/// Fête de la Préhistoire /// 4ème article sur le Village Lacustre de GletterensArticle cr´´eé le 24 novembre 2021, modifié le 1er décembreJ’aurais dû être de retour au Chili le 22 Novembre 2021, mais un formulaire lié au Covid en a décidé autrement – Retour en Europe probable printemps 2022 – Beaucoup de nouveautésOrganisons donc des ateliers! C’est facile+33 7 69 905 352 whatsapp – publicobre2000 nouveaux articles sont en cours de rédaction et seront bientôt publiés. Je vous invite à suivre la suite du voyage…N’oubliez pas de m’ajouter à vos favoris…. Fête de la Préhistoire, prochaine étape Alors, c’est reparti pour 15 jours d’expériences… Teintures et autres activités Oui, la Fête de la Préhistoire arrive bientôt à Gletterens, peu après le Rassemblement Préhistorique. En attendant, je continue mes activités qui donnent un petit supplément de vie au lieu. Le feu pour les teintures réchauffe un peu l’atmosphère` fraîche de la maison. Scène quotidienne de teintures naturelles en attendant la Fête de la Préhistoire L’atmosphère un peu enfumée de la maison donne aussi une bonne idée de ce que pouvait être la vie dans une maison néolithique. La fumée participe aussi à la préservation de la toiture. Les particules fines existaient déjà… Tania et Doris fendaient le bois en plus petits morceaux pour essayer d’éviter cet excès de fumée. La toiture Vue intérieure de la toiture de la maison longue, là ou j’officiais avec mes teintures naturelles Celle-ci a plus de 20 ans et est encore apparemment en bon état. Cependant, elle doit être rénovée prochainement. En effet, c’est la première maison construite dans le village lacustre. Cela va être un très gros chantier. À suivre… 9 août Je joue les prolongations. Martin m’a amenée voir deux boutiques de laines et autres fibres. Nous les avions déjà visitées l’an passé, dans l’Emmenthal. J’avais acheté beaucoup de types de matières premières soie, lin, alpaga, chanvre, ramie… et des livres que j’ai exploités pendant toute l’année, notamment pour les teintures cette année. Je suis très contente. On devait voir aussi les prix pour les laines filées main. C’est très difficile pour moi d’établir un prix juste. Toutes ces laines attendent un prix juste pour la Fête de la Préhistoire Cette fois-ci, j’ai encore trouvé des livres intéressants, un petit métier à tisser les plaquettes, des paquets de plaquettes, des aiguilles spéciales, de nombreux petits outils… Tout faisait envie! Le rouet Évidemment, mon acquisition principale a été un tout petit rouet électrique, spécial pour artisan nomade. Il tient dans mon sac à dos. De plus, il est léger et très silencieux. Il voyagera avec moi en Scandinavie. On dirait un jouet, mais il est très professionnel. Il me permettra de préparer plus de laines à teindre pour la Fête de la Préhistoire Ces boutiques ont de très bonnes librairies, surtout en allemand et en anglais. Mais c’est très difficile de se retenir d’acheter. Bien sûr, toute cette documentation est vraiment très utile pour moi. J’y ai également trouvé des fibres de chameau, je suis très curieuse de les filer. J’en ai aussi profité pour acheter 1 kilo d’alun et j’ai bien fait. En effet, ce mordant a toujours la mauvaise idée de manquer au mauvais moment. Cette visite est tombée au bon moment. J’aurai encore plus de choses à montrer pour la Fête de la Préhistoire. Je vous parlerai de tous ces achats dans de prochains articles, quand je commencerai à les exploiter. J’ai complété ces achats en Scandinavie. De retour à Gletterens, j’ai vu passer un hérisson près de la yourte. Je n’ai pas eu le temps de le photographier. Il est parti se cacher trop vite. On m’avait déjà commenté son existence. 10 août Nous allons tenter de récupérer au maximum les bains restants. Car, nous pouvons en obtenir des pigments pour peindre. Il faut que je revoie les DVD de Michel Garcia, il y en a un qui traite de ce sujet. Je n’ai pas eu le temps aujourd’hui, j’espère que demain, je pourrai. J’ai vidé tous les paquets de feuilles et écorces qui ont servi aux teintures sur le tas de compost. J’ai fait du rangement dans l’atelier provisoire de teinture. Je vide les matières solides usées et je garde les bains pour les concentrer et éventuellement les concentrer. De nouveaux tests pour la Fête de la Préhistoire à Gletterens Comme aujourd’hui il faisait beau, j’ai lavé presque toutes les laines teintes et je les ai mises à sécher dans l’arbre. Chaque jour, je décorais l’arbre à laine, cela annonçait la Fête de la Préhistoire Du nouveau, teinture aux graines de cornouiller pas mûres, nombreux tests d’indigo avec les visiteurs. Essai d’évaporation du gros bain mélangé. À la fin de la journée, il en reste beaucoup. Je croyais que la concentrations des vieux bains serait plus rapide. Le coracle Il s’agit du projet principal du Rassemblement Préhistorique. Il est presque prêt à l’usage, mais nous devons encore le soigner… Nous avons remis le coracle sous son “fumoir”, je dois entretenir le feu pour qu’il fume assez longtemps. Ce sera la vedette de la Fête de la Préhistoire. Le coracle, vedette de la Fête de la Préhistoire est entrain de se faire fumer. En effet, cette peau n’est pas tannée, il faut en éloigner la vermine… Alors, j’alimente le feu avec des branchages verts, ce qui fume plus. Cette fumée est un traitement bénéfique pour le coracle qui entrera en scène lors de la Fête de la Préhistoire Bogolan Enfin, j’ai fini par me décider à sortir le drap teint aux tannins pour le test de bogolan, il s’agit d’une technique africaine très intéressante qui consiste à appliquer des boues ferrugineuses sur des toiles teintes avec des tannins légers. Dominique Cardon parle de cette technique, il y a longtemps que je voulais l’essayer. Cette activité supplémentaire pour la Fête de la Préhistoire plaît aux plus petits et aux plus grands La technique La technique est simple, mais donne de très belles possibilités. Elle est pratiquée au Mali, mais aussi en Amazonie péruvienne, notamment par les Shipibo. Elle est basée sur la réaction des tannins avec le fer. J’avais teint le drap avec un bain de tannins, de différentes écorces récupérées de la fabrication de cadres pour le tannage, d’arcs et du métier à sprang. J’avais de l’argile que j’avais tamisée pour fabriquer un récipient, j’y ai ajouté de la soupe de clous. Mais, on en s’improvise pas teinturier en bogolan. Les enfants y laissent leurs traces J’ai fait faire le test à des enfants sur un drap sec préparé à l’avance. Ne sachant pas où trouver une source dotée des caractéristiques recherchées, j’ai décidé d’utiliser l’argile que j’avais tamisée pour tenter de faire des récipients archaïques pour teindre, elle était encore très humide, j’y ai ajouté ma soupe de clous et dans un autre pot le reste d’oxalate de titane. Là, une dame a enduit une feuille avec l’argile ferreuse et l’a appliquée sur la toile La réaction se fait bien avec le fer, mais un peu pâle. J’ai aussi voulu tester avec le titane qui devait donner un bel orange, comme en ecoprint, mais cela semble sans effet. Je trouve que le liquide se diffuse un peu trop, laissant les formes peu reconnaissables. Pour renforcer ma soupe de clous acétate de fer, j’avais mis à tremper des aiguilles que j’utilise pour les métiers à clous qui avaient commencé à rouiller. Mes aiguilles avant traitement/recyclage en soupe de clous Je les ai sorties, nettoyées avec un peu au papier de verre, puis je les ai graissées. J’ai rénové mes aiguilles en préparant de la soupe de clous, une petite fête pour elles Bien que je ne soie pas totalement satisfaite de ce test de bogolan, l’effet sur les visiteurs est intéressant. Chacun apporte son petit grain de sel, sa technique d’application de la pâte. Pot d’argile ferrugineuse, réactif utilisé pour ce test, chimie verte Sauvetage de hérisson Nous allions faire de nouveaux ecoprint avec Doris, mais des visiteurs ont découvert un petit hérisson malade près de l’atelier provisoire de teinture. Il était sortit en plein soleil, ce qui n’était pas normal, il avait l’air très faible. Doris a décidé de l’emmener chez le vétérinaire à Morat. Il a été recueilli par une association qui essaie de sauver les hérissons. S’il est guéri, il sera relâché près de son nid, là où on l’a trouvé. Ce petit hérisson ne profitera pas des restes de la Fête de la Préhistoire Le soir nous avons essayé de faire tourner le nouveau rouet, mais il faisait déjà presque nuit. 11 août À 7h30, j’ai préparé le rouet et je me suis installée dans les toilettes, où il y a une prise de courant. Premier test positif, seulement il faut mieux nettoyer les pailles qui restent dans la laine. Au premier test, j’ai déjà pu filer assez fin. Premier test de filage avec mon petit rouet, avant la Fête de la Préhistoire J’ai de nouveau sorti le drap et pot d’argile modifiée pour le bogolan. Les graines de cornouiller sanguin ont donné un joli jaune, j’ai plongé la moitié de l’écheveau dans l’indigo, j’ai obtenu une laine bicolore, jaune et vert pâle. Un peu de graines de cornouiller dans une petite casserole, encore un test pour la Fête de la Préhistoire Encore quelques tests d’indigo avec les visiteurs. Rinçage des laines teintes la veille Aujourd’hui pas de feu. Lavage des laines non lavées. Nouvelle décoration du saule mort avec les laines teintes. Cet arbre mort me rend un fier service, je le décore différemment chaque jour, jusqu’à la Fête de la Préhistoire Préparation d’un petit bain avec les deux garances, de la cochenille, du tannin de galles du chêne et pour m’assurer un peu d’alun. Cuisson demain. Un peu de laine mérinos et de soie. J’enveloppe les poudres dans une petite serviette, pour qu’elles ne se répandent pas trop dans la casserole J’ai presque fini les mitaines pour Martin, elles ont beaucoup plu à Doris qui m’en a demandé d’une autre couleur. 12 août Je suis retournée filer avec mon rouet dans les toilettes, il semble que ma rallonge m’a lâchée. Il faut que je m’habitue à nettoyer mieux ma laine, car cela en pardonne pas. Contrairement au rouet à pédale, là la vitesse est régulière et on en peut pas ralentir sans lâcher la laine. Parfois, la laine se casse et s’enroule sur la bobine et le bout se cache dans la laine enroulée. Depuis les premiers tests, j’ai filé 5 grammes de laine sale que j’ai retordue au fuseau pour bien voir les défauts et enlever les petites saletés restantes. Je viens de la laver au savon pour faire un test d’indigo avec demain. J’ai redécoré le vieux saule avec les laines et redéployé le drap à bogolan. Je ne me fatigue pas de photographier cet arbre à laines Tissage J’ai fini dans la soirée la petite pochette à rayures commandée par Tania, elle a choisi les couleurs dans l’arbre à laines, m’a indiqué son idée. Petite pochette pour Tania J’ai filé un peu de laine de mouton suisse teinte au henné. Filage de laine suisse teinte au henné, avec un fuseau turc de ma fabrication Teinture La teinture à la garance additionnée de cochenille m’a donné un joli vieux rose après ajout d’un peu de crème de tartre. Ce soir, j’ai complété ce bain avec un peu de garance Rubia cordifolia et de tannin de gale de chêne. Il y aura cette fois un petit écheveau de mérinos, un peu de soie de Madagascar, un peu de soie en ruban et un peu de laine de mouton suisse bien lavé. Bain de garance complété Je venais juste de finir les mitaines de Martin et je commençais celles de Doris, le ciel s’est obscurci et le vent s’est mis à souffler très fort. C’est le début d’un orage qui secoue l’auvent de l’abri et sa porte en toile. Début des mitaines de Doris Plus qu’une semaine pour la Fête de la Préhistoire 13 août J’ai filé ce matin de l’alpaga, assez bien préparé, avec beaucoup plus de facilité. Le bain de garance amélioré a donné quasiment la même teinte qu’hier, la laine de mouton bien dégraissée n’a donné qu’un ton saumon pâle, la soie décreusée bleu clair a donné un joli grenat. Bains de différents rouges, un peu de couleur pour la Fête de la Préhistoire Il faudra réessayer demain en mordançant avant. Voici les fibres après rinçage, elles avaient séché auparavant sur l’arbre à laines. De nouvelles couleurs pour la Fête de la Préhistoire J’ai presque fini les mitaines de Doris, il faut que je file la laine pour les coutures et tours de finition. Pour terminer les mitaines de Doris, je dois filer un peu de laine pour les coutures et les bordures Test d’indigo sur lin pour la chaîne du métier à sprang pour la fête de la Préhistoire, le 22 août. Il va falloir refaire la cuve d’indigo. Ce sera fait dans quelques jours. Le drap à bogolan se couvre peu à peu. 14 août À 7 heures du matin, je m’installe à la porte des toilettes avec une rallonge que m’a prêtée Doris, pour filer. D’abord, je finis la petite quantité d’alpaga gris et teint marron qui me restait. Je change de bobine et démarre la laine pour finir les mitaines de Doris. À 10 heures, j’ai fini de filer les 65 g de laine multicolore. Je vais faire une bobine à deux bouts avec la laine filée sur une baguette, pour la retordre Je range le rouet et je décore de nouveau l’arbre à laine. Puis, je mets sur le feu le mordançage de lin, laine, soie et vue d’un bain de henné et d’un autre de cochenille. Je retord l’alpaga et la laine multicolore et finis les mitaines. Il reste de la laine et je décide de faire une petite pochette avec cette laine, puis une autre. Nouvelle petite pochette pour la Fête de la Préhistoire Normalement le rouet peut retordre automatiquement, il en reste qu’à déplacer la petite bague qui détermine l’endroit où va s’enrouler la laine. Mais pour cela, il faut filer des fibres très propres qui en nécessitent pas de révision, du top, par exemple. Cela est rarement le cas pour moi. D’autre part, il faut séparer la laine à filer sur 2 bobines égales. J’aurai l’occasion d’en parler ultérieurement. Heureusement que je retord à la main. Je dois d’abord préparer une bobine avec deux bouts sur un bâton. Retords manuel, on voit sur mon pantalon quelques derniers déchets éliminés lors de cette opération Lors de ce bobinage, j’élimine encore des morceaux de paille, je dois renouer parfois quand le fil est trop fragile. 15 août Ce matin vers 7 heures, je m’installe de nouveau à côté des toilettes. C’est très agréable de filer au grand air. Le rouet est très silencieux, j’entends les oiseaux… Cette fois-ci, j’ai choisi de filer un reste de Thones et Martod sale, mais sans pailles. En un peu plus d’une heure, j’ai filé presque une demie bobine. Les bobines font à peu près 100 grammes. Après la décoration de l’arbre à laine, je finis une pochette et j’en fais une autre. Deux petites pochettes, elles seront vendues lors de la Fête de la Préhistoire Quand je tisse dehors, j’entends des commentaires assez sympathiques. Il y en a qui se demandent si le coracle sert d’urinoir. C’est vrai qu’il en sent pas très bon, mais il s’améliore avec le temps. Le coracle prend le soleil chaque jour, il faut le mettre à l’abri dès qu’il pleut. Ainsi il sera prêt pour son rôle lors de la Fête de la Préhistoire J’ai préparé un nouveau bain de cochenille pour demain et j’ai à nouveau mordancé en prévision de cette teinture. En outre, j’ai fait un test de mordançage au lait. Test de mordançage au lait Test de post-modançage à la cendre Puis, j’ai encore fais un bain avec du lin dans le reste de henné et de Cosmos sulfureus. Dans l’après-midi, le village lacustre est très tranquille. Je décide de tester le filage d’un paquet de laine de mouton valais propre et cardée. En environ 2 heures, j’ai filé presque 100 grammes de laine. J’ai même osé accélérer la vitesse de filage. Filage de laine de mouton valais cardée pour la Fête de la Préhistoire Il faut que j’en fasse une deuxième bobine pour tester le retord qui doit être automatique. Laine retordue, écheveaux prêts à être teints pour la Fête de la Préhistoire En rangeant le drap à bogolan, je m’aperçois que l’envers semble plus marqué que l’endroit. De 19 h à 21h30, je suis retournée filer à côté des toilettes la laine des moutons valais que m’a donnée Doris, encore plus fine cette fois-ci et avec un peu de soie. La vitesse doit être un peu plus lente pour un fil plus fin. 16 août Je rembobine ce que j’ai filé la veille au soir sur un bâton pour libérer la bobine du rouet et avoir une bobine à deux bouts pour la retordre au fuseau, elle est parfois un peu fragile, ce sont encore les premiers essais. Comme d’habitude, décoration de l’arbre à laine, cependant un peu plus tard que d’habitude à cause d’un risque de pluie. Petit bain de cochenille avec laines mordancées et nouveau mordançage. Évidemment, je parle toujours de laines, mais j’ai aussi teint de nombreuses autres fibres. Teintures naturelles sur soie, lin et autres fibres Vue détaillée de soie teinte à la cochenille Ce bain de cochenille a très bien pris. Lorsque j’ai enlevé les laine du bain de mordançage j’ai eu la surprise de trouver de gros cristaux d’alun de plusieurs centimètres au fond de la casserole. La veille, j’avais récupérer de l’alun qui s’était échappé de son sachet trop fragile. Peut-être que les impuretés et l’excès ont favorisé la cristallisation. Bogolan, le canal de la Broye vu par un enfant Sur le drap à bogolan, un enfant de 4 ans me dessine un curieux serpent, son grand-père m’explique qu’il s’agit du canal de la Broye, sujet d’actualité du fait des inondations dues aux récentes pluies diluviennes dans la région. Alors, je retords les 70 g de fil fin de la veille, mais pas dans le sens habituel. En effet, par erreur, le bouton sur la machine était passé en torsion Z. Mais, cela me facilite le retord manuel. Aujourd’hui, ils ont fait les foins sur le terrain devant la caisse, avec plusieurs mois de retard. Du fait des inondations, le tracteur ne pouvait pas passer, les plantes auront eu le temps de fleurir et de se resemer. Cela sent bon. Dommage que les odeurs ne passent pas internet Dans l’après-midi je file à nouveau un peu de fil fin. 17 août Aujourd’hui, je devais aller à Neuchâtel pour visiter le Musée Ethnographique que Jacques Reinhard m’avait conseillé d’aller voir. En outre, je dois aussi faire réparer mes lunettes dont un verre s’échappe constamment. Mais, on me dit que les musées sont gratuits le mercredi. Donc, j’irai demain. Comme d’habitude, décoration de l’arbre à laines, un peu teinture, lavage des dernières laines teintes, filage, retord. Je passe beaucoup de temps à laver les fibres avant de les teindre, il s’agit de coton que l’on m’a donné 18 août D’abord, je rencontre Jack qui avait reçu un petit appareil pour couper des lanières de cuir. Il a toujours de bonnes informations pour les matériels et petits outils pour l’artisanat. L’outil est arrivé très vite. La démonstration et vraiment impressionnante. Puis, je pars à Neuchâtel en bateau. Les bateaux ont été rétabli, car ils avaient été supprimé pendant plusieurs mois à cause des inondations. Vue de la navette entre Port Alban à quelques kilomètres de Gletterens et Neuchâtel J’ai réussi à faire réparer mes lunettes qui paraît-il ont été très mal montées et le verre devrait à nouveau tomber très prochainement. Me voilà prévenue. Que de magasins de chocolat! Cela fait très envie, mais les prix font peur. Le musée Aujourd’hui, je suis partie voir le musée d’Ethnographie, bien caché dans la verdure. Il y avait une exposition de photographie des années 1950 sur des Peuls du Sahel, intéressante. Voici l’entrée sur la rue Enfin, je finis par trouver l’entrée du musée qui n’était indiquée nulle part. En réalité, l’entrée de la salle d’exposition est bien cachée au milieu d’un parc J’ai d’abord visité l’exposition permanente organisée par thèmes plumes, ambassades, sandales, cordes, croix, contenants… J’avoue que j’aurai aimé avoir plus d’informations sur certains objets. Une salle présente de merveilleuses coiffes… Je retiendrai tout particulièrement deux fuseaux très décorés et des bijoux en pailles tressées. Deux magnifiques fuseaux Les expositions Puis j’ai visité deux expositions temporaires, l’une sur les missions suisses au Mozambique et l’autre sur le mal du voyage qui montre bien les déformations que peut provoquer le tourisme sur l’artisanat local. Par exemple au Pérou, une casquette avec des motifs shipibo d’indigènes d’Amazonie, Nord du Pérou, normalement dessinés en noir de fer sur une toile teinte avec des tannins où est écrit Cusco Andes du Sud du Pérou. Quelle étude de marché a fait produire un objet aussi insensé? Sans compter le fait que ces dessins ont une signification importante pour ceux qui les ont créés. Découpés en petits morceaux, ils deviennent de vulgaires motifs qui pourront être remplacés par d’autres au gré des modes. Toiles et casquette montrant des dessins shipibo, avec une étiquette qui dit Cusco On peut aussi y voir une video très instructive sur un groupe de femmes qui présentent avec un certain humour, mais très organisées, la teinture à la cochenille, au village de Chinchero à 20 minutes de Cusco que j’ai vu lors mon voyage au Tinkuy. Le show est intéressant mais si rapide les touristes sont toujours pressés que l’on en se rend pas compte de la complexité et de la lenteur du travail représenté. Cependant, ces femmes qui doivent être des artisanes qualifiées paraissent plus être des actrices. Quand ont-elles le temps de produire de l’artisanat si les groupes défilent les uns après les autres gratuitement et leur salaire provient des ventes? Quand je les ai rencontrées, il y a plus de 10 ans déjà, leur principal intérêt était de me vendre leur chapeau ou leur gilet, quand je cherchais de la laine d’alpaga et des plantes pour teindre en bleu et en rouge. Certes la partie de l’exposition sensée représenter un marché artisanal faisait la part belle au Pérou qui est spécialiste de l’artisanat industriel, mais il y avait aussi des stands sur les Esquimaux qui produisaient de petites reproductions de kayak en impression 3D ou les imitations d’objets en ivoire africains… J’ai oublié de prendre une photo des kayaks en plastique fluo. C’est dommage. 