini, il me lance "Qu’est-ce que tu as ? T’es bizarre comme nana. C’est quoi le problĂšme."Puis, il quitte mon appartement. A ce moment-lĂ , je ne rĂ©alise pas que je viens d’ĂȘtre suite aprĂšs la publicitĂ© Je prĂ©fĂšre me taire et encaisser Le lendemain, je minimise. Il me plaĂźt vraiment. Je me dis que c’est de ma faute, que je n’ai pas su le satisfaire, j’encaisse et mets cette agression de cĂŽtĂ©. Je suis quelqu’un de discret et je parle peu de mes relations intimes. A ce moment-lĂ , je ne connais d’ailleurs personne Ă  Bordeaux qui pourrait m’apporter un peu de soutien, alors je prĂ©fĂšre me taire. Eric et moi, nous nous voyons peu, nous ne sortons quasiment jamais. Je suis souvent dans l’attente d’un coup de fil, d’une visite ou d’un simple SMS. Jeune, un peu fleur bleue, trĂšs naĂŻve, avec quasi aucune expĂ©rience amoureuse sĂ©rieuse, je n’arrive pas Ă  savoir si tout ceci est normal. Mais, cet homme, je l’intĂ©resse alors je m’y accroche. Quelques mois s’écoulent et notre relation redevient presque normale. Un jour, il me propose d’aller dans une boĂźte de nuit huppĂ©e de Bordeaux. Il doit venir me chercher "plus tard", je suis aux anges ! Vers minuit, alors que je me suis assoupie, Eric m’appelle pour que je le rejoigne en bas de mon immeuble. Il me prĂ©sente son frĂšre, j’ai l’impression que c’est une forme d’officialisation de notre couple. "Tu fais la pute ! J’ai honte de toi !" Dans la boĂźte, Eric m’ignore. Il reste avec ses potes et son frĂšre sans m’accorder le moindre regard. Je fais la plante verte. Pour passer l’ennui, je me dĂ©cide Ă  aller aux toilettes et l’un des amis d’Eric propose de me montrer le chemin. Quand je reviens, je pose ma main sur son bras et celui-ci me lance La suite aprĂšs la publicitĂ© "On rentre, va prendre tes affaires !"Une fois Ă  la maison, il me bouscule violemment et me balance "Devant mon frĂšre, tu fais la pute ! J’ai honte de toi !"Il claque la porte. Je pleure, je tente de le joindre pour m’excuser de mon comportement. Je n’ai plus aucune fiertĂ©, il ne me rĂ©pond pas. Je deviens complĂštement dingue, accro du tĂ©lĂ©phone, harceleuse, au point de tenter de le joindre d’une cabine tĂ©lĂ©phonique dans l’espoir qu’il dĂ©croche faute de connaĂźtre le numĂ©ro. En vain. "Je ferme les yeux et je pense aux Bahamas" Une quinzaine de jours plus tard, il me rĂ©pond enfin et on se voit. Il m’embrasse, me dit Ă  quel point je suis belle, me dit que je lui ai manqué  Tout redevient normal. Un soir, Eric passe Ă  l’improviste avec une bouteille Ă  la main. Il est charmant, gentil et propose que nous partions ensemble aux Bahamas. La soirĂ©e se passe bien et il me demande de me glisser nue dans le lit. Je m’ suite aprĂšs la publicitĂ© Quand il revient, il n’est pas seul. Un homme que je ne connais est Ă  cĂŽtĂ© de lui. EffrayĂ©e, je remonte la couverture sur mon buste. Les deux comparses parlent Ă  voix basse, s’approchent, se dĂ©shabillent et me rejoignent dans le lit. Je sens leurs mains, j’ai envie de hurler, mais je n’y arrive pas alors je ferme les yeux et je pense aux Bahamas. AprĂšs m’avoir violĂ©e, l’inconnu part, Eric me prend dans ses bras et dĂ©clare pour la premiĂšre fois "Je t’aime."J’ai dĂ» mal Ă  comprendre. Eric occulte totalement cette soirĂ©e. Avec Eric, j’attends souvent C’est l’étĂ© et je vais quelques jours chez mes parents en Bretagne, mais Eric me contacte pour me proposer qu’on parte ensemble en vacances la semaine suivante. Sans