19 août Jack a fini le métier à sprang, alors nous pourrons monter la chaîne demain et commencer à le tisser. Maintenant, il tient droit et devra rester fixé à une poutre. Au passage, j’ai appris le système de nœuds utilisé à cet effet. Métier à sprang en place pour la Fête de la Préhistoire Fils de lin pour le sprang pour la Fête de la Préhistoire Recharge du bain d’indigo Puis, avec Jack nous avons complété la cuve d’indigo. Je l’ai testée comme d’habitude avec des visiteurs. Recharge du bain d’indigo, pour la Fête de la Préhistoire, nous pourrons refaire plus de tests Elle m’a donné un bleu plus soutenu, nous avions récupéré l’eau de rinçage qui contenait certainement assez de pigments. Bien sûr, nous avons utilisé la même cruche. Le bleu le plus foncé vient d’un simple trempage dans notre bain renforcé Soie en ruban, test d’indigo J’ai cuit une casserole de cochenille où j’avais mis un peu de soie en ruban, un peu de soie de Madagascar décreusée, un peu de laine propre et du lin pour le sprang. Le tout était mordancé à l’alun avec un peu de vinaigre. Retord Navajo Puis, j’ai terminé de filer une bobine de laine de Thones et Martod sale au rouet. Je voulais tester le retord dit navajo avec cette laine. Ce type de retord est à la mode actuellement. Une seule bobine suffit. Pour cela, il s’agit de retordre en faisant d’énormes chaînettes avec les mains. Ainsi, on obtient une laine à 3 brins. Je l’ai pesée, elle faisait 126 g. puis d’abord rincée, et enfin lavée avec un peu de savon liquide. Elle sera teinte avec des écorces de saule. Autres teintures François a coupé des branches de saule pour faire le fonds du coracle, il m’a laissé les écorces pour teindre. J’ai déjà mis à tremper cette laine dans le mordant pour la teindre avec cette teinture, on ne peut plus locale. Comme prévu, j’ai commencé à préparer des étiquettes de prix pour la Fête de la Préhistoire qui approche à grands pas. 20 août Bain de cochenille avec 70 g de laine de mouton valais filée au rouet, retordue au fuseau. Mordançage de la laine pour le saule. Au matin, l’eau avait un peu jauni et montrait quelques petites bulles. Laine mise à tremper avec supplément d’écorces et de feuillage. Bain de déchets de saules, démonstration prête pour la Fête de la Préhistoire Maintenant, le sol du coracle est fini et est mis en place à sécher chargé de pierres pour qu’il prenne sa forme définitive, les tensions le font craquer le soir. Maintenant, le coracle a son fond, il est prêt pour la Fête de la Préhistoire J’ai fait des bobines avec les fils des rayures du sprang. Puis, j’ai commencé à monter la chaîne. Enfin, j’ai décidé de faire 4 petites tresses pour maintenir les débuts et fin de sprang, je ne sais pas si c’est nécessaire. C’est comme cela quand on expérimente en autodidacte. J’ai teint 2 des tresses en indigo. Cordelettes pour les finitions du sprang Teinture en indigo d’un écheveau de laine de mouton et d’un autre en alpaga-soie beige, comme test. Pour le moment, c’est beau, nous verrons le résultat une fois rincé. Plusieurs heures passées à faire des étiquettes en cuir avec l’adresse du site, le poids, le prix et le type de fibre, la teinture utilisée. Cela a été long. Maintenant, l’arbre à laines est doté de chiffres. Je découpe les étiquettes et les écris au feutre, avec le téléphone, le prix et le type de matière première, la teinture utilisée… Quand j’ai sorti les laines de la cochenille, j’ai ajouté un peu de crème de tartre dans le bain, elles ont donné un rose assez soutenu. J’ai complémenté avec de la garance pour le lendemain. J’ai aussi préparé un petit bain avec des déchets variés épluchures d’échalotes, d’avocat… François a joué de la cornemuse ce soir, c’était beau. Puis, sont arrivés les constructeurs du coracle. Ils se sont décidés à aller l’essayer tout de suite, essai concluant. Ils ont décidés où ils débarqueraient pour l’arrivée des marchands lors de la Fête de la Préhistoire. Le test s’est passé dans une très bonne humeur, comme d’habitude à Gletterens. Fardeau de laines avant de décorer l’arbre à laine, toutes prêtes pour la Fête de la Préhistoire 21 août – Demain, c’est la Fête de la Préhistoire Nouvelles journée passée à doter de prix mes travaux, c’est difficile de faire ni trop cher, ni trop peu cher. Les visiteurs sont toujours trop pressés. Colliers et bracelets étiquetés pour la Fête de la Préhistoire Nouveau test du coracle, cette fois-ci avec les marchandises. Nouveau succès. Journée très calme, Jack m’a imprimé des cartes de visite, car il ne m’en restait presque plus. Nouveau bain de cochenille. Encore une expérience, reteinte d’un écheveau rose de cochenille en indigo. Un écheveau de bois de Campêche violet, le bain de déchets variés a donné un très beau jaune, il est resté à tremper. Derniers préparatifs pour la Fête de la Préhistoire. C’est la Fête de la Préhistoire 22 août Il a beaucoup plu pendant la nuit, heureusement la journée a été assez belle. Comme souvent, j’ai allumé les feux de bonne heure. Bain d’écorces et de feuilles de saules qui trempent depuis 2 jours, épuisement des bains de cochenille et déchets divers. Retord à la dernière minute de laine sale filée au rouet pour alimenter ces bains. Je vien de retirer l’écheveau de l’aspe, il devra être soigneusement lavé avant teinture J’ai décoré l’arbre à laine avec les dernières teintures lavées le matin même, les nouvelles teintures de la veille et toujours les rubans et autres fibres non filées. Les “marchands” débarquent les marchandises, il y a beaucoup de visiteurs. Je n’ai pas eu le temps de prendre beaucoup de photos. Arrivée des “marchands” avec le coracle, vedette de la Fête de la Préhistoire Les “marchands” de la Fête de la Préhistoire ont déballé leurs marchandises Une dame m’a donné 4 grands cônes de coton. C’est un beau cadeau, je pense en teindre une partie pour mes premiers galons aux plaquettes. Il va falloir les passer en écheveaux, les faire bouillir avec du savon et les mordancer. Mise en écheveaux d’un cône de coton, avant mordançage et teinture Une Mapuche chilienne m’a enseigné à faire une tresse à 5 fils doubles, le résultat est très joli. Les “marchands” ont bien vendu, surtout des laines teintes. En fait, la journée est passée si vite que je n’ai presque `pas pris de photos. Il y avait beaucoup de monde. Après la Fête… 23 août Vers 6 heures du matin, j’ai vu une grosse pleine lune entre les arbres, j’ai eu beaucoup de mal à la photographier car le ciel s’éclaircissait plus en photo qu’en réalité. Puis, j’ai vu passer un écureuil brun foncé dans les arbres. Encore une fois, j’ai vidé sur le compost les restes de végétaux qui encombraient les bains de teinture à filtrer. Préparations pour le départ J’ai beaucoup à faire pour préparer mon départ. Je dois préparer un peu mon itinéraire. Il faudrait aussi que je fasse les derniers ecoprint tant que j’ai des casseroles, que j’épuise les bains ou les transforme en teintures ou pigments. En fait, j’ai passé presque toute la journée à transformer un cône de 850 g de coton en écheveaux. Comme, j’avais besoin de nouveaux récipients pour filtrer les vieux bains et laver le coton, j’ai accompagné Tania à la déchetterie pour se débarrasser des ordures de la Fête de la Préhistoire, j’en ai profité pour récupérer quelques pots utilisables. J’ai donné une deuxième vie à une bonbonne de bière en plastique, après avoir enlevé l’étiquette, je découvrais une grosse bouteille en plastique que j’ai pu percer avec un couteau en silex, puis j’ai continué aux ciseaux. Découpe de la bonbonne de bière, déchet de la Fête de la Préhistoire qui deviendra un utile récipient J’ai aidé Tania à démonter une petite yourte et j’ai beaucoup appris sur le montage de celles-ci, il faudra que je modifie mon article sur la yourte de Chevrainvilliers. Détail de montage d’une yourte Aujourd’hui, j’ai pu parler avec Mireille qui organise le Festival Yelen à Baulme en Septembre. Elle m’a confirmé que je pouvais y participer, elle aussi pratique la teinture naturelle et notamment le bogolan. Il me semble que cela va être très intéressant. Dans la soirée, Doris et Martin sont venu ramener le petit hérisson souffrant à son nid. Il semble avoir récupéré sa santé, il a eu aussi droit à deux jours de nourriture spéciale pour lui. Je suis bien contente. Doris remet le petit hérisson dans son nid, il aura même droit à un supplément de nourriture spéciale pour lui Lorsque je rangeais l’arbre à laine, il m’est venu à l’idée de tester l’indigo avec de la soie tussah, le résultat est très beau, je vais sans doute recommencer demain. 24 août Enfin, vient la teinture des écheveaux de coton, 2 en indigo, mordançage de 2 autres au lait, le reste est réparti entre un bain de cochenille-alun-crème de tartre et mordançage à l’alun. Épuisement des bains, réduction pour transformer les restes en encre après tamisage. Les filtres à café en servent pas, ils se percent les uns après les autres. Je finis par aller chercher la vieille passoire pour les cendres aux toilettes sèches je l’ai recouverte d’une toile comme tamis. Malgré le fait que j’épuise les bains, je suis assez contente des couleurs obtenues en coton. Une dame qui vit au Mali et connaît des artistes qui travaillent le bogolan m’a invité chez elle là-bas. Ce serait passionnant. Mais, ce voyage semble un peu compliqué. Maintenant, alors que j’écris cet article, je me débats avec les bureaucraties tant française que chilienne, tout bêtement pour pouvoir rentrer au Chili. J’ai commencé le bonnet jaune et violet que l’on m’a commandé dimanche. Je le finirai en voyage. Dernières teintures sur coton et un peu de soie. Beaucoup de vent. Je commence à concentrer les bains. Dernière promenade à la déchetterie pour compléter la panoplie de vieilles casseroles. Mise au compost des restes solides des bains. 25 août carnet Fin de concentration des bains accélérée. Rangement un peu brusqué de tout mon bazar, pour mon départ le lendemain. Tri organisé rapide des bagages qui m’attendront au Village Lacustre jusqu’au Festival Yelen. J’ai encore récupéré un peu de fibre de houblon qui avait eu le temps de rouir. Curieusement, j’avais rêvé de ces tiges de houblon. Demain départ pour la Scandinavie Prochain article pour bientôt… Si mes démarches pour mon retour au Chili m’en laissent le temps. /// Voyage hors normes ///Article cr´´eé le 23 novembre 2021, modifié le 9 mai 2022Retour en Europe 10 mai 2022 jusqu’au 11 novembre 2022 – Beaucoup de nouveautésOrganisons donc des ateliers! C’est facile+33 7 69 905 352 whatsapp – publicobre2000 nouveaux articles sont en cours de rédaction et seront bientôt pas de m’ajouter à vos favoris…. Avant toute chose, je dois vous annoncer la prochaine formation Teintures Naturelles – Tissage artisanal, près de Domodossola, Nord de l’Italie. Pour plus d’informations… suivez le lien. Teinture naturelle 10 – 15 juilletTissage artisanal 17 – 22 juillet Rejoignez nous à Zonca! Le voyage hors normes, si l’on peut dire, n’est pas une nouveauté pour moi. D’habitude, il s’agit surtout d’un excès de bagages… Mais, les choses se compliquent par les temps qui courent. Vous vous en doutez, il semble de bon ton qu’un certain virus ne veuille laisser personne tranquille. J’espère que cet article puisse éviter à d’autres les déconvenues qui viennent de m’arriver. Je n’ai pas encore décelé la norme que je n’ai pas respectée. Mon retour au Chili aurait dû être une simple formalité et je devrais déjà être en train de faire de nouvelles expériences. Mes prochains articles auraient dû vous relater la Fête de la Préhistoire à Gletterens et les voyages qui l’ont suivi… Mais, l’actualité a tout bousculé… Continuer le voyage, quel défi Dans un présent un peu bousculé, o´´ù les doses de vaccins se succèdent, continuer à voyager devient de plus en plus difficile. J’ai malheureusement été obligée à suivre des règles dont je ne suis pas persuadée de la pertinence. Bref, j’ai dû m’adapter à un court-termisme certainement assez funeste. D’ailleurs, les plateformes dans le style Work Away, Talk Talk Go, Helpstay… n’arrivent plus à jouer leur rôle. Malgré le temps passé à les consulter et les quelques contacts intéressants, rien ne s’est converti en réalité. J’ai dû voyager en touriste à budget limité, plus rapidement, en enchaînant les musées en un temps records, quand ils n’étaient pas fermés. Le tout sans véritables échanges ni contacts avec les gens qui vivaient dans les lieux visités. Quel dommage! C’est comme des demi-voyages à coût double, comme ces musées en Italie où un bon tiers des salles étaient fermées. Ce que l’on voit à travers les grilles depuis le 1er étage, c’est le jardin du Musée de la Préhistoire de Florence. Un certain nombre de tombes étrusques trouvées dans la région y ont été déplacées. Mais, on ne peut pas les visiter, par manque de personnel, celui-ci étant dédié à la vérification des pass sanitaires Ce qui est intéressant ou beau est là, mais ne peu pas être vu. Cela n’a rien à voir avec mes précédents voyages au Pérou, en Bolivie, en Argentine et au Brésil. Voyage un peu trop chargé Après 18 mois en Europe et des expériences merveilleuses, mes bagages ont pris de l’embonpoint, sous la forme de matières premières, d’outils et bien sûr de livres… Je passe sur les réflexions déplacées des agents de la SNCF qui ne comprennent pas que l’on voyage avec des valises… Leurs limites seraient de 18 kg! C’est-à-dire moins que les 23 kg autorisés en avion! Je regrette toujours, l’absence d’ascenseurs, ou plutôt de rampes comme en Suisse. Celles-ci ne tombent pas en panne. Les escaliers sans autres alternatives sont encore trop nombreux en France. Déjà, je m’en plains dans mon premier article sur le Village Lacustre de Gletterens. Les charriots ont complètement disparus. Les toilettes aussi. Et les consignes, qui existent encore, heureusement, un peu partout en Europe, ont disparu du paysage français. Même les sièges sont devenus rares. Cette fois-ci, je suis revenue à la gare de Lyon à Paris, vers 2000 heures. Comme, il n’y a pas de charriot, j’ai donc tiré mes 8 bagages, un par un, sous l’œil goguenard des fiers-à-bras qui font office d’agents de surveillance. Personne n’a été capable de m’indiquer les consignes. J’ai dû prendre un taxi van pour l’hôtel. Arrivée à la Gare de Lyon, quel voyage! Quand au jour où je suis retournée à Nemours, le taxi me laisse juste devant un ascenseur interdit à cause d’une alerte à la bombe. J’ai dû faire les 400 m qui me séparaient de l’entrée principale en tirant les 8 bagages. La technique commence à être bien rodée. Agréable exception, la Suisse Je dois un remerciement exceptionnel à tous les Suisses qui m’ont aidés à chacun de mes transferts. Quand on voyage chargée, la Suisse est un paradis, même les jeunes proposent de l’aide, même quand ils vont dans une autre direction. C’est remarquable! Contenu hors norme, voyage d’études pratiques D’habitude on voyage avec les vêtements nécessaires et quelques souvenirs. Moi, je transporte des outils, des matières premières et bien sûr quelques tissages… En outre, j’ai une fâcheuse tendance à collectionner les livres. En effet, ils m’apportent des informations de nature différente à l’internet. Cela change la donne. Mais si je veux pouvoir faire des démonstrations, il faut bien que j’ai un peu de matériel. Le retour au Chili Après plus de 18 mois en Europe, mon diplôme de DMA Textiles enfin en poche avec presqu’un an de retard, il faut bien que je retourne au Chili. Au-delà du 31 d´´ecembre 2021, je perds le bénéfice de mon billet de retour. Et puis, j’ai des projets au Chili. Je voudrais pouvoir retourner au Pérou, en Bolivie et au Brésil… Déménagement hors de prix Ou comment ramener au Chili un métier à tisser? Lors de mes wwoofing en Normandie, j’ai rencontré une dentellière, ancienne tisserande qui vendait un métier à 4 pédales. Ce métier avait été construit par son père. Il est très beau. Une fois démonté, il n’est pas monstrueux, il doit tenir dans le coffre d’une Diane. Je rêvais de ce genre de métier depuis longtem`ps. En outre, chez Rincón de Angel, il y a un employé originaire d’Otavalo Équateur qui a de l’expérience avec ce genre de métier. Rouet et métier à pédales, démonté Vu que j’ai passé plus de 6 mois en France et que j’ai la double nationalité française et chilienne, j’ai la possibilité de faire entrer du matériel sans frais de douane au Chili. En fin de compte, le seul transporteur qui ait daigné me répondre, et ce seulement 2 jours avant la date prévue pour mon départ, me fait un devis de euros, pour 4 m3! Soit beaucoup plus que nécessaire. Pour 2 m3, c’est le même prix! Autant dire que l’affaire ne les intéressait pas. Mon déménagement était trop petit pour être dans les normes. Si vous êtes intéressé par ce genre d’affaires à un prix plus honnête, n`’hésitez pas à prendre contact avec moi. Grande décision Je compacte le maximum d’affaires en 4 valises, 2 sont déjà comprises dans le billet d’avion. Les 2 autres seront en supplément. Je laisse mes vêtements, le matériel de teinture, les laines et les tricots chez Gérard. Je regrette beaucoup de devoir laisser ce métier à tisser en attente, il serait beaucoup plus utile à Puerto Montt. Vol réservé Le 8 novembre 2021, j’appelle la compagnie aérienne pour activer la date de mon retour, celui-ci avait été bloqué à cause d’un fameux virus. Maintenant, on doit pouvoir voyager. Donc, pour la date du voyage de retour, nous retenons le 21 Novembre, en payant un supplément de 95 euros. Car le 22, le supplément monte déjà aux environs de 500 euros, soit déjà presque un aller simple. Comme toutes ces tractations passent par des appels sur des numéros en 0800….. cela m’occasionne des suppléments à mon forfait basique de 5 euros après chaque coupure. Lors de chaque appel, il y a des temps d’attente d’au moins 1/4 d’heure… et on tombe sur un agent différent qui ne peut pas savoir ce qui a été fait par son collègue, quelques minutes auparavant. Les temps sont donc très courts pour les diverses démarches. Préparation du voyage Les valises Dans ces conditions, je dois préparer en urgence les valises. Les livres que je devais expédier par bateau au Chili, avec le métier à tisser, iront dans les 4 valises. Ils seront la cause de tout excès de poids. Pour une fois, elles ne sont pas bourrées à craquer. Je n’ai pas eu de mal à les fermer. Le formulaire de J’aime bien l’informatique, mais je préfère quand cela fonctionne. Ce formulaire, comme beaucoup d’autres, est doté d’un “capcha” pour s’assurer que je ne sois pas un robot. Mais, le résultat négatif, immédiat et sans explications, provient d’un robot. Les délais pour le remplir sont très courts. Je m’y suis prise `plus d’une semaine à l’avance. Il est très peu explicite, certaines rubriques en excluent d’autres. Les dates du voyage ne peuvent être sélectionnées que 3 jours à l’avance, et sont aussi conditionn´´ees par le test PCR. Voyant mes difficultés pour remplir ce questionnaire benoîtement intitulé “Déclaration jurée“, j’appelle par whatsapp mon ami de Rincón de Angel qui essaie de s’informer. Test PCR Je l’ai passé à le 19 novembre à 838 h, les résultats ne me sont parvenus qu’à 2021 h. Peut-être, l’ai-je passé un peu trop tôt, car mon arrivée à Santiago était prévue à le 22 à 0909 h. Pour moi, il´´ était clair que je devais en subir un autre en arrivant. Peut-être aurais-je dû le passer plutôt vers 9h30? Le certificat du test PCR, doit aussi être fourni aussi en anglais, seulement le laboratoire qui m’avait dit que c’était automatique, a oublié de me l’envoyer. Et cela faisait aussi partie des exigences. Peut-être, était-il caché dans le QR-code? Double nationalité? Si, le formulaire `prévoit bien deux documents, il ne prévoit pas la double nationalité. Sachant que je rentre au Chili, j’indique de `préférence la nationalité chilienne. D’autant plus, que si j’indique ma nationalité française, je suis assujettie à une assurance de voyage pour un minium de dollars, qui m’est inutile. En effet, je bénéficie de la sécurité sociale chilienne, Fonasa, quand je suis au Chili. Les Chiliens sont donc exemptés de cette assurance voyage. En outre, le système informatique ne laisse pas entrer 2 nationalités et 2 numéros de passeport. J’avais donc imprimé ce formulaire laissant vides les cases concernant les nationalités et documents de voyage. Je pensais le remplir manuellement en cas de difficulté. Ce même système insiste sur le fait que l’on doit donner le numéro du document d’identité sur lequel sont inscrits les vaccins. C’est curieux, mais lors de la vaccination, en France, rien n’a été inscrit sur mon passeport! Transit aux États-Unis Le retour prévoit une escale à New-York, en transit. J’avais demandé à temps l’ESTA, par le site officiel, cette fois-ci. À ce niveau tout allait bien. Mais, si je voyageais en tant que chilienne, il aurait fallu que je demande un visa aux États-Unis. Les vaccins Vu que je devais voyager dans des pays plutôt pointilleux au sujet des vaccins Covid19 Allemagne et Italie, j’ai décidé de me faire vacciner contre mon gré. Je suis donc à jour avec mes 2 doses. Donc, j’ai le fameux “pass” à jour, et j’ai pu faire tout le circuit que j’avais prévu. J’ai même eu le plaisir de constater que ce document n’était même pas nécessaire en Scandinavie. Reconnaissance des vaccins par le Chili Au cours des nombreuses heures passées à faire des recherches sur internet, je découvre l’existence de première étape obligatoire, et l’apparition au Chili d’une “clave única” pour toutes les démarches administratives. Il faut d’abord s’y inscrire. Écran d’entrer pour faire enregistrer les vaccins Covid19 Puis, il faut remplir un questionnaire avec photographie des documents d’identité et de vaccination. Les documents ne doivent pas être trop lourds, j’ai dû les convertir pour les alléger. Heureusement que j’ai un peu d’expérience en conversion de fichiers informatiques! Il va falloir encore attendre au moins 7 jours à partir du 20 novembre. Je guette l’état de mes démarches. Bien que je sois parfaitement bilingue et que j’aie l’habitude des documents administratifs chiliens, je me dois d’insister sur le manque de clarté de ceux-ci. Pour tout problème“, on indique un numéro en 800 chilien et payant et un autre à Santiago du Chili, bien sûr inaccessible depuis mon portable français. J’ai à nouveau recours à mon ami de Puerto Montt qui me fais écouter en boucle la bande sonore enregistrée qui ne me donne pas d’informations complémentaires. Encore une dépense inutile. Puis, il arrive à me mettre en contact avec une fonctionnaire du Minsal Ministère de la Santé Chilien qui me donne une adresse pour envoyer un e-mail. Ce que je fais. J’attends encore la réponse qui était pourtant urgente. J’ai aussi appelé au service d’urgence du Consulat du Chili à Paris, nous étions un samedi, qui ne m’a jamais rappelé. Quarantaine Pour tous ceux qui arrivent, une quarantaine de 7 jours s’applique. Cela doit jouer dans le cas où le test PCR à l’arrivée à Santiago serait positif. Ce serait le comble de malchance. Vu que j’habite à Puerto Montt, la logique est de l’effectuer à mon adresse où je ne dérange personne. Le formulaire précise que je dois me rendre à cette adresse par mes propres moyens, sans utiliser de transport en commun, même pas l’avion! Qu’est-ce qui m’empêcherait de louer une voiture pour m’y rendre? En effet, si j’indiquais l’adresse d’une amie à Santiago, je bloquerais tous les habitants de cette maison qui ne pourraient plus aller travailler. Il faut en donner la liste avec nº de carte d’identité dans le formulaire. et l’hôtel… Il reste l’option “hôtel“. Je tape sur mon moteur de recherche “liste des hôtels pour quarantaine Santiago du Chili“. Je tombe sur un site officiel avec un calendrier de réservation. Curieusement, il reste bloqué en octobre 2021. Cependant, nous sommes déjà presque à la fin novembre! Je n’ai pas pu voir la liste complète des hôtel, les 3 qui apparaissaient sur la page indiquaient des prix de l’ordre de pesos chiliens la nuit. En euro, il faut diviser par 900 145 euros. Soit plus d’1/3 d’un salaire mensuel chilien. À ce prix, cela doit être une prison dorée. Beaucoup de questions sans réponses Comme je suis confiante dans l’avenir et que je pensais avoir à faire avec des êtres humains, doués de raison avec lesquels on peut s’expliquer. Comme prévu, je pars à Roissy CDG, avec un gros dossier afin d’expliquer ma situation le cas échéant. J’amenais donc avec moi tous les justificatifs d’inscription pour les vaccins, le fameux formulaire de 5 pages à demi-rempli… Pourquoi le formulaire est-il refusé? L’inscription des vaccins?Le numéro du passeport?L’assurance?L’adresse de quarantaine?Ou une autre raison à laquelle je n’ai pas pensé? Je n’ai pas encore compris ce qui était hors normes dans ma façon de remplir ce formulaire. Voyage annulé 21 novembre Par chance, Gérard, qui m’a reçue ces derniers jour, a la très grande gentillesse de m’accompagner avec mes 4 valises et d’attendre avec moi que mes bagages soient enregistrés. Nous étions partis du Gâtinais à 400 h du matin pour être à temps. Il faut être là au moins 3 heures avant le vol prévu à 940 h- Quelle ne fut pas ma surprise quand l’employée de la ligne aérienne m’annonce que je ne peux pas voyager. Je lui ai expliqué avec l’aide de Gérard tout ce que je viens de vous raconter, Alors, nous avons refait le formulaire , toujours négatif. Mais, il s’abstient de nous dire pourquoi. Le doute plane toujours. Résultat négatif immédiat, voilà de quoi empêcher un voyage! C’est ainsi que je découvre comment on obéit aveuglément à un système informatique. La compagnie aérienne estime que sa responsabilité est en jeu. Cependant, il me semble qu’en arrivant au Chili, j’aurais pu expliquer ma situation, vu que j’étais tout de même vaccinée, ce qui est le point principal. Vu les conditions actuelles, on ne risque pas d’oublier ces injections. Cela me rappelle le livre de Jean-Michel Besnier “Le syndrome de la touche étoile“. Encore des questions en suspens Bien sûr, je dois reconnaître que le personnel de la compagnie aérienne a été très aimable et compréhensif. Mais, il ne m’a proposé que de bloquer mon billet et de le réactiver quand le problème serait résolu. Je crains d’avoir un gros supplément à payer. Ils étaient totalement muets à ce sujet. Il faudra que je les rappelle le moment venu au même numéro en 08 qui cou`pe en plein milieu de la conversation et occasionne des suppléments de 5 euros ou que je retourne à l’aéroport. Démarches à distance De retour chez Gérard, qui m’a encore très généreusement, hébergée chez lui, je fais de nouvelles recherches. L’assurance pour les Français coûte environ 60 euros par mois. Faudrait-il que je voyage comme française? Cela ne m’apporterai rien car les vaccins doivent de toute manière être validés par le Minist`ère de la Santé chilien, qui prend son temps… J’en suis encore à me demander comment dois-je remplir ce formulaire-couperet afin de ne pas avoir de nouvelles mauvaises surprises à la dernière minute, au moment de l’enregistrement. 23 novembre En suivant les conseils d’une amie chilienne, je dépose une réclamation au bureau des OIRS du Ministère de la Sant´é Chilienne. 24 novembre J’ai enfin re´çu une demande concernant les documents qui n’étaient pas lisibles, selon eux, mais il a fallu les alléger pour qu’ils passent. J’ai découvert la possibilité de récupérer une copie en .pdf du certificat de vaccination français, auprès de la Sécurité Sociale. Cela fait plusieurs fois que je renvoie les documents, ils ne sont toujours pas assez lisibles!!! 25 novembre J’envisageais une visite au Consulat du Chili pour apprendre à remplir ce formulaire. J’y suis allée le 25/11, et j’ai eu la surprise de découvrir que le Consulat du Chili à Paris est fermé pour cause de Covid19. Par une fenêtre, on m’a passé un petit papier avec un e-mail. Tout doit se passer par courrier électronique! À peine rentrée chez Gérard, j’ai répondu à un autre mail du service de l’enregistrement des vaccins au Chili. Ce service n’arrivait pas à lire les documents. En répondant au lien indiqué, je reçois un mail de “failure notice“. C’est-à-dire qu’il n’est pas arrivé à son but! J’ai encore fait des tests en envoyant moins de fichiers. Puis, j’ai envoyé un mail à l’adresse du Consulat. J’espère avoir des nouvelles demain. 26 novembre Il est 1715, toujours pas de réponse du Consulat, malgré mes divers appels téléphoniques, je tombe toujours sur un répondeur, sur lequel je laisse bien sûr un message reprécisant mon numéro de téléphone. Le service qui me redemandait des documents n’a toujours pas répondu, ont-ils reçu mes courriers électroniques? Le service est toujours en attente de ma réponse! État de ma demande sur Deux surprises de la dernière heure À 2000 h, je reçois un mail du Consulat qui donne l’impression d’être automatique. Ils ne peuvent pas intervenir sur les règles, ni sur les services sanitaires. Donc, la seule option est toujours remplir le et toujours sans informations. D’autre part, ils ne répondent pas au sujet des suppléments de la Compagnie Aérienne. Puis, mon amie de La Serena qui essaie de me guider dans les démarches, m’indique qu’il faut que je communique toutes les informations concernant la 1ère dose. Il faut que je recherche ce document. Elle a aussi trouvé qu’il faut que je contacte un autre service, le Seremi de Salud, à Puerto Montt et m’envoie le contact qui suit Adresse à contacter 27 novembre Cela semble très officiel, mais il y a une faute dans l’adresse web. En réalité, c’est Sauf, qu’il n’y a pas de ligne “contact” dans leur menu. Mais, je trouve un menu “Apostilla” qui est la nouvelle démarche à effectuer. Je trouve tout de même un menu “Apostilla“, c’est la nouvelle piste de mon ami. Cela donne tout de même l’impression que cela sert dans le sens inverse, c’est-à-dire du Chili vers la France. J’ai tout de tester 2 options, pour l’une seul un document pouvait être envoyé à la fois. l’autre option permet de charger seulement 20 mégas de fichiers et ne laisse pas retoucher la date. Il ne peut donc pas être envoyé. On me dit d’attendre lundi! De bonne heure, je me suis connectée à histoire de chercher un rendez-vous pour la 3ème dose du vaccin, en passe de devenir obligatoire aussi bien au Chili qu’en France. Dans le meilleur des cas, les rendez-vous ne sont disponibles qu’à partir de fin janvier et dans certaines villes, fin mars! Il est 1000 h et je viens déjà de consacrer plus d’une heure à ce sujet! Puis, encore une heure en vain, à fouiller au fond de mes valises pour retrouver mon certificat de 1ère dose, malheureusement introuvable. Il faut que je rappelle le CHU de Caen, lundi matin, pour en obtenir un double. Je passe donc environ 6 heures par jour pour solutionner un petit problème de formulaire. Presque un travail, malheureusement non rémunéré. Comment font ceux qui travaillent? Je préférerais écrire sur d’autres sujets, au lieu d’essayer de deviner ce qu’attend un ordinateur. Dimanche 28 novembre Maintenant, il me faut répondre au courrier électronique du Consulat du Chili. Il ne faut rien attendre des administrations aujourd’hui. 29 novembre À 900, j’ai envoyé, un courrier par mail au Consulat du Chili demandant plus d’explications, car leur réponse était incomplète. À 1520, j’essaie d’appeler au téléphone le Consulat, mais leur répondeur est saturé. Puis, je visite pour la 3ème dose… Tous les rendez-vous étaient à partir de janvier 2022. Recherche de certificat de 1ère dose Enfin, je partis à la recherche du certificat de ma première dose. Le CHU de Caen est toujours occupé. Je me retourne vers la Sécurité Sociale. Après une 1/2 heure d’attente au téléphone, on me donne un numéro spécial Covid19. Après 20 minutes d’attente, on me dit qu’il faut que je charge l’application Tous Anti Covid, il y a une partie spéciale pour l’étranger. Malheureusement, celui qui m’a répondu semblait ne pas savoir que le Chili n’appartient pas à l’Europe. Ou, pire, ne connaît pas l’application qu’il recommande. Enfin, on me conseille de me faire aider par quelqu’un de plus jeune que moi! qu’y-a-t-il de sous-entendu dans cette phrase banale. Alors, j’installe l’application. Je commence à l’étudier. Il y a bien une option “frontières”, mais elle ne concerne que l’Europe. Et surtout, je n’ai accès qu’à mon QR code que j’ai dû scanner auparavant. Et, pas du tout, aux autres documents concernant mes vaccins. C’est donc moi qui alimente le système. Désespérée, j’appelle le service d’aide de Tous Anti Covid, mais il n’est là que pour s’occuper des QR codes défectueux. Le CHU de Caen est toujours occupé. La situation n’est pas sans rappeler “Astérix chez les Romains” où Astérix doit fournir un formulaire introuvable et en invente un autre, semant le désordre chez les Romains. Sauf que dans notre société de traces, ce document doit bien exister, d’une part. Et, d’autre part, il serait de bon ton de la part de l’Administration chilienne de bien vouloir considérer que si j’ai un “pass sanitaire” officiel européen qui indique 2 doses sur 2, c’est bien que j’ai eu la première. J’en suis arrivée à l’idée de contacter la CNIL, puisque des données sont accumulées sur mon compte, il me semble normal de pouvoir y avoir accès quand j’en ai besoin. Cet organisme devrait pouvoir m’aider. Leur standard est exceptionnellement fermé aujourd’hui. Je recommencerai demain. Encore une journée passée en fausses joies et démarches inabouties. Me plonger dans ma bibliothèque technique aurait été plus enrichissant. Petite surprise Il est 1820, le Consulat du Chili répond à mon mail par un simple lien sur lequel je clique avec impatience. Voilà le résultat Erreur 404 – La page que tu cherches n’existe pas Il va falloir essayer d’appeler le numéro indiqué, mais je suis encore en France! et il ne fonctionne pas sur mon portable. Une amie chilienne m’appelle vers 22 heures, elle appelle à ce numéro et m’obtient un autre numéro, de Santiago du Chili, cette fois. J’essaie d’appeler, mais j’ai droit à 5 minutes de musique étrange, et la communication se coupe. Mon forfait a expiré. Je me rappelle de l’application Libon qui permet d’appeler partout dans le monde a des tarifs très bas. Donc, je la charge. Pour environ 6 euros, je peux parler pendant un mois en Amérique Latine, même à des téléphones fixes. 30 novembre À 900 heures, Gérard m’amène voir si une pharmacie de Nemours peu me faire la 3ème dose, elle ne le faisait pas. Mais, j’en ai profité pour demander s’ils pouvaient me faire une copie des informations de la 1ère dose, document exigé parle Minsal,.. Ils n’y croyait pas, mais ils l’ont sorti. En outre, ils nous indiqué l’adresse d’un centre médicale pour le vaccin. Bonne surprise, il pouvait me le faire dans l’heure qui suivait. Bien sûr, j’ai aussi eu les documents correspondants. Me voilà mieux équipée au niveau papiers. Je les ai déjà transmis au Minsal. Toujours pas de nouvelles du Minsal, même dans les spams. C’est vraiment lamentable, j’appelle au numéro de SaludResponde indiqué par le Consulat du Chili à Paris. Celui qui me répond après au moins un quart d’heure d’attente a le regret de m’informer qu’il est absolument dans l’impossibilité de m’aider, il n’a pas de numéro de téléphone à me donner, Il me souhaite bonne chance en m’indiquant que la validation des vaccins prend de 15 à 45 jours! Sa grande politesse n’empêche pas qu’il n’est pas au courant du système d'”apostilla“. Il semblait vraiment perdu, était-il à sa place? Pourtant tout sur le site internet semble indiquer que c’est le numéro du service qui s’occupe de la validation des vaccins. À 2245 h, je remplis le formulaire de réclamation prévu au menu de Encore une fois, j’envoie ma carte d’identité. Cette fois-ci, je n’ai droit qu’à 100 caractères pour expliquer mon problème. C’est-à-dire moins que pour un tweet! Cela donne envie de faire de mauvais jeux de mots. 1er décembre Vers 1000 h, le matin, heure française, je décide de tester si le service SaludResponde fonctionne bien les 24 heures comme indiqué sur leur page web. De même, j’espérais pouvoir parler avec quelqu’un qui en sache plus que mon interlocuteur qui ne connaissait pas son service hier soir. Malheureusement, après 38 minutes d’attente en vain, je finis par couper. Pendant cette attente, j’essaie de remplir à nouveau ma demande de validation de mes vaccins. Ce n’est pas possible, car mon numéro d’identité est reconnu avec une demande en cours. Maintenant, je me mets à rédiger un mail pour le Consulat du Chili. Heureusement que je ne suis pas cardiaque En cours de rédaction, je vais vérifier l’état des démarches une fois de plus. Mais, l’écran a changé et ma demande de validation du 20/11/2021 a disparu. Tout est à refaire, attente comprise! J’envoie mon maille signalant au Consulat du Chili. Puis, je reçois un mail de réponse à ma réclamation à l’OIRS du 23 novembre 2021, me disant qu’il n’y a pas de demande et comment faire valider mes vaccins! Je remplis de nouveau le formulaire pour valider les vaccins. J’obtiens une réponse m’annonçant que c’est enregistré et qu’il faut s’attendre à un délais de 14 jours. Je retourne voir l’écran, de nouveau tout a été éliminé. De nouveau, on m’invite à faire valider mes vaccins Dans la soirée, je reçois une réponse automatique du Consulat du Chili. Le fait que les services du Minsal élimine des dossiers arbitrairement n’a pas l’air de les émouvoir. Quelle journée! Quel découragement. 2 décembre Au cours de renseignements pris à droite et à gauche, no me dit d’appeler au Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères. Je les appelle, ils me renvoient au Consulat de France au Chili. Il est encore trop tôt. je les appellerai tout à l’heure. J’appelle le Consulat de France à Santiago qui me renvoie vers le Minsal… Le serpent continue à se mordre la queue. 3 décembre Attente impatiente et perplexe devant un écran qui me dit à la fois que j’ai 3 vaccins inscrits en attente que quelqu’un les valide et m’informe que l’état de la sollicitation n’est pas entré! Copie d’écran de l’état actuel de mon dossier Le pire est que quand on enregistre la demande, ils annoncent une attente pouvant aller jusqu’à 14 jours, mais quand on consulte ChileAtiende, ils indiquent des délais pouvant varier de 15 à 45 jours! 4 et 5 décembre Il ne faut pas rêver, ils n’étudieront certainement pas mon dossier. 6 décembre Je viens de recevoir à 1510 h un mail de qui a validé ma 3ème dose, mais pas les 2 premières. On ne peut pas leur répondre, ni renvoyer plus de documents. Selon eux, mes QR codes ne sont pas lisibles. Mais, je me vois obligée d’envoyer de simples photo car on ne peut pas dépasser les 20 mégas. D’autre part, le certificats envoyé pour la 2ème dose est le PDF fourni par Que peut-on avoir de mieux? Le certificat de la 1ère dose ne peut toujours pas avoir de QR code parce que cela n’était pas encore entré en vigueur au 26 mai 2021, date de ma première dose. Je rentre dans la zone formulaire pour tenter de renvoyer des documents. Mais, cela ne laisse entrer que la pièce d’identité et un texte de réclamation de 100 caractères maximum. Je commence à croire que la validation des vaccins est faite par un ordinateur pas encore correctement programmé. Je vais décharger l’attestation de la 3ème dose validée. Et là, ma 3ème dose est devenue la 1ère. Que faire? 6 jours d’attente pour en arriver là! Quelle catastrophe! Je ne veux pas être rétrogradée à la 1`ere dose… J’ai révisé à nouveau, essayer d’envoyer le certificat de 2ème dose et d’indiquer que je ne peux pas avoir de QR code pour la 1ère dose, car le “Pass Sanitaire” n’existait pas. En fin de soirée, je regarde à nouveau mes e-mails. Grande surprise, mes 3 doses sont validées. 7 décembre Il me reste à négocier avec la compagnie aérienne pour avoir une date au plus tôt et sans payer de supplément. À chaque jour sa peine, à j’appelle la Compagnie Aérienne. Après une 1/2 d’attente, ils commencent par m’annoncer qu’il y aura un supplément. Le supplément, je l’ai aussi à chaque appel, 5 Euros pour Reglomobile, recharge de forfait. Ils cherchent une date, par exemple 15 décembre, le supplément est de 2752 Euros. Oui, vous avez bien lu, je n’ai pas fait de fautes de frappe. Cela fait 3 fois le prix payé pour l’aller-retour, alors que je veux seulement mon retour! Une petite recherche rapide me propose des aller-retours aux alentours de 1350 dollars, c’est-à-dire moins de la moitié de leur supplément! et je dois pouvoir trouver moins cher… J’adresse encore un courrier au Consulat du Chili concernant mon billet d’avion. Ils me répondent par un circulaire concernant les passager qui seraient aller se promener en Afrique dans les 14 derniers jours. Cela me semble un peu déplacé. 