me poser de questions, je plie bagages et je rentre prĂ©cipitamment Ă  Bordeaux pour le retrouver, mais une fois lĂ -bas, Eric ne me rĂ©pond plus. Alors, je patiente chez moi dans l'espoir d'avoir des nouvelles de lui. Avec Eric, j’attends souvent, mais je suis rarement inquiĂšte. A aucun moment, je ne me dis qu’il va me quitter. J'avoue que j’envisage parfois qu’il puisse avoir une autre femme, surtout que je ne suis quasiment jamais allĂ©e chez lui, mais ça ne va pas plus suite aprĂšs la publicitĂ© Pour passer le temps, je pars Ă  la recherche d’un nouvel appartement que je trouve en quelques jours seulement. C’est alors qu’Eric rĂ©apparaĂźt. Il m’explique qu’il a beaucoup de travail. Quand je lui demande de m’aider Ă  dĂ©mĂ©nager, il me rĂ©pond "Non, franchement, j’ai d’autres choses Ă  foutre lĂ ."Cet Ă©tĂ©, il n’y aura pas de vacances paradisiaques, mais une virĂ©e glauque Ă  Paris dans un hĂŽtel miteux. "Fais ce que tu as Ă  faire" Avec lui, j’ai l’impression de m’excuser tout le temps, de manquer de confiance en moi. Et pourtant, je continue
 Juste avant mon dĂ©mĂ©nagement, j’apprends que je suis enceinte. Petite, j’ai pourtant subi une lourde opĂ©ration et les mĂ©decins m’avaient dit qu’il y aurait peu de chance pour que je puisse enfanter. En apprenant la nouvelle, j’appelle immĂ©diatement Eric. Cet enfant est inespĂ©rĂ© ; c’est peut-ĂȘtre ce qui manquait pour solidifier notre couple ? Sa rĂ©ponse est loin de celle que j’espĂ©rais La suite aprĂšs la publicitĂ© "Je n’en veux pas. Tu imagines un peu la galĂšre ? Tu bosses pas, tu fais tes Ă©tudes, t’as pas un rond, c’est ça ton projet ? Et puis, j’en ai dĂ©jĂ  un de gosse. Fais ce que tu as Ă  faire."C’est la douche froide. Quand je retourne voir le mĂ©decin, il m’annonce que je souffre d’un dĂ©collement pĂ©ri-ovulaire et que je risque de faire une fausse-couche. A contre cƓur, je dĂ©cide donc de subir une interruption volontaire grossesse, intervention vraiment traumatisante. Seule. Eric me rĂ©cupĂšre, mais il me dĂ©pose chez moi. Puisque je ne peux pas avoir de rapports sexuels, je ne l’intĂ©resse plus. Un terrible Nouvel an Cela fait un peu plus d’un an et demi que nous sommes ensemble. Ce soir-lĂ , c’est le Nouvel an et Eric me promet qu’on passera une soirĂ©e en amoureux. Je me pomponne, je prĂ©pare le dĂźner, mais lui n’arrive qu’à 23h55. Je suis Ă©nervĂ©e, mais il ne s’excuse pas. Au bout de quelques minutes, je m’assois sur le canapĂ©, lui se poste sur une chaise et m’insulte pendant prĂšs d’une heure. Je suis tĂ©tanisĂ©e, je regarde dans le vide. Je ne veux plus l’entendre, je voudrais qu’il disparaisse. Dans ma tĂȘte surgit alors une petite comptine La suite aprĂšs la publicitĂ© "Une poule sur un mur qui picore du pain dur
"Ne voyant aucune rĂ©action face Ă  sa violence verbale, il se lĂšve, m’arrache mes habits, me repose sur une chaise et s’empare d’un couteau de cuisine qu’il glisse sur mon corps avant de l’insĂ©rer dans mon sexe. Je suis horrifiĂ©e, j’ai peur. Il finit par m’emmener dans la salle de bain. LĂ , il me positionne face Ă  la glace "T’es moche, t’es pas belle. Tes hanches sont difformes, tes seins tombent, t’as un corps horrible
 T’es qu’une merde. Personne ne veut de toi. T’as de la chance d’ĂȘtre avec moi."Il me jette dans la douche pour "me nettoyer" car, selon lui, je suis sale et je pue, puis me jette sur le clic-clac oĂč il me viole. La comptine ne me quitte pas. Je ne fais que subir encore et toujours. "Quittez-le !" Je crois que cet Ă©pisode m’a enfin fait comprendre la toxicitĂ© de cette relation. Je n’ai plus de dĂ©sir pour lui. Il m’a dĂ©truite ce n’est pas ça l’amour, je me suis complĂštement plantĂ©e. A ce moment-lĂ , je rencontre un autre garçon qui me dit que je suis jolie, que je lui plais. Je rĂ©alise que oui, quelqu’un d’autre peut s’intĂ©resser Ă  moi. Un jour, alors que je suis dans la salle d’attente d’un gynĂ©cologue, je feuillette un magazine et je tombe sur un quizz "Votre homme est-il un prince charmant ?". Je le fais, et mes rĂ©sultats m’indiquent "Quittez-le ! C’est un psychopathe, on vous aura prĂ©venue".La suite aprĂšs la publicitĂ© Je ne l’aime plus – d’ailleurs l’ai-je vraiment aimĂ© ? – et je veux que ça se termine. Depuis un an et demi, je vis un enfer. Il faut que ça cesse, mais je ne sais pas comment m’en dĂ©barrasser. Finalement, je lui envoie un simple texto "Merci de me rapporter les clĂ©s de mon appartement. Tout est fini."A la suite de ce message, Eric repasse Ă  l’appartement pour me rendre les clĂ©s. Je me dis que ça a Ă©tĂ© relativement simple. Mais au moment oĂč je rĂ©cupĂšre mon trousseau, il me donne une gifle monumentale, m’insulte, puis reprend ses clĂ©s avant de repartir. Un jour, je retrouve enfin mes clĂ©s dans ma boĂźte Ă  lettres. J’ai Ă©tĂ© sous son emprise pendant 2 ans AprĂšs cette rupture, j’ai quittĂ© Bordeaux pour retourner en Bretagne, chez mes parents. J’avais fini mes Ă©tudes et je voulais Ă  prĂ©sent pratiquer. Six mois plus tard, j’ai eu un coup de fil d’Eric. Il me demandait comment j’allais, ce que je devenais ; je me suis contentĂ©e de lui rĂ©pondre que ça allait bien et puis, j’ai raccrochĂ©. Dans la foulĂ©e, j’ai changĂ© de numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone. Il m'a dĂ©truite. J'ai mis du temps Ă  m'en remettre. Cette relation a durĂ© deux ans. J’ai Ă©tĂ© victime d’une sĂ©questration physique et mentale qui m’a totalement dĂ©truite. J’ai mis du temps Ă  m’en remettre. La suite aprĂšs la publicitĂ© "J'ai vĂ©cu 7 mois avec une perverse narcissique un enfer dont je suis sorti. Pas indemne" Je me suis attachĂ©e parce qu’à l’époque je manquais de confiance en moi et j’ai cru que c’était l’homme qu’il me fallait, mais en rĂ©alitĂ©, c’était de la servitude. Et lui, en a profitĂ©. J’ai Ă©tĂ© victime d’un pervers narcissique En 2008, j’ai Ă©tĂ© juriste pour une association venant en aide aux femmes victimes violences conjugales. En m’informant sur leurs histoires, j’ai dĂ©couvert ce qu’était un pervers narcissique. J’ai rĂ©alisĂ© que c’était le cas d’Eric, j’ai compris pourquoi j’avais Ă©tĂ© sous son emprise si longtemps. J’étais dans un cycle de violences intenses entrecoupĂ©es de "lunes de miel". Je culpabilisais sans cesse, espĂ©rais et je pensais que c’était normal de faire des compromis. Ça a Ă©tĂ© trĂšs compliquĂ© de me reconstruire, de faire de nouveau confiance Ă  un homme. Par exemple, j’avais un rapport au tĂ©lĂ©phone trĂšs particulier. Si mon ami ne rĂ©pondait pas dans la demi-heure, je devenais dingue. Je ne supportais pas non plus d’attendre. Je voulais tout, tout de suite. J’ai une tolĂ©rance Ă  la souffrance extrĂȘmement basse. Un rien peut me faire du mal et me faire fuir. Des Eric, il y en a d’autres. Ce sont des hommes ou des femmes, souvent charmants, sociables et dont on ne soupçonne pas la violence ni la perversitĂ©. Je trouve qu’il n’y a pas suffisamment de prĂ©vention ni de sensibilisation