8 Décembre Le feuilleton ne fait que continuer. À la fin de la conversation, on m’avait affirmé que mon billet restait bloqué jusqu’au 8/11/2021, Je suis donc partie à la recherche d’un nouveau billet aller/retour économique. Ce matin, j’ai la surprise de recevoir un courriel d’American Airlines m’indiquant les mesures supplémentaires Covid pour passer par les États-Unis le 15 décembre! J’appelle pour essayer de comprendre ce qui se passe. Cela m’a donné l’occasion de rediscuter du supplément, on me trouve une date, le 14 décembre, avec 384 Euros de supplément tout de même! Il aurait fallu renégocier la date 7 jours après le 21/11/2021 pour l’éviter. Mais, je ne le savais pas et je devais attendre la validation des vaccins par le Chili. Cette discussion a duré plus d’une heure, ponctuée par des attentes dues à des conversations entre mon interlocuteur et ses chefs… Cette solution m’évite de rechercher et d’avancer un autre billet avec peu d’avance, ce qui augmente toujours les tarifs. Mais, c’est tout de même un peu se faire avoir à l’usure, pratique trop courante de nos jours… 4 heures après cet appel, je n’avais pas encore reçu la confirmation des vols par courriel. Nouvel appel. Total des frais supplémentaires Supplément pour changement de date 1 95 EurosSupplément pour changement de date 2 384 EurosAppels téléphoniques American Airlines 60 EurosAppel au Chili Ministère de la Santé 5 EurosLibon pour appels au Chili 7 Euros Soit combien de laine, combien de livre, combien de morceaux de voyages réels? Nombres de personnes mises à contributions pour essayer de solutionner les différents problèmes une bonne quinzaine. Elles n’ont pas que cela à faire. Je leur doit un grand merci. Nombre d’heures perdues en démarches 120 heures minimum Mon temps a aussi une valeur et il ne se rattrape pas…. J’aurais préféré lire, tisser ou me reposer pendant ce temps… Cela aurait été plus utile pour tout le monde. Et, n’oublions pas le stress qui ruine la santé… Tout cela doit s’ajouter au 900 Euros que m’a coûté mon billet Aller-Retour. 9 décembre J’apprends que je dois avoir un nouveau test PCR 24 heures avant le départ pour passer par les États-Unis. 10 décembre Test PCR de sécurité à Nemours, à 905 h, résultat à 2230 h. 11 décembre 2ème test PCR pour le formulaire du Chili, à Melun cette fois-ci. Près de 2 heures d’attente. Retour à Nemours en bus. Résultat reçu à 2100 h. 12 décembre Enfin, après quelques hésitations, j’ai fini par remplir correctement le J’ai eu le plaisir de recevoir un mail m’indiquant qu’un ordinateur avait décidé de bien vouloir me laisser rentrer au Chili. Quel soulagement! Ce perfide formulaire prend des allures de mutant. Des rubriques et non des moindres apparaissent ou disparaissent inopinément. 13 décembre 3ème test PCR pour les États-Unis cette fois-ci, à Nemours. J’attends le résultat jusqu’à 23h30 en vain. Embarquement 14 décembre Réveil à 4h00, je révise mes courriels pour tenter d’imprimer le résultat du dernier PCR. Il n’était pas encore arrivé. À 7h30, en faisant la queue pour l’embarquement, j’appelle le laboratoire qui heureusement était déjà ouvert et me le transmet juste à temps. Je prends soin de garder le fichier PDF accessible. bien sûr je ne peux pas l’imprimer. L’embarquement se passe bien, ils scannent le QR code. Je constate que le document réca“pitule tous les tests PCR depuis novembre. Mes bagages sont embarqués sans problème, sauf une frayeur concernant un possible embargo du Chili sur les bagages. Au moment de monter dans l’avion, ils trouvent que mon sac à dos est trop gros, il partira gratuitement en soute. Mon sac à main est suffisamment grand pour que j’y fourre mon ordinateur. Dans l’avion, je vois 2 films japonais. Escale à Miami de 8 heures, l’avion arrive avec 20 mn d’avance. Mais, la queue au contrôle des passe`ports toujours longue à Miami a duré près de 2 heures et pourtant, c’était vers 15h. Sur les 60 guichets de l’immense salle, seul 4 étaient ouvert. La queue remplissait toute la salle. Je reprend l’avion vers le Chili à 23h00. 15 décembre Arrivée à 9h00 à Santiago, on est tout de suite dirigé vers une longue queue qui avance très lentement. Nous allons bientôt savoir comment si longue queue. Là aussi, il y avait une soixante de guichets, presque tous garnis de fonctionnaires, plutôt jeunes. Mais, ils étaient vraiment très peu efficaces, le pire c’est que l’internet ne marchait pas. Enfin, j’ai eu la grande surprise de découvrir que mon formulaire était caduque. Le Consulat, si prompt à envoyer des circulaires, ne m’a pas prévenue. Si j’avais su, j’aurai profité de l’internet de l’aéroport de Miami pour le refaire. D’ailleurs, le Chili ne demandait qu’un test PCR 48 heure avant le départ. J’ai fait un autre test le lundi matin que parce que j’avais une escale aux États-Unis qui le demandait. N’ayant pas d’internet, je ne peux le remplir à nouveau. Ma puce chilienne ne marchait plus depuis longtemps et les données mobiles ne marchaient pas avec la puce française. Plusieurs fonctionnaires ont essayé sans succès. Cela générait de nombreux conciliabules entre eux, essayant de trouver des solutions. On m’a d’ailleurs confirmé que le fameux et autres règlements changeaient tous les jours, ce que j’avais d’ailleurs constaté lors de mes nombreuses tentatives pour le remplir. Après 7 heures de vol et déjà une heure d’attente et de discussion, j’explique que j’ai aussi besoin d’aller aux toilettes. On me les indique, j’y vais en leur laissant la documentation en espérant qu’ils avanceront sur mon dossier. Cependant, quand je suis revenue, la 5ème fonctionnaire à s’occuper de moi s’occupait de 2 autres voyageurs et avait laissé mon dossier de côté. Comme, elle était aussi incapable, elle argue qu’elle risque d’être contaminée et m’envoie une autre fonctionnaire à qui je dois réexpliquer pour la 10ème fois la situation, que j’arrivais de Paris dont je suis partie le 14 décembre, que le résultat du dernier PCR n’a pas pu être imprimé à l’aéroport et que le fichier que je leur montrais avait suffit pour que je monte dans l’avion. Le fichier indiquait les 4 tests PCR effectué depuis novembre, et tout ce que les fonctionnaires voyaient était novembre. Il y avait un QR code qui donnait bien sûr le résultat négatif du test du lundi matin. Mais, il n’arrivaient pas à le scanner. La dernière fonctionnaire, qui était un peu plus débrouillarde que les autres a fini par me partager son internet pour que je récupère à nouveau le résultat du dernier test PCR qu’elle a fini par accepter. Pour finir, elle a remplir le sur une version papier! C’est un comble. J’ai tout de même eu l’impression d’avoir affaire à une bande d’incapables qui trouvent normal que l’on attendent plusieurs heures pour remplir un simple formulaire. Cela est d’autant plus grave que ce sont déjà des incompétents qui ont provoqué les frais supplémentaires mentionnés plus haut qui sont certainement plus élevé que leurs salaires. De `plus, heureusement que j’ai des papiers chiliens et que je parle espagnol couramment. Comment doivent ressentir ce genre de situation des étrangers ne parlant pas la langue? Et on m’a envoyé faire un nouveau test PCR pour pouvoir sortir après une nouvelle attente “confinée” dans l’aéroport de 7h30 pour avoir le résultat. Après autant de tests en si peu de temps, je commence à avoir le nez irrité. J’ai passé la douane sans problème. Quand je suis allée récupérer mes bagages, il y avait une hôtesse qui attendait auprès d’eux. Elle croyait qu’ils étaient de toute une famille. Me voilà devenue une famille à moi toute seule! Heureusement, que je ne suis pas une famille, sinon j’aurais passé 10 heures au lieu de 2 aux guichets de Ministère de la Santé. On m’avait donné un papier avec un site auquel il fallait donner un identifiant. Dans le hall, l’internet fonctionnait, mais le site indiqué se trompait lui aussi. Par chance, j’avais repéré des guichets de l’entreprise qui m’avait fait le test. Je refais donc la queue, et sans explications on me sort un certificat négatif. Je suis enfin autorisée à aller prendre le bus que j’avais réservé pour Puerto Montt à 21h15. En sortant de l’aéroport, je me retrouve sans internet. Pendant l’attente, j’ai cherché vainement une nouvelle puce pour mon téléphone. En effet, le seul magasin qui en vendait avait fait faillite. Retour à Puerto Montt Juste avant de sortir de l’aéroport, j’arrache toutes les étiquettes des valises, en suivant un conseil que l’on m’avait donné. J’avais oublié une étiquette que l’on m’avait collée sur ma veste, à la sortie du remplissage du formulaire. Le chauffeur de la navette pour le terminal de bus m’a fait la remarque qu’il valait mieux l’enlever. Vu mes bagages excessifs on me dit de payer 2 billets. J’arrive au Terminal de bus, mais ce n’est pas le bon. Heureusement, quelqu’un me trouve un monsieur avec un grand charriot qui peut emmener mes bagages au Terminal Sur qui n’est pas très loin. Au passage, j’achète une puce pour mon téléphone. Il aura aussi la gentillesse d’attendre jusqu’à ce que mes bagages soient installés dans la soute du bus. Le bus m’avait coûté 16 300 pesos chiliens et j’ai dû payer un supplément de 15 000 pesos pour les 5 bagages. Une fois dans le bus, j’apprends qu’il n’y a pas de WIFI dans ce bus. Alors, j’essaie de monter ma nouvelle puce dans mon téléphone, mais cela ne marche pas. Donc, je ne peux pas prévenir mon ami Angel que je suis bien montée dans le bus. Je suis très fatiguée et je dors presque toute la nuit. J’arrive à Puerto Montt vers 9h30. Mon ami n’était pas là. Mais un autre monsieur à charriot me propose de me ramener chez Angel, ce que j’accepte. Solution au voyage, enfin Il y a peu, j’ai découvert par hasard, sur France Culture, un article sur l’histoire de la ponctuation et la proposition d’une nouvelle ponctuation émotionnelle. Dommage qu’elle ne soit pas disponible pour le web! J’en aurais fait un usage immodéré. Je dois vous avouer que mes amis chiliens ont été plutôt choqués par cette situation. Sans compter que Gérard aura aussi fait les frais de l’incurie de nos administrations. Nouveau voyage Comme je voua l’ai annoncé en début d’article, je vais donner des cours de teinture et de tissage à Zonca, Italie. Aéroport hors normes Comme je suivais un cours par zoom du Museo de Arte Precolombino de Santiago de Chile sur la technique des bonnets à 4 pointes, j’avais une séance le 7 mai au matin et devais être le 8 à Santiago pour partir pour Milan, je décide de prendre l’avion le 7 au soir à Puerto Montt et de passer la nuit à l’aéroport. Il était presque désert. J’arrive aux informations et me renseigne sur le Test PCR qui n’est pas encore passé de mode pour les États-Unis et l’Italie. Et j’apprends que je dois aller le passer dans un Hòtel de luxe à 5 minutes en voiture. Seule option pour y aller le taxi. Autre problème, il n’y a plus de consigne pour les bagages à l’aéroport de Santiago, contrairement aux informations sur le WEB. Donc, ce matin, je dois aller faire mon PCR payé d’avance en taxi avec tous mes bagages! C’est ainsi que je découvre le nouveau terminal international de Santiago. Distributeur d’argent en panne. Le chauffeur de taxi se fait payer en dollars, mais ceux-ci doivent être impeccables. Ceci est une règle générale au Chili, comme si les “gringos” et autres Européens vouaient un culte à leurs billets de banque et ne les fourraient jamais dans leur poche. Dans l’ancien terminal, il y a encore une zone avec des sièges et des prises, pour recharger les téléphones et ordinateurs. Dans le nouveau, il y a quelques prises normales, juste à côté des portes, en plein courant d’air. Et pour s’asseoir, il n’y a que le sol, ou un escalier! Vive le progrès. Il ne reste qu’un restaurant avec une paire de prises à chaque table! Au tarif, resto d’aéroport, cela fait chère la recharge… Petit plaisir, la musique d’ambiance est classique, je ne sais pas si l’effet Mozart fonctionne sur tout le monde, mais j’apprécie, c’est rare d’entendre ce genre de musique au Chili. Surprise, on pèse les valises pour l’embarquement, elles sont plus légère de 2 ou 3 kilos à Santiago qu’à Puerto Montt. Heureusement, cela m’évite de payer des suppléments. Hotel hors normes Quand on voyage, on risque de tomber parfois sur des hotels hors-normes, celui-ci apparaissait sur avec un lit dans une chambre partagé entre 6 personnes, près de la Gare Centrale de Milan à 23 euros + 2 de taxes, un peu cher mais assez bien situé, surtout lorsque l’on voyage chargée. C’est là le problème, la femme chargée de l’accueil a trouvé que 3 valises c’est trop! Curieux hôtel qui n’accepte pas les voyageurs un peu trop chargés. Une de mes valises pourtant neuve a déjà perdu une roue en sortant de l’aéroport, mon sac à dos a un montant brisé. Donc, achat d’un nouveau charriot et d’un grand sac à roulettes. Quelle réception après 3 jours de voyage et d’attente dans des aéroports depuis le Sud du Chili! Conclusion dans les normes J’espère que cet article ne vous paraîtra pas trop cauchemardesque et qu’il pourra vous être utile. Quel labyrinthe! Fait positif, j’aurai appris à faire des captures d’écran. /// Rassemblement Préhistorique 2021 ///Article modifié le 2 novembre 2021Je suis arrivée en France il y a longtemps et j’y serai jusqu’en novembre 2021Organisons donc des ateliers! C’est facile +33 7 69 905 352 – publicobre2000 Dernier article publié Gletterens, préparationsPlusieurs nouveaux articles sont en cours de rédaction et seront bientôt publiés. Le Rassemblement Préhistorique a la particularité de favoriser des échanges entre des spécialistes et des amateurs de différents domaines autour des thèmes préhistoriques, différentes techniques sont mises en œuvre par des démonstrations, parfois spectaculaires, auxquelles tous peuvent participer… Lors du Rassemblement Préhistorique, on se peut de promener dans tous le Village Lacustre. Mais pendant, ces jours-là, on y découvre des activités multiples parfois surprenantes… Quel est l’intérêt de cet événement? Toutes ces tentatives de reconstitutions montrent que ce qu’ils faisaient à la préhistoire, nous pouvions tous le faire. Maintenant, il s’agit de voir les comment? et pourquoi? C’est aussi comme une forme formation permanente pour toute l’équipe expérimentée du Village Lacustre. Elle doit travailler deux fois plus pendant ces jours pour assurer le déroulement de cet événement et des visites habituelles et en profite souvent pour faire des expériences en dehors de leurs horaires de travail. Pour eux, les animations spontanées, les travaux de ménage… continuaient. En outre, ils devaient nous approvisionner en bois pour les feux et résoudre de nombreux autres problèmes… Entre deux taches courantes, ils arrivaient à partager des activités qui les intéressaient. Je tiens à remercier chaudement toute l’équipe François, Jack, Tania, Carole, Doris et Martin pour toute leur aide et leur gentillesse. Rassemblement Préhistorique – 31 juillet Mise en place de l’expo Je fais une petite visite à la déchetterie pour récupérer plus de récipients – bonne récolte. Bien que cette récupération ne soit pas compatible néolithique, c’est un bon recyclage. Cela va permettre de multiplier les bains de teinture qui sont gourmands en récipients et autres contenants. Nous touchons ici du doigt un problème de l’humain durant la préhistoire. L’archéologue Jean Guilaine y fait référence dans son roman “Pourquoi j’ai construit une maison carrée“. Petite exposition de mes textiles au Rassemblement Préhistorique. Au fonds, se découpe une jolie porte, reconstitution fidèle à un exemplaire trouvé dans le Lac de Neuchâtel Le tannage Découverte de la peau de bison, elle était déjà tendue sur le cadre qu’avait préparé Grégory. Dominique n’est plus seul à tanner c’est année. Il y a aussi une femme qui tente de rattraper des peaux de moutons mal préparées. Je trouvais le cadre très grand, mais elle le remplit bien, c’est une première pour le Rassemblement Préhistorique, l’an dernier c’était moins considérable, une peau de daim… Tissage, teinture Je fais une petite démonstration de filet à la demande d’un visiteur, je trouve le temps de tisser une nouvelle pochette. Nouvelle petite pochette qui met en valeur des laines teintes naturellement et un peu d’alpaga gris d’origine, tissée au Rassemblement Préhistorique Le matin, je prépare deux bains de garance, un bain de tanaisie et un autre de bois de Campêche. Il faut toujours laisser tremper les bains à l’avance. Il est certain que la tanaisie et la garance font partie de l’univers tinctorial néolithique local. Le bois de Campêche a très probablement une utilisation très ancienne sur son lieu d’origine Mexique et Caraïbes. Dominique Cardon mentionne dans un de ses livres que des graines de plantes tinctoriales ont été retrouvées lors de fouilles archéologiques dans le lac de Neuchâtel. Vannerie Je découvre la préparation de la clématite sauvage, la vannerie en massettes roseaux. François est entrain de faire une reconstitution de hotte néolithique pour le Rassemblement Préhistorique. Il a besoin de beaucoup de matériel, il faut d’abord bouillir la clématite sauvage pour arracher son écorce. Si celle-ci est longue, elle pourra aussi être utilisée en vannerie Bain de clématite sauvage, un petit écheveau de laine capture les tanins qu’elle libère. Je profite du bain de cuisson de la clématite pour mettre un petit écheveau à teindre. Un groupe de vannier est entrain d’en faire cuire pour en ôter plus facilement l’écorce. Mieux vaut faire tremper les teintures et les fibres un jour à l’avance, il en sera ainsi au Rassemblement Préhistorique Rassemblement Préhistorique – 1 août Voyage dans le temps – Fête nationale Suisse Tout au long de la saison, le Village Lacustre propose des événements et des animations particulières, celle-ci tombait par hasard le jour de la Fête Nationale, occasion de tourner son regard vers une évocation du passé local avec une mise en scène de l’architecture du Village et de l’activité de ses habitants. Activités du jour Allumage de deux feux dans la maison longue, où je suis installée. Cela me permet de faire plus de démonstrations à la fois. Maintenant, le nombre de récipients bien qu’anachroniques me le permet. Au Rassemblement Préhistorique, Gregory vient d’allumer le feu, quand les flammes auront un peu baissé, nous mettrons les casseroles en place. Puis, il ira faire des reconstitution de pièges Teinture de lin et alpaga à la garance des teinturiers Rubia tinctoria et laine de mouton avec garance indienne Rubia cordifolia. Cette dernière, appartient aux vieilles traditions tinctoriales de l’Inde. L’usage de la garance Rubia tinctoria et son mordançage sont expliqués dans des tablettes sumériennes qui commentent comment l’utiliser conjointement avec l’indigo pour contrefaire la coûteuse teinture à `la pourpre de murex voir les livres de Dominique Cardon. Récupération du bain de clématite plus ajout d’écorces de noisetiers et de cornouillers sanguins provenant des arbres abattus pour le chassis pour le cuir de bison. Teinture aux tanins de deux vieux draps, pour ecoprint et essai de bogolan. Je prépare un bain de cochenille moulue, un bain de mordant pour fibres végétales. Quand, je parle de cochenille, ce n’est pas celle qui infeste vos arbres fruitiers. En fait, il s’agit de celle qui attaque les figuiers de Barbarie et est élevée au Mexique et au Pérou depuis des siècles. Notamment, au Mexique, où elle est élevée depuis des temps immémoriaux ce que prouve l’importance et la précision des termes la concernant en nahuatl. Vu que je n’ai pas de grandes quantités de laines filées et que les récipients sont plutôt petits, je teints de petits écheveaux, de petits paquets de laines et autres fibres bien lavées. Cela me permet d’avoir une plus grande variété de couleurs, éventuellement en épuisant les bains. Les teintures du jour au Rassemblement Préhistorique Au Rassemblement Préhistorique, elle va teindre son costume néolithique à la garance En soirée, quand le bain a refroidi, elle vient récupérer son vêtement, elle le portera demain au Rassemblement Préhistorique Poils de bison En ce qui concerne les poils de bison, nous avons une grande conversation avec Éric au sujet de la méthode de récolte. Il traite ses peaux à la chaux pour faire tomber les poils en vue du tannage. Cependant, la récupération des poils pour les filer l’intéresse aussi. Comme les fibres organiques n’aiment pas les alcalis et que la chaux provoque une réaction qui produit du calcaire, Dominique le tanneur qui est chimiste me conseille d’en faire tremper dans du vinaigre. Espérons que l’acidité du vinaigre rattrapera cela et que la chaux n’aie pas attaqué les écailles des fibres. Ce que je crains fort. Les poils de la peau qu’ils sont entrain de tanner sont nettement plus doux. Essai de récupération avec du vinaigre des poils de bisons traités à la chaux au Rassemblement Préhistorique Je viens de découvrir à