sur tous ces sujets comme le respect de l’humain, l’égalitĂ© homme-femme, le sexisme et la suite aprĂšs la publicitĂ© "Insultes, moqueries, violence et manipulation... Mon pĂšre est un pervers narcissique" Je n'Ă©prouve que de la pitiĂ© Je n’ai jamais vraiment parlĂ© de mon expĂ©rience durant toutes ces annĂ©es, mais par le plus grand des hasards, j’ai eu l’opportunitĂ© d’écrire un livre. Quand je me suis retrouvĂ©e devant la feuille blanche, j’ai ressenti le besoin de coucher sur le papier mon histoire. Mon compagnon, qui heureusement la connaissait dĂ©jĂ , a Ă©tĂ© d’un trĂšs grand soutien. Je n’avais pas la gueule de l’emploi et pourtant, je suis tombĂ©e dans son piĂšge. J’ai bien conscience que les gens qui lisent mon histoire se demandent pourquoi je ne suis pas partie, pourquoi j’ai acceptĂ© tout ça
 Mais ce n’est jamais simple de sortir de ce type de relations. Je faisais des Ă©tudes de droit, je n’avais pas la gueule de l’emploi et pourtant, je suis tombĂ©e dans son piĂšge. Et puis viennent la honte et la culpabilitĂ©, la peur ne pas ĂȘtre Ă©coutĂ©e ou comprise. C’est aussi pour cette raison que j’ai Ă©crit, pour que ces gens essaient de comprendre. Depuis que j’ai enfin brisĂ© ce silence, j’ai reçu de nombreux messages de personnes qui ont, elles aussi, Ă©tĂ© victimes. Pour ma part, je n’ai jamais portĂ© plainte, car je n’avais pas la moindre preuve. J’ai prĂ©fĂ©rĂ© tourner la suite aprĂšs la publicitĂ© Aujourd’hui, je sais qu’il y a une vie aprĂšs, mĂȘme si ce n’est pas Ă©vident, elle existe. Depuis, j’ai compris que l’amour, ce n’était pas subir, mais partager, accepter la personne tel quel est et s’accepter. Il faut un temps pour se pardonner aussi, pour se dire que ce n’était pas sa faute. J’ai rĂ©cemment retrouvĂ© la trace d’Eric sur Facebook. J’ai eu le sentiment qu’il n’avait absolument pas changĂ© alors que de mon cĂŽtĂ© il a tuĂ© une partie de moi-mĂȘme et que je ne suis plus du tout la mĂȘme femme. En voyant sa photo, je n’ai pas Ă©prouvĂ© de haine, juste de la pitiĂ©. Propos recueillis Louise Auvitu
Cest correctement exposĂ©, mais c’est trĂšs froid. Il n’y a plus de lumiĂšre d’ambiance. La lumiĂšre est dure sur le sujet. Il y a des ombres assez marquĂ©es sur le

Sport A l'heure du dĂ©jeuner, notre reporter file transpirer dans un club. Elle en revient de meilleure humeur Le midi, pendant que nos collĂšgues partent dĂ©jeuner, nous sommes une vingtaine Ă  nous retrouver dans une salle souterraine du Club Med Gym, Ă  Paris, pour un cours de culture physique. Des filles, surtout hĂ©las !, qui ont l'air comme moi de courir aprĂšs le temps. De mauvaise humeur, comme moi, parce que c'est l'heure de manger, qu'on a faim, qu'il a fallu se dĂ©pĂȘcher pour ne pas rater le dĂ©but du cours, et qu'aprĂšs il faudra se rhabiller Ă  toute vitesse pour retourner au travail. Que ce serait pratique, de venir directement en tenue de gym ! Mais c'est interdit par le rĂšglement. Vous l'aurez compris, c'est Ă  reculons que je me suis mise Ă  la gym. Ce que j'aimais, c'Ă©tait danser. Faire des efforts, oui, mais pour le plaisir d'exĂ©cuter de beaux mouvements ! Se cambrer pour une belle arabesque. Sauter avec grĂące, s'Ă©lancer avec Ă©lĂ©gance. HĂ©las !, la quarantaine bien sonnĂ©e, et le genou droit douloureux, l'orthopĂ©diste a rendu son verdict "Chondropathie sur rotule dysplasique." Comprendre altĂ©ration du cartilage sur os mal fichu. Bref, le problĂšme des gens qui vieillissent. "Il