la Bibliothèque Publique d’Information de Beaubourg, le gros livre de Dominique Cardon “Les draperies au Moyen Âge“. Une bonne partie de ce livre parle des traitements de la laine. Teintures d’os Comme l’an passé Éric, d’ va teindre des os, notamment des flûtes, un peu de toutes les couleurs. Au Rassemblement Préhistorique, Éric va teindre toute une collection de ses pièces en os Il vient évaluer le résultat, flûte teinte à la garance R´ésultats Nous pouvons déjà admirer les résultats des premiers bains entrain de sécher. Premières teintures au Rassemblement Préhistorique, de gauche à droite clématite sauvage, garance des teinturiers, garance indienne, garance des teinturiers, tiges d’orties qui sèchent Jacques Reinhard Rencontre avec Jacques Reinhard, archéologue et grand spécialiste des textiles, j’attendais de pouvoir le rencontrer depuis l’an dernier. Il m’a enseigné à faire des cordelettes de raphia et de liber de tilleul. Essai des orties récoltées pas assez séchées, pas rouies. Il faut battre les orties pour en récupérer les fibres à filer Vraiment, il est passionnant. Toutes ses informations me seront utiles. Il m’a beaucoup appris. Il réparait des reconstitutions de chapeaux néolithiques en liber de tilleul, semblables à ceux retrouver lors de fouilles dans le lac de Neuchâtel On pouvait voir sous toutes les coutures ce qui est exposé sous vitrine dans des musées comme le Latenium à Neuchâtel. Un photographe est passé, il a photographié et il filmé longuement. Cette journée a été si remplie que j’ai oublié de manger à déjeuner. Rassemblement Préhistorique – 2 août Il a encore plu cette nuit, cela permet de constater que le grenier est très efficace. Le sol est bien détrempé, mais l’intérieur est bien sec Teintures Mordançage et teinture de raphia pour les bracelets et colliers que fabriquent les animateurs, dans un bain réunissant les deux garances, supplémenté en garance indienne. Le résultat me paraît un peu clair, je vais essayer de le foncer avec du sel. Le raphia est une fibre végétale plus difficile à teindre, d’autant plus qu’elle est très lisse et absorbe moins les teintures. Au Rassemblement Préhistorique, nouvelle série de mordançage et teintures Voici quelques flûtes d’Éric, pour le Rassemblement Préhistorique Les draps teints aux tannins ont séché sur la pelouse, la face contre la pelouse est beaucoup plus claire. Au Rassemblement Préhistorique, j’ai mis à sécher les draps sur la pelouse Celui-ci est plus clair sur le côté en contact de l’herbe, est-ce le travail de l’oxygène libéré par l’herbe Nous avons fait des ecoprint sur tee-shirt avec Doris et Martin, l’un est parti tout de suite dans le bain encore chaud de garance, l’autre cuira demain dans la tanaisie qu’avait amené François. Première étape, mise en place des feuilles à imprimer Une fois enroulée et bien ficelée, la pièce est mise à cuire au Rassemblement Préhistorique Je prépare un nouveau bain d’écorces d’érable dans une bassine zinguée un peu rouillée laine, soie, os. Les écorces proviennent des bois récoltés par François pour le métier à Sprang que nous allons construire et essayer avec Tania. Au Rassemblement Préhistorique, préparation d’un bain à base d’écorces d’érable, bain à base de tanins, déchets de fabrication du métier à sprang Le bain de bois de Campêche agrémenté d’un peu de soupe de clous a donné un bleu très foncé sur laine, soie et os. Voici les nouvelles couleurs du jour au Rassemblement Préhistorique Encore des flûtes pour Éric Voici un nouveau bain de cochenille très chargé, le lin naturel a bien pris, la soie moins bien. J’avais ajouté deux petits morceaux d’étain, je n’en vois pas l’effet pour le moment. Os teint très foncé. Sauf peut-être sur une flûte qui prend différentes tonalités. Cette flûte avait pris de jolies tonalités, mais ces effets ont disparu quand son propriétaire l’a nettoyée Nous manquons d’alun et avons des difficultés à nous en procurer. Heureusement que Doris en avait chez elle. Préparation d’un bain de Cosmos sulfureus et d’un bain de henné. Comme tous les soirs au Rassemblement Préhistorique, les laines sèchent Camille, une amie de François qui a des moutons est venue. Nous nous sommes rencontrées l’an dernier au Rassemblement Préhistorique. Elle m’a donné de la laine et m’a invitée à un festival d’artisanat du 9 au 12 septembre. Il s’agit du Festival Yelen. J’y participerai, ce sera l’occasion d’un prochain article. Rassemblement Préhistorique – 3 août Il pleut encore ce matin, Dominique le tanneur, va à un supermarché pour s’acheter des bottes, je lui demande si je peux l’accompagner pour chercher de l’alun. Il connaît bien tous les usages de ce produit difficilement remplaçable. Nous n’en trouvons pas au supermarché. Mais nous trouvons une droguerie à Estavayer le Lac qui nous en vend 1 kg de sulfate d’aluminium. Cela nous d´épanne bien. Le matin, je sors les bains de la veille tanaisie avec laine, os et ecoprint sur coton. Ecoprint réussi, soie décevante. Teinture au henné au Rassemblement Préhistorique Je file au fuseau un mélange alpaga blanc et beige et soie bleue de bois de Campêche. Alpaga métissé de soie, filé au Rassemblement Préhistorique François prépare le métier pour le sprang. François fixe les parties de ce métier à sprang avec des cordelettes qu’il a tressées avec des matières végétales pour le Rassemblement Préhistorique Test pour foncer les couleur des raphias provenant d’un même bain, une partie aura un ajout de sel de table, l’autre partie, un ajout de bicarbonate. Obscurcissement des teintes obtenu sur raphia, par ajout en haut de sel de cuisine, en bas ajout de bicarbonate. les alcalis ou bases faibles ne sont pas préjudiciables aux fibres végétales Bain de thym mordancé au titane. Complémentation en garance indienne du bain de garance qui n’a donné qu’un roux. Division du raphia sorti le matin en 4 parties une non modifié pas de noeud, une reteinte en cochenille 1 noeud, une dans un bain de sel 2 nœuds, une dans un bain avec bicarbonate 3 nœuds. Les nouveaux raphia colorés du Village Lacustre sèchent C’était le raphia du Village Lacustre, il n’en reste pas beaucoup. Alors, c’est pour cette raison que je préfère diviser en petites quantités et faire varier les couleurs. Le résultat a plu aux intéressées, ce qui est le plus important. Il s’en servent pour tresser des bracelets et des colliers qu’ils vendent aux visiteurs à la caisse. Jacque Reinhard m’a enseigné comment filer avec un simple petit bâton, c’est intéressant. Il m’a fait des commentaires sur les fuseaux dits “maya” qui servent d’abord à tordre les carex et les pailles de céréales, notamment pour la fabrication de ponts, comme il y en a encore au Pérou. Le tannage Le travail sur la peau de bison progresse. Au Rassemblement Préhistorique, les tanneurs estiment l’état d’avancement du travail de la peau de bison Au Rassemblement Préhistorique, Dominique a fait des émules, une autre peau est en cours de préparation, on peut voir une reconstitution de rasoir de l’Âge du Fer Éric a ´déjà mis en vente ses flûtes teintes. Elles ont l’air de plaire au public. Les flûtes colorées d’Éric sur son étal au Rassemblement Préhistorique Test Test pour arrondir des morceaux de verre de vitrail, je voudrai en faire des pendentifs. Chez Gérard, j’ai pu arrondir les arrêtes avec une lime. Mais, depuis longtemps, je voulais faire cette expérience. Je les ai placés dans une boîte de sardine avec du talc dans la braise du foyer, cela n’a pas été suffisant, je le laisserai au centre du foyer demain. Doris et Martin m’ont prêté un peu de talc qu’ils utilisent habituellement pour leurs moulages en bronze. C’est un très bon isolant de même que le plâtre. Le Rassemblement Préhistorique est aussi un bon endroit pour faire ce genre de test Les bronziers Cette année, je n’ai pas pris de photographies, ou très peu, des bronziers au travail, j’en ai pris beaucoup l’an dernier, j’étais à côté d’eux et cette année je suis beaucoup plus occupée. Le passage pour la Maison du Bronze est devenu compliqué à cause des pluies si abondantes. Mais, ils ont continué leurs expériences. J’en parle plus dans l’article sur Gletterens l’an passé. Début de l’épopée du coracle La reconstitution d`’un coracle, embarcation, genre coquille de noix géante était prévue. Il s’agit d’une peau de vache nettoyée, mais brute non tannée tendue sur une vannerie en noisetiers. La peau est arrivée fraîche, copieusement salée dans un caisse en plastique. Elle a été bien rincée pour enlever le sel. Puis, a commencé le travail de décharnage. Elle ne sentait déjà pas très bon et elle était aussi très gluante et épaisse. Elle va mettre à l’épreuve les perçoirs et couteaux préhistoriques. Le temps très pluvieux ne facilitait pas son séchage. La peau de vache est ouverte et l’équipe du Rassemblement Préhistorique étudie comment la préparer pour le coracle Une équipe de plusieurs personnes `a travaillé sur ce projet jusqu’à la fin du Rassemblement Préhistorique. Ils sont allés chercher de nombreuses branches de noisetiers pour construire la nacelle. Déroulement de l’ecoprint de Doris et Martin Le moment de la découverte est venu. C’est toujours un moment chargé d’émotions. Le rouleau d’ecoprint est sorti de son bain Nous avons enlevées les ficelles, elles ont laissé des traces de réserve, là où elles serraient le tissu, la teinture extérieure n’est pas passée. C’est un effet shibori Déroulement On remarque l’impression des différentes feuilles Juste avant l’ouverture… Détail du tee-shirt ouvert Martin exhibe son tee-shirt, il faudra le faire sécher, puis le rincer. Les ecoprint de Doris et Martin seront exposés dans la maison longue jusqu’à la fin du Rassemblement Préhistorique Je ne vais pas tarder à mettre à jour, mon article sur l’ecoprint. Rassemblement Préhistorique – 4 août Le test de ramollissement de morceaux de verre de vitrail dans une boite de sardine est prolongé. Épuisement du bain de garance, un peu renforcé, tunique en lin et laine d’alpaga. Tests de teinture sur cuir Après les essais de teintures d’os, nous allons faire des essais sur cuir avec Tania, car elle, ainsi que Doris et Carole fabriquent de très belles pochettes en cuir. Avec Tania qui s’intéresse particulièrement à ce sujet, nous travaillerons à froid, car le cuir se désagrège quand il cuit et se transforme en une colle, anciennement appelée colle de gants. Il y a longtemps, quand je vivais à Longotoma, près de La Ligua zone centrale du Chili j’avais imaginé de mettre des applications de cuir de lapin teintes en rose, à la cochenille sur un poncho. Quand, j’ai sorti la laine que j’avais teinte avec, il n’y avait plus de cuir, mais une multitude de poils roses. Les essais Ici, nous travaillons avec du cuir tanné végétal. Le trempage dans les différents bains colorés sera un peu décevant. Le cuir prend la couleur mais se durcit et devient parfois cassant. Le cuir a subi un certain nombre de traitement après le tannage, peut-être ceux-ci réagissent avec les bains de teinture. Pour la teinture, il faudrait sans doute intervenir avant la finition du cuir. Chutes de cuir trempées dans différents bains, au Rassemblement Préhistorique Mais, la technique d’application de feuilles et autres objets trempés dans la soupe de clous ou l’oxalate de titane sur du cuir, elle enthousiasmera Tania. Effet réussi, peut-être cela produira de nouvelles activités à proposer aux enfants. Voilà ce que j’ai montré à Tania Première ébauche de Tania Et, un peu plus tard En attendant, Tania et Carole démontrent leur créativité débordante en décorant leurs nouvelles pochettes en cuir avec cette technique. Voici les nouvelles pochettes de Tania Cela fait plaisir de voir des résultats concrets et utiles pour des essais qui ne semblaient avoir qu’un intérêt esthétique. Teinture au Cosmos sulfureus Enfin, le bain de Cosmos sulfureus a refroidi. Ces mignonnes fleurs si légères teignent joliment. Bain de Cosmos sulfureus au Rassemblement Préhistorique Ce bain de Cosmos sulfureus avec laine, soie, os et plumes m’a beaucoup plu. Je l’ai réutilisé pour une pièce en feutre, car il n’était pas encore épuisé. L’écoprint de Doris Déballage de l’ecoprint cuit dans la garance de Doris, préparation avec elle d’un nouveau tee-shirt. Déballage de l’ecoprint de Doris Maintenant, il faut l’ouvrir Quel plaisir de voir se dévoiler les impressions des feuilles Impression d’une haie en quelques feuilles Divers Tests de plumes dans tous le bains. Décidément, les limaces veulent aussi participer au Rassemblement Préhistorique, celle-ci est venue visiter la boite où je range la cochenille J’ai commencé à tricoter les mitaines de Martin, le bronzier. Tannage à la cervelle Les peaux partent se faire fumer dans l’atelier. Il y a l`à une structure à cet effet. Dominique effectuera ce traitement sans doute de retour chez lui. Sa peau est plus épaisse et demandera plus de temps. Pour que les peaux tannées à la cervelle se conservent bien, elles doivent être fumées Rassemblement Préhistorique – 5 août Test du verre Je récupère les cendres du foyer. Je retrouve la boîte de sardines écrasée et seulement 1 des 4 quatre morceaux de verre. Les arrêtes ne se sont pas arrondies, les 3 autres apparaîtront peut-être au tamisage des cendres qui seront utilisées soit comme pigment, soit pour les toilettes sèches de la yourte. Boite de sardines déformées, morceau de verre Teinture Je mordance la petite robe en lin de la fille de François. Puis, je la teints à la tanaisie. Je rajoute de l’oxalate de titane comme expérience sur la moitié de la casserole. La petite robe est sortie jaune, avec de grandes taches irrégulières orange. Premier état de la teinture de la robe d’une des filles de François Cela plaît à la petite fille, mais pas à son père. Je l’ai donc remis dans un bain de titane, elle est devenue toute orange. Voici la version définitive qui sèche en plein air Je continue les expériences avec le cuir, les os et les plumes. Encore des os, os et soie, tests au Rassemblement Préhistorique Je sors tous les bains de la veille. Je remet à chauffer la tanaisie petite robe et ecoprint de Doris, un petit bain de bois de Campêche avec flûtes, un bain de cosmos, un bain de henné, un tout petit bain de cochenille… Le bain de tanaisie est remis à contribution au Rassemblement Préhistorique Je prépare un bain de feuilles de noyer, un bain de lichens, mordançage de lin et de fibres de bambou, deux bains de cochenille pour tester le titane en comparaison du classique alun + crème de tartre. Comme j’ai commencé de bonne heure, le feu se retrouve tôt sans casserole, je remets le reste de garance avec une chemise de coton préparée en shibori et dont j’ai trempé le bas dans la soupe de clous. Les teintures sèchent au Rassemblement Préhistorique Doris et Martin m’ont aidé à mettre des prix convenant à la situation sur mes tissages, j’ai commencé à vendre. Le silex Je ne vous ai encore pas parlé du silex, mais il i y avait de nombreux amateurs de la taille du silex. Une des nombreuses limaces présentes sur le site se promène sur ce silex Je n’ai pas assez visité la maison du Bronze cette année. Mais, Éric a dû passer de nombreuses heures à tailler des silex. Le coracle Le travail sur la peau de vache du coracle continue. Elle a le don d’attirer les limaces. La peau de vache passe la nuit étendue sur l’herbe Ce qui dépasse de la nacelle est récupérée pour faire des lanières. Celles-ci serviront pour les attaches de la nacelle. Ce travail a été difficile Début de la construction de la nacelle du coracle en vannerie La nacelle commence à prendre forme Rassemblement Préhistorique – 6 août Teinture au Rassemblement Préhistorique Préparation d’un bain d’ortie, mélange des restes de garance cochenille, thym… Récupération du tee-shirt ecoprint que j’avais utilisé comme sac pour le thym. Nouveaux bains de cochenille. Celui que j’avais préparé dans la casserole d’aluminium est devenu mauve, il y avait sans doute des restes de fer d’un bain précédent. L’autre casserole est restée plus rouge, j’ai divisé le bain en 2, dans une petite casserole avec la moitié de la soie j’ai ajouté les classiques alun et crème de tartre qui ont bien rougi. Dans le bain principal avec laine et soie, j’ai ajouté de l’oxalate de titane. La teinture du jour au Rassemblement Préhistorique Nouvel ecoprint sur une chemise en coton de Jacques Reinhard, cuit dans le bain de mélange garance et autres restes. Teinture aux feuilles de noyer, aux lychens et pétales de coquelicots. Les ventes Je vends un grand carré de soie, ainsi qu’une écharpe. Grandes réflexions sur le prix de vente de mes laines, c’est vraiment difficile à estimer, Martin m’invite à voir lundi les prix chez Spycher. Ce magasin est immense. Il y a de nombreux matériaux rares, des métiers à tisser, des rouets… Je me réjouis à l’avance de cette visite. Doris a mis cette affiche devant la porte de la maison où j’ai l’atelier, cela a certainement aidé Animation – Atelier de dessin Parmi les animations proposées par le Village Lacustre, il y a des atelier de dessin avec des pigments semblables à ceux utilisés aux temps préhistoriques ocre jaune, ocre rouge, noir de charbon, craie, cendres… Les pigments naturels et inoffensifs utilisés par l’équipe du Village Lacustre pour ces animations En parallèle, il y a aussi des ateliers de fabrication de bourses en cuire et d’un couteau à moissonner Les enfants adorent ces animations, parfois ils reviennent plusieurs fois. Durant l’année scolaire, ces mêmes animations sont proposées aux enfants des écoles. Céramique Tania va cuire en plein air des pièces de la production du groupe. Elle va obtenir différents effets intéressants. Tous ces objets en argile vont être cuits au Rassemblement Préhistorique Les enfants sont très intéressés, le Rassemblement Préhistorique est un paradis pour eux aussi Elle va cuire aussi des perles et des fusaïoles que j’avais préparé depuis quelques semaines. Tania prépare d’abord un feu Quand il y a assez de braises, elle y rajoute les pièces à cuire Puis, elle rajoute du bois pour que le feu reprenne Elle rajoute du bois petit à petit pour ne pas l’étouffer Les flammes ont repris, on entend parfois des craquements, ce sont des pièces qui éclatent Les fusaïoles se sont cassées, elles était très fines et n’avaient peut-être pas bien séché dans la maison, l’atmosphère était très humide, il a beaucoup plu ces dernier temps. Morceau de fusaïole D’autres pièces n’ont pas supporté la cuisson, notamment des hochets préhistoriques. Ils sont très beaux, ce sont des reproductions de hochets retrouvés dans des tombes d’enfants du Néolithique. À l’intérieur, ils contiennent des petits cailloux qui font du bruit. Certaines pièces ont subi un traitement privilégié pour les noircir. Cette bassine est remplie de sciures, on y plongera les pièces à noircir pour qu’elles y terminent leur cuisson Les autres iront directement se rafraîchir à la fontaine Voici les perles qui viennent de sortir du bain Voici ci le résultat de la cuisson au Rassemblement Préhistorique Voici l’état dans lequel j’ai trouvé mon grand bol pour l’amener à cuire Le grand bol dont je parle dans l’article précédent, s’est craquelé dans son moule, bien avant la cuisson. Le coracle L’équipe du coracle a presque atteint son but, la peau de vache a été nettoyée. Des lanières ont été préparées pour consolider la partie vannerie en bois de saule. Il leur faut fixer la peau et bien sûr le tester sur le lac encore en crue. Voici les lanières de cuir de vache pour le coracle du Rassemblement Préhistorique La peau de vache sèche en position sur sa nacelle, il faudra la retourner, le poil sera à l’extérieur Rassemblement Préhistorique – 7 août Résumé avec 2 jours de retard, il y avait tant à faire. Épuisement des différents bains, recharge de celui de bois de Campêche pour une flûte en os et un peu de chanvre. Cuisson du bain d’orties, il était temps, elles commençaient à moisir. Le bain de feuilles de noyers a donné un beige un peu décevant. e bain était certainement trop chargé en fibres. Celui de lichens a donné une laine bicolore, la casserole était allongée et j’ai vidé un reste d’oxalate de titane à un bout, le résultat es un joli jaune orangé. C’est Éric qui avait amené ce lichens. Le vieux bain de garances mélangées à d’autres vieux bains de tanins a donné un joli roux. Avec des visiteurs nous préparons un nouvel ecoprint sur toile à matelas. Enfin, une cuve d’indigo au Rassemblement Préhistorique On a, enfin, monté la cuve d’indigo avec Dominique le tanneur qui met à profit ses talents de de chimiste et Tania. Nous faisons les premiers tests réussis malgré quelques doutes. Le pH était apparemment de 11 au lieu de 9-10. On en voyait pas la couche cuivrée à la surface. Mais la maison est un peu sombre et nous avons fait le bain d’indigo dans une grande cruche, ce qui limite la surface d’oxygénation. Je n’ai pas pris de photographies de la préparation de cette cuve d’indigo. Mais, nous avons suivi les indications du bain 1-2-3 de Michel Garcia, 1 partie d’indigo, 2 parties de chaux, 3 partie de fructose, remplacé par du miel. Mais, voici une photographie du premier essai. L`’échantillon de laine est passé plusieurs fois dans la cuve ce qui explique qu’il soit aussi foncé. Le coracle Le coracle est bientôt fini, il a été mis à fumer, il sent encore très mauvais. Il vont faire un sol en vannerie à l’intérieur pour protéger un peu le cuir. Le coracle attend son fond en branches de saule au Rassemblement Préhistorique François a déjà commencé la grille de plancher du coracle Musique La musique est aussi un grand centre d’intérêt pour de nombreux participants au Rassemblement Préhistorique. À 20 heures, concert du groupe Polyphoniques avec François. Il est aussi beau que celui de l’an dernier. Rassemblement Préhistorique – 8 août À 8h du matin nous tentons de faire un peu de bleu maya avec Tania, sur les braises, nous ne voyons pas la réaction se produire. Il faut mélanger en le chauffant de l’argile blanche avec de l’indigo et cela doit devenir bleu turquoise Il fait sombre dans la maison longue et encore il y a des jours ont été prévus dans les murs, pour qu’elle puisse être utilisée pour les animations. En effet, il n’y a pas d’électricité dans le Village Lacustre. La maison du feu est encore plus sombre. L’atelier est conçu avec un mur absent pour une plus grande luminosité. Cela n’est pas conforme aux restes découverts dans les fouilles. Mais, le bâtiment devait être fonctionnel pour les activités de formation du Village Lacustre et l’équipe le signale aux visiteurs. Là, nous avons vu s’échapper et une fumée rose fuchsia Nous poursuivons en plein jour sur le camping-gaz. L’argile blanche est devenue grise ciment et s’en échappe une vapeur rose fuchsia. Nous arrêtons l’expérience. Tania doit aller ouvrir la caisse. Essai de récupération J’essaye de diluer un peu de ce curieux mélange avec de l’eau, le mélange se fait mal, l’argile veut rester en suspension. On peut apercevoir une couche bleu indigo au fond du gobelet. Dominique pense que je me suis trompée d’argile. Il faudra réessayer. Dominique examine la dilution du mélange d’argile dilué dans de l’eau Nombreux tests en indigo au Rassemblement Préhistorique L’indigo est intéressant. Il permet de faire des démonstrations rapides de teinture. La teinture pénètre la fibre le temps que j’explique les particularités de ce type de teinture. Voici notre cuve d’indigo, elle nous fournira de nombreux échantillons en démonstration Quelques tests d’indigo qui sèchent dans l’arbre En outre, c’est une teinture magique. Les fibres sortent verdâtres et elles bleuissent avec l’oxygène de l’air. Divers teinture Je continue à épuiser les bains, car c’est le dernier jour. Enfin un jour de soleil. Nous ouvrons l’ecoprint sur toile à matelas, il est plutôt décevant. Cela est certainement dû au fait que j’y ai inclus des feuilles de tabac dont les nervures sont très grosses et détendaient la toile et pour l’ecoprint il faut qu’elle soit bien serrée pour faire contact avec les feuilles. L’ecoprint sur toile de matelas enfin ouvert Petite recharge d’un bain de cochenille classique pour teindre deux os et encore un peu de laine. Le bain d’ortie a donné un beige jaunâtre. L’écharpe de feutre a bien pris la teinture au Cosmos sulfureus. Je pense la broder avec un coton dans les mêmes tons et de la soie Le coracle du Rassemblement Préhistorique Le coracle est remis à sécher dans la journée et à fumer le soir quand les visiteurs sont partis. Il ne sera testé sur le lac que pour la Fête de la Préhistoire, où il aura un rôle de vedette. Le coracle entrain d’être fumé au Rassemblement Préhistorique C’est le fruit du travail acharné de toute une équipe qui a su braver les mauvaises odeurs. Ce fut aussi un centre d’intérêt pour les visiteurs intrigués. On a du mal à s’imaginer que des moines ont quitté l’Irlande dans de telles embarcations pour rejoindre l’Islande au IXème si`´ècle. Fin du Rassemblement Préhistorique Dernier jour, le village lacustre s’est vidé de presque tous ses occupants. Je commence à ranger l’atelier provisoire. Cette expérience a été très intéressante, j’ai beaucoup appris et fais de très bon contacts. Le temps est passé trop vite. Quelques jours d’expérimentation en liberté Quelques conclusions du Rassemblement Préhistorique Toutes ces expériences soulèvent un certain nombre de questions en ce qui concerne l’importance du temps consacré à certaines activités. Le temps n’avait certainement pas la même valeurles difficultés de transport par exemple, les silex étaient débités sur place, on ramenait des pièces déjà dégrossiesles difficultés d’approvisionnement, on faisait avec ce qu’on avait et quand on avaitsavoir attendre que la nature facilite le travail je pense au rouissage des fibres végétales, notamment pour les ortiesla nécessité de travail en communla division ou non des taches /// Gletterens, préparations/// —- Encore en cours de rédaction de nouvelles photos vont arriver — Nouvel article du 21 juin 2021 — Mis à jour le 8 octobre 2021 — Prochain article – Laver la laine Organisons donc des ateliers! C’est facile – 07 69 905 352 Pour Gletterens 2021, il y a tant à faire que je ne sais plus par quoi commencer! En réalité, je m’y prépare depuis le Rassemblement Préhistorique de l’an dernier, au Village Lacustre. Depuis l’obtention de mon diplôme je mets les bouchées doubles… Je voudrais arriver à tout faire. Un prochain article fera le compte rendu de ces expériences. Lectures et rencontres pour Gletterens Comme de bien entendu toute nouveauté est précédée de rencontres et de lectures et bien sûr d’expérimentations. Quelles lectures? Les sources Elles sont multiples et très variées, elles vont des bibliothèques des amis, les médiathèques municipales, ma propre collection personnelle que j’enrichis chaque fois que je le peux et sites aux internet, en passant par les inoubliables leçons de la nature. Voici quelques précieuses sources internet thèses et articles en semblable, mais plus international, m’a beaucoup servilibraryxyz, livres pdf ou epub, mais aussi beaucoup d’articlesbnf, multimédia, sur livres anciens, s’avère très intéressant de nombreux documents ancienswikipedia, n’est pas toujours sans intérêt, les articles sont parfois un peu légers, mais les liens tels que celui-ci, peuvent être intéressantsPinterest, la recherche peut être longue, mais c’est très visuel et on peut y découvrir des pépitesvideo youtubecours de Ver de Terre productionconférences du Collège de France, c’est agréable à écouter quand on file, tisse ou fait la cuisine et j’y ai beaucoup appris… Quelle panoplie, je ne n’arrive pas à tout exploiter. J’ai de quoi faire pour les longues soirées d’hiver. Le sujets Comme vous le savez sans doute déjà, je ne me limite pas à la teinture et au travail des fibres. Les video Bien sûr, je continue à m’intéresser aux orties et aux autres plantes à fibres, j’ai donc vu de nombreux documentaires sur ces sujets, certaines sont listées dans cet article. Les rencontres Wwoofing Comme Aline m’a amenée de nombreuses fois à la médiathèque d’Argentan, j’y ai puisé de nombreuses informations qui me seront utiles. Elle m’a procuré une expérience prolongée de filage au rouet… Elle m’a aussi aidée à monter ma boutique Etsy. Cela m’a donné envie d’avoir un petit rouet de voyage qui me permettrait de filer un peu n’importe où. Chez elle, j’ai rencontré Gregory, wwoofeur aussi, très doué en vannerie et construction végétale qui sera aussi présent à Gletterens en 2021… Vannerie végétale, œuvre de Grégory qui sera présent à Gletterens en 2021 Avec Grégory, les surprises ne manquaient pas. Vue intérieure d’une “petite” hutte kanak que Grégory est entrain de construire, un peu trop long pour en construire une à Gletterens tout de suite, mais qui sait un jour… Aline m’a aussi présenté une de ses amies tisserande et dentellière qui m’a beaucoup enseigné. J’ai vu chez elle de magnifiques outils anciens. Magnifique rouet ancien, chez Michelle, la Dentellière Chez Gilles, j’ai beaucoup appris sur les moutons, sur le cidre accessoirement et sur beaucoup d’autres choses passionnantes… Je lui dois aussi une très bonne laine brute que j’ai répartie entre filature et feutrage. Toutes les laines que j’ai filées ont été tissées et teintes. Écharpe pour Gilles, il me reste de la laine pour Gletterens Amis Monique, Gérard, Aline et beaucoup d’autres m’ont beaucoup aidée dans mes recherches et je ne les remercierai jamais assez. Musées Dès l’ouverture des musées, Monique m’a amenée au Musée des Civils pendant la Guerre à Falaise et Gérard m’a fait visiter le Musée de la Préhistoire à Nemours. Fragments de textiles datant de l’âge du Bronze, Musée de Nemours Nouveautés pour Gletterens Nouvelles matières premières Orties, nouvel essai Chez Gérard, j’ai fait un nouvel essai pour récupérer des fibres d’orties, d’après des informations recueillies sur internet qui a raté encore une fois. J’attends le prochain Rassemblement Préhistorique et de faire la connaissance de Jacques Reinhard pour en savoir plus. Test pour obtenir des fibres d’orties, mais aussi de mauves et de liber des baguettes que j’ai préparées pour les fuseaux pour Gletterens À Falaise, j’ai eu l’occasion de briser des tiges de roses trémières qui avaient roui naturellement pendant l’automne et l’hiver, elles contenaient de fines fibres blanches, mais il faudrait en avoir de grandes quantités pour en tirer un écheveau ou une bobine… Fibres de roses trémières qui pourraient être filées. Il y en avait pas assez pour Gleterrens Dans le jardin botanique du Château de Falaise, j’ai aussi pu voir les vrais cardères utilisés dans le monde textile. Dommage, il n’y avait plus de graines pour Gletterens Nouveaux tissages pour Gletterens Les nouvelles matières, les limitations matérielles et le peu de temps disponibles m’ont obligé à essayer d’innover. De plus, je ne pouvais pas revenir à Gletterens qu’avec ce qui me restait de l’an passé. Il fallait du nouveau et de la variété. Alors, j’ai fait quelques écharpes en laine, deux ponchos légers en coton et lin, des petites pochettes, des bracelets… Vous les verrez dans le prochain article sur Gletterens 2021. Outils qui sortent du commun, spécial Gletterens Comme je suis toujours à la recherche de nouveaux outils fuseaux, métiers à tisser… je m’équipe de mieux en mieux. Vu que cela prend de la place, il faut aussi que j’essaie de faire petit et léger. Fuseau maya, une nouveauté pour Gletterens Petite découverte fascinante due à Pinterest. Les rares producteurs étant soit aux États-Unis, soit en Angleterre, je me suis décidée à en faire ma propre version bricolée. Mon premier fuseau maya en cours de test, cela fonctionne, j’en ferai une version plus rustique pour Gletterens C’est très facile à manier et j’ai même pu filer fin avec. En outre, il est démontable, léger et n’occupe que peu d’espace. En outre, il est totalement archéocompatible. Il suffira de le refaire avec des matériaux moins élaborés que ceux-ci. D’ailleurs, bien avant le néolithique, des tablettes assez proches servaient à tordre des cordons, ficelles et cordes. Photo de mon écran alors que je regardais un cours de Jean-Jacques Hublin au Collège de France, la photographie du trou agrandie met en évidence les traces d’usure provoquées par le frottement des fibres des cordes produites avec cet outil Fuseau turc léger Le fuseau turc est très intéressant car il fournit directement une pelote prête à l’usage. A la fin de mon séjour en Suisse, à Gletterens, l’an dernier, mes amis bronziers m’avaient amené voir une immense boutique de laines. Je m’en suis acheté un. Malheureusement, il est un peu trop lourd, à mon goût. Ma version est beaucoup plus légère et économique. En effet, le plus léger pèse 7 grammes. Fuseau turc acheté en Suisse et fuseau turc léger de ma production, autre nouveauté pour Gletterens Fuseau basque Je l’ai découvert très récemment sur Pinterest et Gérard m’en a fait un à sa façon. Ce fuseau aussi fournit une pelote prête à l’usage. Fuseau basque fabriqué par Gérard, déjà à l’essai. Ben qu’assez lourd, il est assez efficace. Un outil de plus à montrer à Gletterens “Métier” à bracelets Vu que je n’ai pas de grosses quantités de laine, le filage au fuseau est très long et qu’il ne me reste presque plus de grandes pièces tissées, je me suis mise à tisser des bracelets et des pochettes. J’ai cherché un outil archéocompatible mon métier à clous ne l’est pas. Voici ce que j’ai trouvé. Nouveau métier à tisser archéocompatible pour Gletterens Lavage de laine Pour ne pas partir avec autant de laines sales, avec des déchets, j’ai aussi fait des essais concernant le lavage de la laine. Aussi, j’ai essayé d’éliminer de la paille qui rendait une laine d’alpaga difficile à filer. J’ai tenté une recette vu dans des livres pourtant sérieux décrivant une technique industrielle pour débarrasser les laines des déchets végétaux. Il s’agit de les faire tremper dans une solution à 5% d’acide sulfurique ou chlorhydrique. J’ai testé l’acide sulfurique disponible en bouteille au supermarché. Alors, j’ai essayé à plusieurs concentrations, j’ai laissé agir pendant plus d’une semaine, mais apparemment pas d’effet, les pailles étaient toujours là. Je m’attendais à ce que la paille soit carbonisée ou pour le moins fragilisée et qu’elle tomberait en poussières, ce ne fut pas le cas, malgré des trempages de plus d’une semaine. Feutre Mes tests de lavage m’ont incitée à feutrer certaines laines. Préparation d’une écharpe en feutre, laine de brebis Thones et Marthod, pour Gletterens Feutre encore entrain de sécher, pour Gletterens D’autres n’ont absolument pas voulu feutrer shropshire, je les ai préparées pour le filage, certaines ont été teintes chez Gérard. Ces laines n’ont pas voulu feutrer, malgré mon acharnement, je les tricoterai à Gletterens, elles ont juste eu le temps de sécher avant mon départ Autres techniques Suite à la rencontre de Grégory, le constructeur de huttes kanak, je me suis plus intéressée à la vannerie, technique probablement ancêtre des textiles. Poursuite de Gletterens l’an dernier Matières premières non touchées avant Gletterens l’an dernier Soie, lin, chanvre… Avant de venir en Suisse, je n’avais pas pu tester ces matières si renommées. Depuis, grâce à mes amis bronzier, j’ai pu essayer de les filer et j’ai même osé les travailler. Laine teinte à la cochenille avec filaments de soie, une autre nouveauté pour Gletterens Lapin angora Il y a longtemps, j’avais un peu testé les fibres de mes lapins à Mamiña, mais j’en avais si peu que c’était comme si j’en avais pas eu. Avec Monique, nous sommes allées voir un producteur de fibres d’alpaga et de lapin angora. Ce lapin angora est si poilu qu’on le devine à peine, de belles fibres pour Gletterens Préparation de feutre, laine de Thones et Marhord, soie et angora, pour Gletterens Ecoprint pour Gletterens Test d’autres plantes en ecoprint pour Gletterens Depuis, mon arrivée en France, j’ai d’abord accumulé des toiles à teindre draps et vieux vêtements, mais aussi toiles de soie. Puis, chez Monique et chez Gérard, j’ai eu l’occasion de partager cette technique. Nouveaux ecoprint pour Gletterens Autres supports À Falaise, j’ai acheté et testé des écharpes en laine fine, une toile de matelas et une toile légère de soie. Ecoprint sur écharpe en laine fine Ecoprint sur soie, je diviserai cette toile en 4 écharpes et un grand carré que je terminerai une fois arrivée à Gletterens Je viens de découper la toile à matelas teinte en ecoprint chez Monique, de futurs sacs pour Gletterens Filage pour Gletterens J’ai filé au rouet pendant près de 4 mois, chez Aline. J’ai donc pu tester plusieurs variétés de laines et dans mes temps libres testés les soies, chanvre et autre lin que j’avais ramenés de Suisse. Peu de temps avant mon départ pour Gletterens, j’ai reçu un paquet de fibres de bison, cadeau d’Éric d’Archeoshop, Je me suis dépêchée de tester ces fibres, d’abord seules, mais elles sont assez courtes, puis mélangées à de la laine de mouton sale. Là, cela se filait un peu plus facilement. Nouvelle expérience sympathique. Essai de filage de la fibre de bison d’Éric, seule, pour Gletterens Cette fibre n’est pas très facile à filer seule, comme c’est le cas pour beaucoup de fibres difficiles à travailler, je l’ai mélangée avec de la laine de mouton, cela améliore la cohésion du fil. Début de filage, bison et laine pour Gletterens Voici, les deux produits finaux après retors. Voici deux échantillons pour Éric, je les lui donnerai quand il arrivera à Gletterens Filets Lors de ma visite au Latenium à Neuchatel, l’an dernier, j’ai vu un autre outil ancien pour les filets, à tester. Je ne me suis pas encore fait cet outil, je pensais le faire à Gletterens, mais je n’en ai pas eu le temps Après le Rassemblement Préhistorique à Gletterens, l’an dernier, je suis allée visiter le Latenium, j’y ai découvert cet outil à tisser des filets Arrivée à Gletterens en avance Arrivée le 14 juillet Voyage sans encombre, un grand merci pour Gérard qui m’a accompagné jusqu’au train à la Gare de Lyon. Des Suisses inconnus m’ont beaucoup aidé avec les bagages au changement de train à Lausanne. Seul mon petit charriot m’a lâchée juste en arrivant à Gletterens, mais c’est sans doute réparable. Avec surprise, je découvre l’inondation. Par la suite, le petit supermarché fermera pendant 3 jours de crainte des coupures de courant dues au débordement du Lac de Neuchatel. Tous les lacs de la région ont largement débordés. Je devais repartir en laissant l’essentiel des bagages pour revenir quelques jours avant le Rassemblement Préhistorique, mais on a eu pitié de moi, ma tente n’était pas adaptée à la météo du moment. On m’a dit de m’installer dans un des abris préhistoriques qui était parfaitement sec. Du 15 au 19 juillet Coutures des ourlets sur les écharpes en soie, j’ai tenu à le faire avec des files de soie, ma soie était très emmêlée et j’ai passé beaucoup de temps avec cela. Préparation des ourlets des pièces de soie en ecoprint, à Gletterens Finition au crochet des pìeces d’ecoprint, à Gletterens en préparation des Rencontres Préhistoriques En outre, j’ai aussi raccommodé avec de la soie les petits trous des bouffettes sur les sacs en toile de matelas écoprintés. Pour les sacs, il me reste à faire les lanières que je tresserai avec du lin et du chanvre que j’ai filé au fuseau. Ce sera solide. Une petite touche de kintsugi sur ces sacs en toile de matelas, du nouveau pour Gletterens Préparation de nouveaux fuseaux compatibles néolithiques. Reproduction d’un fuseau trouvé dans une tombe à La Ligua visible au Musée de La Ligua. Là-bas, on m’avait dit qu’il n’avait certainement pas du être utilisé, que ce devait être une miniature. En effet, il était constitué d’un simple bâtonnet et d’une petite huître percée au centre. Petit fuseau à coquillage semblables à ceux vus au Musée de La Ligua Chili à côté d’un fuseau traditionnel péruvien Les amis de Gletterens m’ont aidé, ils m’ont fourni un petit coquillage, Tatiana l’a percé en frottant l’extérieur d’abord sur une pierre à polir, puis avec un poinçon en silex elle a préparé le trou à l’intérieur, puis elle l’a terminé à la vrille préhistorique. J’ai trouvé une baguette, je l’ai tout de suite testé avec de la laine mouton. Cela fonctionne bien, il est très léger et peut filer très fin, seulement on ne peut pas produire de grosses bobine avec. Fabrication d’un fuseau Maya à partir des matériaux du bord. Finition d’autres fuseaux Maya avec des perles ajustées avec une colle néolithique à base de brai de bouleau. Fuseau dit “maya”, recontitution archéocompatible à Gletterens 20 juillet Pour le Rassemblement Préhistorique, il faut dans la mesure du possible utiliser du matériel qui ne soit pas anachronique. Et nous manquons de casseroles, il va falloir en faire en argile. Préparation de l’argile À Gletterens, il y a un tas d’argile qui sert pour le torchis des murs des maisons, elle doit être bonne, mais elle a été envahie par les racines des arbres et quelques ronces. Tas d’argile qui tend à se rapprocher des conditions préhistoriques, la pelle, les bâches et le sac en plastique sont anachroniques mais n’ont pas encore disparu de Gletterens J’en ramasse un paquet dans un sac poubelle. D’abord, je l’égraine dans un seau d’eau. Puis, je malaxe bien le résultat, il reste encore beaucoup de radicelles. Enfin, je vais essayer de la tamiser. Puis je la laisse décanter dans un bac en espérant qu’elle sèche. Heureusement, il fait beau et chaud avec un peu de vent. J’essaie d’éliminer les quelques centimètres d’eau qui surnage. Tentative de préparation de l’argile à Gletter Le matin, au petit déjeuner, j’ai la visite d’une petite mésange charbonnière très entreprenante. D’abord, elle me picore les mains, puis elle saute sur mes