ne faut plus sauter, plus danser, il faut muscler le quadriceps, faire des abdos", m'intime le chirurgien. Catastrophe, la gym toute seule, sans la danse, ce serait la souffrance sans le plaisir, la raison sans la passion... "Mais non ma grande, l'important c'est de bouger", m'a-t-on rassurĂ©e au Centre du Marais, ce temple de la danse oĂč je ne peux plus aller. DES CHAUSSURES COMME DES BOULETS Mais oĂč me rendre ? Beaucoup de clubs proposent des cours tĂŽt le matin ou tard le soir, ou Ă  certaines heures seulement. Trop rigide. Le Club Med Gym a l'avantage de tourner comme une usine de 8 heures Ă  22 heures, des cours tous les trois quarts d'heure. Je me suis inscrite, non sans rĂ©ticences, toutefois. A cause du tarif, relativement Ă©levĂ© 840 euros par an, lorsque l'on ne bĂ©nĂ©ficie pas de rĂ©ductions. Et puis Ă  cause de ce fichu rĂšglement. Il m'impose de porter des chaussures de sport. Un carcan pour moi qui ai toujours dansĂ© pieds nus, et tant pis pour les ampoules. Pieds nus, on ne glisse pas, on ne risque ni faux mouvement ni blessures. Ici, les pieds nus ne sont autorisĂ©s que pour le stretch - encore heureux, sinon, comment faire les exercices pointe-flex ? Mais pour le reste, il faut des croquenots. Ceux qui ne dĂ©rapent pas sur le parquet, avec une semelle en caoutchouc, ont la pointe qui rebique. Que font les stylistes ? C'est moche, mais c'est obligatoire. "Question d'hygiĂšne et de sĂ©curitĂ©, m'objecte-t-on. Si des haltĂšres vous tombent sur le pied, votre orteil sera cassĂ©." De toute façon, c'est ça ou la porte. AMBIANCE DE CENTRE COMMERCIAL La musique non plus ne me plaĂźt guĂšre. OĂč sont passĂ©es les percussions de Guem, qui accompagnaient la danse africaine, ou les guitares de RenĂ© Aubry, qui rythmaient les grands battements et les cours de contemporain ? Il a bien fallu se faire Ă  cette ambiance de centre commercial. Au moins, les basses sont si marquĂ©es qu'on ne risque pas d'aller Ă  contre-temps. Nous voici donc devant le grand miroir, en pantalon souple et tee-shirt. Dieu merci, pas de tenues fluorescentes Ă©chappĂ©es des annĂ©es disco... On se regarde d'abord en chien de faĂŻence pourvu que l'autre n'empiĂšte pas sur mon espace ! On scrute les dĂ©fauts - ceux des autres et les siens. Ouf !, l'arrivĂ©e du prof, pardon, du "coach", va libĂ©rer les Ă©nergies et les canaliser. Les profs, il y en a pour tous les goĂ»ts des indulgents, et des qui-ne-rigolent-pas. Moi, plus je suis de mauvaise humeur, plus j'apprĂ©cie qu'on me mĂšne un train d'enfer sans me laisser reprendre mon souffle. COMME DES COW-BOY En guise de hors-d'oeuvre, le prof nous propose un petit Ă©chauffement talon-fesses, talon-fesses "Bougez les bras en mĂȘme temps !" On enchaĂźne "squats " flexions sur les jambes, censĂ©es muscler les cuisses et les fessiers, et "step touch", petits pas intraduisibles. Huit temps pour lever les bras en l'air, huit temps pour les Ă©tirer devant soi. "On prĂ©pare l'Ă©chauffement cardio-vasculaire, musculaire et articulaire, explique l'adorable Vincent Mendy, l'un des responsables fitness du Club. On rentre dans le cours, aussi, on se concentre." Cela vaut mieux, pour attaquer le plat de rĂ©sistance - le travail du bas du corps. En appui sur une jambe, on fait faire des allers-retours Ă  sa jumelle, en balançant les bras comme des patineurs de vitesse. Pas trĂšs sexy, mais c'est fou ce que ça chauffe la cuisse. C'est lĂ  que l'on reconnaĂźt les dĂ©butantes elles bougent les bras Ă  l'envers, comme des cow-boys. Ça se corse encore avec les fentes-avant on recule une jambe, comme pour s'agenouiller, pendant que l'autre se plie devant. Et on revient. Essayez, vous sentirez. Parfois, on s'immobilise dans la position des petites filles qui font pipi sur le gazon, mais dos droit et pieds parallĂšles. AaaaaĂŻe ! NON À LA GONFLETTE ! AprĂšs le bas, le haut. On sort la poitrine et on rentre le ventre. On troque la silhouette voĂ»tĂ©e de l'employĂ©e de bureau contre un port de reine. Cela fait un bien fou. Mon exercice prĂ©fĂ©rĂ©, c'est l'oiseau. Jambes lĂ©gĂšrement flĂ©chies, dos droit inclinĂ© Ă  120 degrĂ©s, on tend les bras en l'air, avec de petits haltĂšres de 1 kg. Ensuite, on fait des battements d'ailes avec les bras. Cela fait mal tout le long de la colonne vertĂ©brale, c'est dĂ©licieux. Impression d'avoir grandi de quelques centimĂštres. Dans le mĂȘme registre, il y a le poisson allongĂ© Ă  plat ventre, on relĂšve simultanĂ©ment bras et jambes. Cela tire des orteils Ă  la racine des cheveux. J'apprĂ©cie beaucoup moins les pompes, censĂ©es dĂ©velopper pectoraux et triceps. Oui aux muscles bien dessinĂ©s, non Ă  la gonflette ! En guise de dessert, voici les abdos. AllongĂ©es sur le dos, la tĂȘte dans les mains, on est priĂ©es de relever le haut du corps puis de redescendre. Et, cerise sur le gĂąteau, le gainage ! Grand droit, grand oblique, petit oblique et transverse sont censĂ©s s'activer pendant que, en appui sur les coudes et les pieds, le corps doit ressembler Ă  une planche. Pas Ă©vident. VoilĂ , c'est fini, on Ă©tire les muscles pour Ă©viter les courbatures. On se redresse doucement. Chaque partie du corps reprend harmonieusement sa place. Sentiment de bien-ĂȘtre. On peut retourner travailler sans apprĂ©hender le mal de dos. Les idĂ©es sont remises en place, les endorphines ont chassĂ© les soucis. Ça valait quand mĂȘme le coup, ce cours de gym. RafaĂ«le Rivais Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Moche c’est trĂšs tendance ! Des mannequins hors normes aux fruits et lĂ©gumes biscornus, les imperfections ont le vent en poupe en raison de leur authenticitĂ©. 94 : DĂ©couvrez la solution "C'est moche mais c'est pratique" pour avoir enfin toutes les rĂ©ponses pour pouvoir continuer le jeu et ne plus ĂȘtre bloquĂ© ! L'ensemble des solutions : 34% : Pieds 17% : Parapluie 13% : K-way 12% : Poubelle 10% : Lunettes 8% : Balai. Voir toutes les rĂ©ponses - Niveau 34 - 94% . Partage Tweet +1. solutions C'est moche mais
Dansla rubrique moche mais pratique : les bouchons d’oreille pour pouvoir dormir facilement; le masque pour dormir; les CROCS (jamais on n’aurait pensĂ© en acheter un jour !) pour pouvoir prendre sa douche confortablement dans les lieux un peu sales, pour passer dans des riviĂšres et pour marcher en ayant les pieds qui respirent un peu
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Sivous avez de forts complexes qui, selon vous, vous rendent moche et moins confiante, essayez de les oublier. Parce que lorsqu’on vous regarde, ce n’est pas ça ce qu’on voit. Ce ne sont pas ces petites imperfections qui vous dĂ©finissent. C’est ce que vous ĂȘtes rĂ©ellement au delĂ  du corps, au delĂ  des apparences. Ce sont vos
Cest moche, mais tout le monde en redemande (allez comprendre) ! 03 aoĂ»t 2021 Ă  09:00 ‱ 1 min. Par RTBF TENDANCE avec AFP. Mode.
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  • c est moche mais c est pratique