genoux, s’accroche à mon pull, grimpe sur mon épaule et enfin sur ma tête. Lors de la visite du lendemain, elle se pose sur ma tasse de chocolat, puis va picorer ma tartine… Même les mésanges sont spéciales à Gletterens 21 juillet Je vais chercher un nouveau seau d’argile le matin. Cette fois-ci, je fais plus simple et rapide. Je rajoute l’eau dans le seau. Puis le soir, je malaxe, j’enlève à la main les grosses racines et je tamise deux fois. Je laisse décanter la nuit. 22 juillet D’abord, j’élimine l’eau qui surnage dans les deux récipients. Le premier est déjà plus consistant. Bac d’argile qui s’assèche à Gletterens Normalement, j’aurai du aller chercher du sable fin pour amaigrir une partie de cette terre, mais elle est déjà très sablonneuse. Puis, dès que la terre aura une bonne consistance je la battrai pour éliminer les bulles d’air. Enfin, j’essaierai de faire quelques perles et fusaïoles, avant d’essayer de faire des casseroles. De toute manière, la quantité préparée est sans doute insuffisante. Et il faut laisser le temps à la terre de sécher avant de la cuire. Fusaïoles et perles qui sèchent à Gletterens Donc, aujourd’hui, la terre sèche tranquillement. Je suis allée récolter des orties pour refaire des essais. Doris m’a gentiment indiqué ce qu’elle avait fait l’an dernier RécolteEnlever les feuillesFaire des bottes et les mettre à sécherUne fois sèches, il faut les mettre à rouirUne fois rouies, il faut les refaire sécherPuis, il faudra les battre pour récupérer les fibres à filer J’ai récupéré les feuilles pour la teinture. Belles orties de Gletterens D’autre part, j’ai commencé à récolter des graines de cornouiller sanguin et de bourdaine qui font partie des fameuses “Graines d’Avignon” que je n’ai pas encore testées. De gauche à droite, plantain, feuilles d’orties, graines provenant des haies du Village Lacustre de Gletterens. De quoi commencer à teindre pour ls Rassemblement Préhistorique, pour le moment cela donne un peu de vie à la Maison du Feu Puis, j’ai avancé sur le poncho entouré de filet. J’avais déjà fait deux côtés, il m’en restait deux autres. J’en suis à la moitié du troisième côté. Bordures au filet, avec une navette fine pour ce poncho spécial Gletterens 23 juillet Nouvelle récolte d’orties, il y en a de très grandes. Préparation après quelques heures de séchage, elles piquent un peu moins. Je voudrais les photographier à la loupe. C’est vrai que cela pique, mais on finit par oublier et cela fait du bien aux articulations, je dors mieux la nuit… Effeuillage des orties avant de les mettre à rouir, à Gletterens J’avance sur le filet de bord du poncho, je viens d’attaquer le 4ème côté. L’argile sèche petit à petit, premier essai de perle. Gletterens, l’argile commence à prendre de la consistance, traces de gouttes de pluie Tressage d’une lanière à 5 fils de lin et soie pour 1 sac ecoprint sur toile à matelas. Gletterens, tresse à 5 brins de lin pour un sac en toile de matelas 24 juillet Petite visite à la déchetterie pour chercher de la ferraille pour la soupe de clous et de vieilles marmites pour la teinture. En effet, ma marmite archéocompatible ne sera certainement pas prête à temps pour les Rencontres Préhistoriques, la semaine prochaine. Les déchetteries sont une source d’approvisionnement très riche en Suisse. Disparition insolite de l’argile encore mouillée entre 6h30 et 9h00. Donc, préparation d’argile nouvelle. Couture de la lanière sur le sac, elle était trop fine, je l’ai agrémentée de 2 rangs de crochet de chaque côté. Couture des tresses sur les sacs ecoprint à Gletterens Tressage d’une lanière à 8 fils de chanvre que j’ai du retordre auparavant. Pour la même longueur de fil, elle était plus courte et beaucoup plus longue à tresser. Elle est très douce au toucher. 25 juillet J’ai tamisé et laisser reposer l’argile qui trempe depuis la veille. Tressage d’une autre lanière, cette fois-ci combinaison de chanvre et lin-soie. Le résultat me plaît, mais c’est très long. 26 juillet Tamisage de l’argile Nouvelle tresse á 8 huit brins et une autre à 10 est presque finie. J’avance sur le filet du bord du poncho, il ne me manque que 3 rangs. Les mésanges viennent visiter l’abri préhistorique, elles sont vraiment très curieuses. Leur visite me met de bonne humeur le matin. 27 juillet Je viens de m’installer dehors pour taper ce texte. Les mésanges viennent manger les miettes, se promènent sur le clavier, elles sont si légères qu’elles ne tapent pas de texte incongru. Puis, elles me picorent les pieds. J’ai fini les tresses pour les sacs en ecoprint. Elles m’auront pris plusieurs jours. Comme, j’ai fini le poncho entouré de filets., j’ai commencé la ceinture en filet. Démarrage d’une ceinture en filet pour le poncho, à Gletterens Arrivée de Gregory, je suis contente qu’il ait pu venir, je pense que ce sera une bonne expérience. 28 juillet Nouvelles visites des mésanges affamées par la pluie. D’abord, j’ai cousu toutes les lanières des sacs ecoprint, Je suis contente, mais j’ai passé beaucoup de temps dessus. Puis, j’ai rangé les bacs d’argile sous clef, car elle est presque assez sèche. Enfin, j’ai récupéré les écorces de cornouillers et de noisetiers que Gregory a coupées pour faire le châssis pour le tannage de la peau de bison. Elles me serviront pour teindre. La texture du bois de cornouiller est très belle. À Gletterens, je vais aussi teindre avec des déchets, ces écorces me seront très utiles 29 juillet Poursuite de la ceinture en filet. J’en aurai pour un bon moment, elle n’est pas large, mais c’est très long. Pour Gletterens, filet à mailles fines Enfin, j’ai fini le dernier sac, je peux passer à d’autres taches. Moulage d’un grand bol avec de l’argile que m’avait amenée Doris, j’espère qu’il se démoulera sans problème, pour le moment il sèche dans l’abri préhistorique. Bol moulé en argile, il va partir sécher tranquillement J’ai encore fait deux fusaïoles et quelques perles. Fusaïoles et perles en argile J’ai testé la terre que j’ai tamisée, car elle commence à sécher. Elle se fendille quand on la modèle. Il paraît qu’il faut battre cette terre. Je ramasse tous les jours de nombreuses feuilles de peupliers attaquées par un insecte qui provoque une boursoufflure sur la tige. C’est intéressant en teinture, car ces boules dues à un parasite concentrent les tanins. Feuilles de peuplier atteintes par un parasite 30 juillet Récolte de petits pois sauvages, dans le jardin. Il fallait le faire car les gousses commençaient à s’ouvrir et les graines se perdaient. Petits pois provenant de semences anciennes cultivés ici, à Gletterens Ramassage d’une grosse botte d’orties Le soir arrivée des premiers participants au Rassemblement Préhistorique Andreas – tannage et pièges, il est chimiste, Dominique – tannage à la cervelle est aussi chimiste, Eric – silex, flûte, créateur d’ puis François et trois amis. Grosse déception Pierre le Frondeur n’a pas pu venir. Fin de soirée très agréable avec concert folk celtique… Filature de poils de lapin angora, fibre courte qui vole mais feutre aussi avec facilité. Demain commencent le nouveau Rassemblement Préhistorique!!! Nous sommes prêts, la suite vient dans un prochain article. Gletterens 2022 Nous espérons tous pouvoir nous revoir l’an prochain à Gletterens. /// Matelas de laine à sa mesure /// —- Encore en cours de rédaction — Nouvel article du 29 Mai 2021 — Mis à jour le 21 Juin 2021 — Prochain article – Alpaga et autres camélidés Organisons donc des ateliers! C’est facile – +33 7 69 905 352 Les matelas de laine étaient traditionnels autrefois, ils doivent être refaits régulièrement. Heureusement, il y a encore des gens comme Cécile qui savent encore les refaire. Il faut maintenir les traditions. Car, certains y reviennent pour des raisons de santé. Découvrons donc la réfection d’un matelas de laine. J’ai fait l’expérience de filer de la laine de matelas, quand j’apprenais à filer… C’est plutôt difficile à travailler. Je ne savais pas à l’époque que j’aurais l’occasion de voir comment on refait un matelas de laine. Les matelas de laine, je ne sais pas faire Un jour, mon père m’a reprocher de trop parler de moi. Cette fois-ci, je vais parler surtout d’une amie. Les matelas ne rentrent pas directement dans mes champs de recherches, mais ils utilisent des fibres. En outre, je suis sûre que cette expérience me sera utile. Un peu d’histoire des matelas Á nouvel article, nouvelle recherche d’informations sur le sujet. Comme les textiles et la plupart des matières organiques, les systèmes de couchage ne laissent que peu de traces. Malheureusement, je n’ai trouvé que peu de documentation. Lors de mes recherches sur Hal, auquel j’ai recours assez régulièrement, je suis tombée sur cette photo d’un détail d’un tombeau de Palmyre, montrant un matelas. Tour de Kithôt détail du matelas de la klinè Palmyre, Syrie Un certain nombre de civilisations n’ont accordé que peu d’intérêt au confort. Cela semble notamment être le cas en Asie et en Afrique. Monique raconte que dans sa jeunesse, les matelassiers faisaient le tour des fermes chaque année et s’installaient pour le temps de refaire tous les matelas demandés, les familles étaient nombreuses… Différentes matières De nombreuses matières végétales ont été mises à contribution selon les pays balles de pailles de blé, feuilles de maïs, kapok, fibres de coco… On m’a aussi parlé de matelas en fibre de lama, à Mamiña, qui ont malheureusement été jetés à la décharge… Autrefois, les moutons produisaient de la laine et on s’en réjouissait. Maintenant, ils continuent à en produire, mais on essaie d’éviter cette production naturelle. Le coût de la tonte annuelle et parfois même semestrielle est plus élevé que la valeur de la laine brute sur le marché. Valoriser un “déchet” Cette manne est devenue pour beaucoup de producteurs ovins un déchet, une charge dont il est difficile de se débarrasser. Certains éleveurs s’en débarrassent en essayant de la brûler, or la laine brûle très mal. Pourtant, il y a de nombreuses solutions pour valoriser cette matière première feutre, isolation,paillage sur les cultures,filature et tissage pour les laines de meilleures qualités… Conclusion, les moutons à bonne laine deviennent de plus en plus rares. Elle devient de plus en plus courte et souvent rêche et grossière, donc moins valorisable en filature. Quel dommage. Au Chili, de nombreux petits agriculteurs éliminent leurs brebis rustiques traditionnelles à belle laine, souvent de couleur grise ou noire, recherchée par les artisans et les remplacent par des brebis sans laine sous le ventre et à laine courte. Cela me semble une vision à très court terme. Ce matelas de laine de deux places utilise environ 26 kg de matières premières dont un quart de crin, soit la toison d’au moins 8 ou 9 moutons. Peu importe que la laine provienne d’un bélier ou d’une race à laine rêche. Pour cette utilisation, on est moins regardant que pour la filature. Il est tout de même recommandé de prendre les laines du dos qui sont les plus longues. Pourquoi refaire un matelas de laine? Matelas de laine avant sa réfection Pour maintenir les traditions Pour beaucoup, les matelas de laine et leur régulière réfection font partie des souvenirs d’enfance. En outre, il est bon de maintenir certaines traditions… Pour des raisons de santé Si certains peuvent être allergiques à la laine, d’autres sont allergiques aux matelas à base de pétrole. Au local de mon ami Angel, Rincón de Angel, nous avons plus d’une fois vendu de la laine de mouton lavée pour refaire un matelas d’enfant ou des oreillers pour la grand-mère. Pour des raisons écologiques aussi Les matelas en mousse sont difficilement recyclables comme l’explique Wikipedia et partent le plus souvent encombrer les décharges. En revanche, un matelas de laine, couvert d’une toile en coton cousue avec des fils de lin est complètement biodégradable. La laine peut être réutilisée plusieurs fois après cardage. Quand elle arrive en bout de course elle peut terminer en paillage sur des cultures, en les protégeant de la sécheresse. C’est au moins aussi efficace que le BRF. Je l’avais fait à petite échelle avec des déchets de cardage pour filer, à Mamiña. À Mamiña, en plein désert d’Atacama, j’avais planté un pied de menthe, entouré de déchets de laine, je suis partie en voyage pendant trois mois, personne n’arrosé. Mais quand je suis revenue, la menthe était la plante qui avait le mieux survécu. La toile est toujours un peu trouée, à cause des bouffettes petits pompons, mais je pense la recycler tout de même, car sa texture est belle. Assistant de configuration Toile de matelas de laine Pour utiliser d’anciens lits hors standard Dans une société aussi standardisée que la nôtre, un certain nombre de literies ne peuvent plus trouver de matelas. Refaire un matelas de laine permet de l’adapter à des mesures qui sortent de l’ordinaire, du standard, de la norme actuelle. Monique a fait l’inventaire des matelas hérités de ses parents, il semble qu’il n’y en avait pas deux aux mêmes dimensions. Cécile a donc tenu compte des mesures nécessaires pour préparer les toiles de ce matelas. Qui est Cécile, la tapissière idéale pour ce matelas de laine? Cécile est voisine et amie de Monique depuis plus de 30 ans. Heureusement pour elle, Cécile ne fait pas que des matelas de laine… Je vous invite à visiter son facebook où vous pourrez découvrir la variété de meubles qu’elle sait restaurer, recycler et revaloriser. Dans on atelier, il y aussi un atelier de peintre… Voici les coordonnées de Cécile Ainsi, elle propose des restaurations créatives de sièges qui changent d’allure. Chaise créativement restaurée par Cécile En outre, pour perpétuer les traditions de son métier, elle donne des cours. Cécile carde la laine Comment refait-on un matelas de laine? D’abord Cécile à pris les mesures du nouveau matelas. Puis, elle a préparé les toiles avec leurs ourlets et les indications de positionnement des gros bourrelets et des bouffettes. Elle a aussi préparé des poignées bien pratiques qu’elle coudra en dernier. Les préparatifs pour les matelas de laine Les clayettes Cécile, m’avait prêté des clayettes pour sécher la laine, mais elles ont disparu. Gérard, chez qui j’étais avant de retourner à Falaise chez Monique pour la réfection du matelas de laine, les a refaite en mieux. Maintenant, leurs petites pattes se replient. Clayette pour sécher la laine avec pattes rétractiles, ce qui permet un gain de place. Cependant, elles n’ont pas été nécessaires, car la laine venait en quantité suffisante et était très propre. Il n’y a donc pas eu besoin de la laver. Clayette en position d’usage Le dépeçage du vieux matelas de laine Avant l’arrivée de Cécile, avec Monique nous avons descendu un premier grand matelas. Alors nous avons décousu et défait tous les bourrelets de la toile pour libérer la laine qui sera réutilisée. Elle est bien blanche ce qui n’a pas d’importance pour l’intérieur d’un matelas, elle est bien propre, peu de débris végétaux, pas de fibres synthétiques mélangées… Pour avancer le travail de Cécile, nous décousons le matelas qui fournira la laine Je la trouve un peu rêche et courte pour la filer, mais ce n’est pas le but. Matelas de laine éventré Le montage de la table de travail Cécile est arrivée, elle a vite déchargé tout son matériel de travail. Puis, elle a organisé son plan de travail, la table où elle installera la première toile. Table pour refaire un matelas de laine. Ce système démontable est très ingénieux. La pesée de la laine Puis on pèse la laine, pour arriver aux 21 kg de laine et aux 5 kg de crins prévus pour ce matelas. Pesage des matériaux pour ce matelas de laine La pesée de la laine permet aussi de répartir les quantités de fibres pour chaque couche. Comme il manquait 2,5 kg de laine, nous avons ouvert un autre petit matelas pour la récupérer. Mise en place de la toile du matelas de laine Puis, Cécile installe la première toile sur son plan de travail. Cette étape doit être exécutée avec minutie. Première toile de ce matelas de laine Le cardage de la laine Quelle que soit la provenance de la laine, elle doit être propre c’est déjà le cas et cardée pour défaire les paquets qui s’étaient formés lors de l’usage du matelas. La laine doit être bien cardée pour un bon matelas Lâ, on n’a passé la laine qu’une seule fois dans la cardeuse. C’était suffisant. Moi, pour filer, je l’aurais passée plusieurs fois. Mais, d’habitude, le passage en cardeuse doit éliminer des débris végétaux absents ici. Étape par étape Donc, on carde d’abord la laine de la première couche. Les différentes couches sont cardées au fur et à mesure. Disposition de la première couche du matelas de laine La cardeuse est pourvue de clous féroces, il convient de faire attention de ne pas se faire attraper la main qui alimente le système en laine par cette mâchoire acérée. La mise en place de la première couche de laine Une fois toute la première couche de laine cardée, Cécile la répartit par étape sur la toile. Cela suppose aussi des temps d’observation pour repérer les éventuels défauts et les arranger avant qu’il ne soit trop tard. Cécile ajuste la première couche de ce matelas de laine. C’est une étape délicate. Du crin pour ce matelas de laine Le matelas d’origine n’avait pas de crin. Cependant, Cécile vient de m’expliquer que “le crin donne de la fermeté et évite le tassement trop rapide de la laine à l’endroit du corps allongé” . Ce n’est donc certainement pas par économie, au contraire car la laine était recyclé et le crin un apport, ici. Pour un bon résultat, on ne joue pas à l’économie. Le cardage du crin Comme le crin venait compacté dans son emballage, il doit donc aussi être cardé avant d’être mis en place. Cardage du crin La mise en place du crin Une fois cardé le crin, Cécile le met en place au-dessus de la première couche de laine. Début de la mise en place de la couche de crin du matelas de laine. Peu à peu, Cécile met en place le crin. La couche de crin est presque finie pour ce matelas de laine. Cécile va bientôt pouvoir ajuster cette couche, avec la même attention que pour la précédente. Deuxième couche de laine Après la mise en place du crin, vient la deuxième couche de laine que l’on vient de carder à son tour. Voici le commencement de la mise en place de la laine nouvellement cardé de la troisième couche de ce matelas de laine. Toutes ces étapes de répartition de couches de fibres doivent être faites avec beaucoup de minutie pour éviter les trous et les bosses qui ne pourront pas être rattrapés par la suite et ne feront que s’aggraver à l’usage du matelas. Je comprends bien ces difficultés Car, je pourrais les comparer à la répartition des couches de laine pour le feutre. Quand on travaille avec du tops laine en ruban, produit intermédiaire lors de la filature industrielle, souvent utilisé pour le feutrage artisanal, ce n’est pas trop difficile. Ces rubans de tops prêts à être feutrés sont facile à travailler disponible chez Rincón de Angel, à Puerto Montt, Chili. Quand on travaille avec de la laine préparée à la main, les trous et les bosses apparaissent au feutrage… Il est difficile de reboucher les trous et d’éliminer les bosses, d’autant que ces inégalités réduisent la solidité de la pièce. Pose de la deuxième toile Enfin, vient le moment crucial de la pose de la deuxième toile, sans bousculer le précieux sandwich géant. Préparation aux coutures Les coutures du matelas de laine Ces étapes non seulement exige de la précision, mais aussi de la force. Union des deux toiles L’union des deux toiles commencent par l’insertion de grosses épingles qui maintiendront les toiles jusqu’à la fin de la couture. Mise en place des houzeaux Ces grosses épingles appelées houzeaux m’ont beaucoup plu. Je m’en suis achetée une boîte, je pense les utiliser bien différemment. Voici une boîte d’houzeaux et à côté deux grandes aiguilles que j’avais achetées auparavant. Alors, la mise en place de ces houseaux requière de la force car la toile est solide et très tendue par las couches de laine. Cécile en met tout autour du matelas pour que la laine ne s’échappe pas. Mise en place des houzeaux, étape importante avant la couture. Attention aux doigts Après la mise en place des houzeaux, Cécile commence la couture avec un fil de lin très solide. Alors, elle doit protéger ses mains avec des sortes de gants en cuir qui lui permettent de pousser l’aiguille avec la paume de la main. Cette couture est longue car les points doivent être assez serrés et chaque point est une lutte contre la résistance du rembourrage. Détail, houzeaux mis en place. Malgré toute son attention, il lui est arrivé plusieurs fois de se piquer les doigts. Cécile à mis des gants en cuir pour protéger ses mains lors de la couture, Détail de la couture Pour chaque type de couture, Cécile utilise des aiguilles différentes, des droites, des très longues, des semi-circulaires. Tous ces outils ont des noms traditionnels bien précis qui constituent la langue de l’artisan. Il serait dommage que ces vocabulaires adaptés soient oubliés. L’utilisation de périphrases n’apporte rien à la clarté du discours, bien au contraire. Voici une partie des outils qu’utilise Cécile, joliment disposés sur un matelas miniature, Mise en place des bouffettes Cette étape indispensable est une véritable épreuve de force et de précision. Cécile a même dû se faire aider par Monique. Il s’agit de mettre en place de petits pompons à des intervalles réguliers en perçant tout l’épaisseur du matelas. Le fil de lin très solide doit faire un aller-retour sur les points marqués sur la toile sur chacune des faces. Mouffette avant d’être cousue sur les deux faces du matelas de laine. La longueur des fils de lin sera ajustée à plusieurs reprise. Cécile prépare les fils de lin pour attacher les mouffettes. Pour cette opération délicate, Cécile utilise une grande aiguille de plus de 40 cm. Les lignes de bouffettes proches du bord sont les plus faciles à mettre en place, car elles sont plus accessibles. Mais, les mouffettes du milieu sont quasiment hors de portée. Dans ces conditions, il est plus difficile de planter l’aiguille verticalement pour atteindre précisément le point opposé alors invisible. La pression de la laine fait que si l’aiguille a dévié sa course, on ne peut pas la redresser. Il faut donc la relever et recommencer. Pliage des coins Une fois la couture principale terminée, Cécile replie les coins vers l’intérieur du matelas et les couds. Alors Cécile replie les coins vers l’intérieur et les couds. Les bourrelets Ils servent à renforcer le matelas en lui donnant sa forme et à empêcher que la laine se déplace à l’intérieur. Pour se guider, Cécile avait marqué les toiles. Les points sont plus espacés et sont regroupés. Voici la couture des bourrelets Une fois les bourrelets du tour du haut terminés, il faut retourner le matelas et recommencer avec la deuxième ligne de bourrelets. Après la première ligne de bourrelets, Cécile retourne le matelas et commence la seconde ligne. Finis les bourrelets, Cécile ajuste à nouveau les fils des mouffettes et coud des poignées bien utiles pour les déplacements et pour retourner le matelas. Mise en place et couture des poignées. Refaire un matelas de laine est un travail très physique Enfin terminé, le matelas de laine revient sur son sommier. Une fois fini, le matelas de laine prend le chemin de la chambre. Comme vous pouvez le constater, ce travail est très exigeant tant au niveau physique que de la précision et du tact nécessaires pour un bon résultat final. Recyclage de la toile de l’ancien matelas de laine J’ai trouvé la texture de la toile de l’ancien matelas très belle. Malgré les petits trous, j’ai décidé de la recycler. J’ai éliminé les bandes trouées correspondant aux coutures et aux bourrelets. Avec Monique, nous avons préparé un ecoprint. Voici, le résultat. Vu le système de pliage que nous avons utilisé pour faire tenir la pièce dans la casserole, certaines parties sont parfois plus belles sur l’envers. Alors, j’ai découpé la toile après rinçage en 6 morceaux, pour faire des sacs. Une robe en ecoprint pour Cécile Il y a longtemps, Cécile m’avait passé une de ses robes en lin blanc pour que je la teigne. Alos, avec Monique, nous l’avons traitée en ecoprint aussi. Conclusion Enfin, ce matelas n’a pas seulement pris un coup de jeune. Mais, il a gagné des poignées qui aideront lorsqu’il faudra le retourner ou le déplacer. En outre, il a été renforcé avec du crin, ce qui permet un usage plus long. Bien que cela puisse sembler long et complexe environ 4 jours de travail, aucune étape ne doit être éliminée pour un bon résultat. Refaire un matelas est un travail très physique, mais qui nécessite aussi de la patience et du tact pour bien répartir les matériaux car tout insuffisance ou excès de fibres dans certaines zones provoquerait rapidement des sensations désagréables pour l’usager. Voici un matelas recyclé… de bonnes nuits pour Monique. /// Filer comme au temps jadis? /// —- Encore en cours de rédaction de nouvelles photos vont arriver — Nouvel article du 21 Janvier 2021 — Mis à jour le 26 mai 2021 — Prochain article – Laver la laine ou Echarpe de A à ZOrganisons donc des ateliers! C’est facile – 07 69 905 352 Filer comme nos ancêtres, j’en suis encore loin. La finesse de leur travail m’impressionne toujours. Les vieilles habitudes de nos aïeux ont beaucoup à nous enseigner. Après plus de 15 ans de pratique, de patience et de nombreux voyages, il me semble que j’ai accumulé assez d’expériences pour pouvoir en partager. De nouveaux essais ne tarderont pas à arriver. Pourquoi filer? Quand on a des moutons, ce n’est pas encore mon cas, on doit les tondre au moins une fois l’an, parfois deux. Les camélidés se tondent soit tous les ans ou mieux tous les deux ans pour un poil plus long. En effet, ils ont trop chaud en été et la laine a tendance à se feutrer, se salir et se brûler au soleil. Cela la rend plus difficilement exploitable. Il vaut mieux les tondre avant la montée en graine des plantes qu’ils pâturent. En effet, certaines graines s’incrustent dans les toisons, cela ralentit la filature. D’autres graines peuvent être très piquantes lors du nettoyage de la toison et peuvent même blesser les doigts lors de la filature. De plus, elles doivent irriter les moutons. Il n’y a pas que la laine de mouton que l’on peut filer. Tous les poils longs et souples peuvent être exploités. Certaines plantes de nos jardins telles que les orties, les mauves, les roses trémières peuvent fournir des fibres intéressantes. Le liber de certains arbres étaient exploités de la Préhistoire au Moyen-Âge, tel celui du tilleul, du chêne, de l’aulne… La filature de la laine n’est bien sûr pas obligatoire, on peut la crocheter seulement cardée, on peut la feutrer… Pour faire ce bonnet, je n’ai pas eu besoin de filer la laine, j’ai seulement préparé un cordon légèrement tordu Mais une laine filée, prête à l’emploi ouvre de plus vastes champs à l’imagination, Comment commencer à filer? Il ne faut pas avoir peur, ce n’est pas difficile, beaucoup de gens ont appris quand ils étaient enfants. Moi, j’ai commencé à l’âge de 45 ans. Il suffit d’en avoir envie. Chacun à sa main, comme pour la cuisine, il suffit d’y prendre goût. A Puerto Montt, les fileuses qui travaillent pour mon ami de Rincón de Angel reconnaissent leur laine parmi des dizaines d’autres pourtant très semblables. C’est tellement agréable de travailler avec son propre fil… Quelles fibres choisir? Il y a beaucoup à dire sur les différentes fibres bien connues, ou parfois oubliées. J’ai déjà consacré un article aux fibres. Je vais d’ailleurs le compléter prochainement. Dans celui-ci, je vais me concentrer sur la laine. On pourrait y consacrer des centaines d’articles. Laver la laine ou pas avant? Dans cet article, je vais beaucoup commenter un documentaire de Youtube, du Museo Las Lilas de Areco, en Argentine qui donnent de précieuses informations. Pour ceux qui ne comprennent pas l’espagnol, je vais traduire l’essentiel des commentaires. Cela ne vous dispense pas de le regarder, car vers la 30ème minute, il fait une démonstration surprenante de sa méthode de lavage de la laine qui doit être compréhensible même si on ne parle pas espagnol. Carder ou peigner avant de filer Peigner la laine Pour cela, il faut des fibres longues. Le résultat doit être bien sûr meilleur. Je ne l’ai pas encore fait. Il faudrait peut-être que j’aille faire un tour chez les spécialistes, en Angleterre. Carder à la main C’est le plus simple. Nous rêvons tous de voir tomber les poussières, brindilles et autres déchets partir comme par miracle. Mais, il est difficile de passer outre ce travail. Nous avons deux options. Ma pratique habituelle, sans outils J’étire simplement la laine en arrachant ce qui gênerait à la filature. J’enroule cette mèche dite de carde assez grossière sur une main. Quand j’ai une assez grosse boule, je la reprends en l’étirant et en l’enroulant de nouveau jusqu’à obtenir une mèche de la grosseur souhaitée, la plus régulière et propre possible. À chaque passage, des déchets tombent, la laine s’aligne mieux et se tord légèrement ce qui aide à la filature. Quand on a obtenu la grosseur désirée de la mèche de carde, on l’enroule de nouveau, mais autour de la main ouverte, de façon à pouvoir passer le rouleau autour du poignet. Cela peut être fait aussi bien avec de la laine propre que sale. Début du cardage Laine cardée à la main, bonne à filer Carder à la main ne veut pas dire que le résultat ne peut pas prétendre obtenir des fils de qualité, même en partant de laine brute. Je peux filer ces fibres d’alpaga á partir de la toison brute de tonte aprés un simple cardage á la main. Avec un peu plus de patience, on peut en faire autant avec la laine de brebis. Avec planches à carder Cela me semble plus fatigant, la laine doit être plutôt propre, sinon les planches à carder se salissent très vite, cela devient contre-productif. On trouve sur le marché d’Otavalo Équateur ou sur internet des planches à carder, telles qu’on les voit sur les sites américains. Chez mes amis Ivan et Narcisa à Machachi, Équateur, j’essaie les planches à carder que j’avais achetées à Otavalo C’est très fatigant, cela ne permet donc pas de préparer de grandes quantités de laine, encore moins de laine sale. Si vous avez envie de faire l’essai à moindre coût, vous pouvez vous procurer au supermarché deux brosses à chiens, mieux vaut choisir le plus grand modèle. Cet ensemble de peignes et brosse m’a coûté environ 3 euros. Cardage à la machine Cardeuse manuelle J’ai eu l’occasion de tester des cardeuse manuelles. Elles sont certainement très pratiques pour carder des poils de camélidés qui ont très peu de graisse, de lanoline et dont les impuretés tombent facilement. Mais, cela se garde très bien à la main aussi. À l’instar des machines à carder industrielles, machines à carder habituelles qu’elles soient électriques ou manuelles ont des picots métalliques très courts environ 1 cm. D’après mon expérience, cela n’est pas suffisant pour démêler les laines de mouton lavées qui ont souvent un peu feutré. Attention! Il ne faut pas passer de laine de mouton sale. En fin de compte, ce sont des machines pour mélanger de couleurs d’alpaga ou des rubans de tops. Elles sont plutôt orientée pour une filature artistique. Il ne faut pas oublier que ces machines sont manuelles et il faut tourner la manivelle, plus la machine est grand, plus c’est lourd. Les machines de 20 cm de large sont suffisantes. Cette cardeuse manuelle transforme la laine en une nappe prête à filer ou feutrer. Cardeuse de tapissier J’ai eu l’occasion d’en essayer une, quand j’étais chez Biolab Maraîchage. Essai de cardage de laine d’alpaga pleine de paille avec une cardeuse de tapissier Il en existe une variante moins encombrante et encore moins efficace. Je l’ai aussi testée à Calama, au Nord du Chili. C’est une fausse bonne idée. Il s’agit d’une caisse en bois peu profonde dont le fond est tapissé de clous de 4 ou 5 cm de hauteur, séparés de 4 cm chacun. Il manque une des planches de côté ce qui permet à un couvercle lui aussi hérissé de clous décalés par rapport à ceux du fond de la caisse. Ces appareils ont pour défaut de ne pas aligner les fibres et surtout de casser les plus fragiles. Ce n’est pas grave pour un matelas, mais c’est dommage pour la filature. Cardeuse électrique Chez “Rincón de Angel”, nous en avons eu une grande, de 60 cm de large. Les limites sont les mêmes que pour les cardeuses à tambours décrites plus haut. Elles se bloquent très facilement. L’intérêt est qu’on obtenait de grandes planches 60 cm x 60 cm prêtes à feutrer Cette nappe de laine cardée blanche a été teinte avec des teintures chimiques, on peut la feutrer ou la filer ce qui donnerait une laine aux couleurs changeantes. Nous en avons eu une à la vente, de 20 cm de large, plus efficace, elle avait de plus grands picots, un peu plus espacés. Cette machine à carder manuelle correspond mieux aux nécessités des clientes de Rincón de Angel. Elles veulent préparer leur laines plus vite pour pouvoir les filer ensuite. Il y en aussi des électriques qui ressemblent beaucoup à ce modèle. Voici la version électrique. Pour toutes ces machines à tambour, il faut faire attention avec ses doigts. D’autre part, il faut éviter à tout prix que la laine aille s’enrouler autour des axes, sur les côtés des tambours. C’est difficile à enlever et cela bloque aussi la machine. Je vous conseille, si possible, de travailler ces machines avec un masque. Ce n’est pas à cause d’un certain virus trop publicitaire, mais parce que ce travail génère beaucoup, énormément de poussières et de petites fibres qui vont irriter les poumons qui ne peuvent pas les éliminer. Évitons donc des maladies professionnelles non reconnues et dont on se préoccupe moins que de ce fameux virus. Astuce “viking” La cardeuse électrique ne donnant pas vraiment satisfaction. Nous avons fabriqué un appareil inspiré des peignes à carder viking. Il s’agit en fait deux planches avec des clous de 4 cm tous les 3 cm. La planche du bas était fixée à un pilier, l’autre munie d’une sorte de poignée glissait dessus en étirant les fibres. C’était fatigant, mais efficaces, beaucoup mieux que les planches équatoriennes ou nord américaines et plus économique. Cet engin inspiré des Vikings m’a permis de récupérer beaucoup de laines qui ne passaient pas dans la cardeuse électrique, on pouvait ensuite les filer Une fois ainsi préparée, la laine passait beaucoup mieux dans la cardeuse électrique qui alignait encore mieux les fibres. Filer sec Filer la laine sèche vous paraît sans doute logique. Avec de la laine sale, il n’y a pas de difficulté, la lanoline la lubrifie. Si vous filer du tops, il est aussi lubrifié industriellement, avec des huiles d’ensimage, qu’il faudra penser à éliminer par un bon lavage avant teinture. Dans le cas oùla laine serait vraiment trop sale, on peut la rincer à l’eau froide, sans lessive. Cela peut faciliter le cardage. Je viens de le faire pour une laine de bonne qualité mais qui avait presque feutré sur le dos du mouton. J’ai tout de suite eu envie de filer la laine de ce jeune bélier. Et Gilles à eu la grande gentillesse de bien vouloir le tondre pour moi. J’ai donc rincé à deux eaux froides cette toison brute. Après cette étape, j’ai pu carder et filer facilement cette belle laine. Filer humide Si vous voulez obtenir des fils plus fins, plus lisses et plus tordus avec moins d’effort, filer humide est une bonne solution. Je l’ai découvert par hasard, lorsque je n’ai pas pu résister à l’idée d’essayer de filer de la laine que je venais de laver qui séchait. Je n’ai pas résisté à l’envie d’essayer de filer cette laine encore humide. C’était une bonne idée, elle se filait mieux. C’est beaucoup plus facile. J’en ai eu aussi la confirmation à lecture de livres sur les anciennes techniques de filature. Les laines prêtes à filer étaient gardées dans des pièces humides et fraîches. Souvent, elles étaient filées dans ces mêmes pièces. Cela entraînait souvent des problèmes de rhumatismes. Quand j’ai parlé de cela à une amie Aymara, elle m’a aussi dit qu’il était recommandé de filer humide les laines de chaîne qui doivent être plus solides. Je viens de passer 15 jours de Wwoofing chez Gilles Michaudel qui élève des moutons et produit du cidre à Cormes dans la Sarthe. Quand nous avons traversé le village ancien, il m’a expliqué que les vieilles maisons était construites avec un rez-de-chaussée semi enterré plus humide où étaient installés les métiers à tisser et tout le travail de laine et du lin. L’accès à la maison se faisait par un petit escalier sur la façade. Filer humide peut aussi limiter les problèmes d’électricité statique avec certaines fibres qui volent facilement. Que filaient nos ancêtres? Ils filaient toutes sortes de poils d’animaux, des cheveux humains et de nombreux végétaux. La variété des plantes à fibres exploitées étaient beaucoup plus grande que maintenant. Difficile à filer? Si comme moi, vous avez commencé à filer avec des laines provenant de matelas, beaucoup de limites sont déjà repoussées. Une de mes amies Aymara de Mamiña, m’a raconté qu’elle avait commencé vers l’âge de 6 ans avec les déchets de laines que sa mère éliminait quand elle filait. Rien ne se perdait. La torsion La torsion est ce qui donne la solidité à la laine et elle influe beaucoup sur la texture de la laine, je ne peux donc pas laisser de côté cet aspect de la filature. J’ai lu un livre d’archéologie où ils avaient analysé la force de torsion, le sens de celle-ci, le nombre de fils par centimètres, le type de chaîne et de trame… des textiles de 3 cimetières précolombiens de la région de San Pedro de Atacama, près de Calama, Nord du Chili. Dans le cimetière le plus ancien, les textiles étaient plus rustiques, moins soignés, essayaient d’imiter la fourrure il fait très froid dans le désert la nuit. Dans le cimetière intermédiaire, il y avait une très grande diversité de couleurs, naturelles des camélidés, mais aussi teintures végétales et animales cochenille avec des teintes très saturées. Même l’indigo était déjà présent. Là, il y avait aussi une très grande diversité de systèmes de torsion et de combinaison de fils, allant jusqu’à 5 ou 6 fils parfois retordus par paires pour arriver à un fil final composite. Au niveau du tissage et des dessins, aussi, tout était complexe et recherché. Enfin, dans le cimetière le plus récent. Tout s’était simplifié. La filature était beaucoup plus homogène. Les techniques de tissage variaient beaucoup moins. Bien que toujours maîtrisées, les couleurs n’apparaissaient plus que sur des bandes sur les cotés. Filer S ou Z A priori, le sens de filature, n’a pas d’importance. Mais, il faut toujours filer dans le même sens. Il n’y a donc pas de problème pour les gauchers. Filer torsion Z ou S. Source Wikipedia Pour retordre, on tord deux fils dans le sens inverse de la filature. Généralement, on tord vers la droite et retord vers la gauche. Cela semble plus simple. Mais, il y a des endroits où on pratique plutôt l’inverse. Dans certaines traditions, on file à gauche pour des textiles sacrés ou de sorcellerie, pour des portes-bonheurs… Pour certains textiles, la chaîne n’est pas filée dans le même sens que la trame, ce qui apportent certains effets. Forte ou pas Plus la torsion est forte, plus le fil est solide. Mais, si l’on tord de trop, le fil a tendance à s’enrouler sur lui-même. Ce fil est trop tordu, j’ai deux solution, soit filer en tordant moins, soit retordre avec une autre laine. je préfère la deuxième solution. C’est désagréable à travailler par la suite. Et, surtout, cela provoque que le textile terminé s’enroule sur lui-même. Il faut donc bien balancer le fil dès le départ, ou le retordre, ce qui le rééquilibre. Doubler ou retordre la laine Pour que le fil soit bien balancé et solide, il vaut souvent mieux le retordre deux fils en sens inverse. Cela empêche aussi que les tissages et tricots s’enroulent sur eux-mêmes. Il n’y a pas d’autres solutions, le fer à n’y peut rien ou pire risque de brûler les fibres. Donc, si l’on ne sait pas filer balancé, c’est-à-dire sans que la laine s’enroule sur elle-même, il vaut mieux la doubler ou la tripler. Cela redresse le fil, l’assoupli et le rend plus agréable. Bien sûr, ce allonge le temps passer à filer, car il faut filer le double pour la même longueur, et encore retordre. Cette opération est cependant plus rapide que la filature originale. En effet, les fils glissent sans que l’on doivent les contrôler autant et la force d’inertie des fils trop tordus aident au travail. Laine rééquilibrée par retorsion Filer des laines fantaisie Une fois que l’on sait filer, on peut créer ses propres laines fantaisie. Là, la créativité n’a plus de limite. Dans ce cas là, parfois, le fuseau laisse plus de liberté, car des parties irrégulières de laine ne risquent pas de se bloquer dans le trou d’entrée du rouet ou de s’accrocher sur les petits crochets guides de la broche en U. Quel outil choisir pour filer? Le fuseau Le fuseau est incontournable à mon avis. D’abord, pour son ancienneté. Les rouets les plus anciens en Europe datent du XIIIème siècle, et proviennent d’Orient, des Indes. Leur mise au point pour obtenir le type de rouet que l’on connaît actuellement datent du XVème siècle. Grande variété de modèles Il existe de nombreux types de fuseaux, suivant les régions, le genre de fibres à filer et la grosseur du fil final. Plus le fil voulu est fin plus le fuseau doit être léger. L’idéal est d’en avoir plusieurs, J’ai même vu un habitant de l’île Maillen en face de Puerto Montt, sud du Chili filer de la grosse laine avec un bâton de près de 2 cm d’épaisseur et 70 cm de long contre sa cuisse. J’ai aussi vu une femme filer très fin, en face d’un marché à Cajamarca nord du Pérou avec un simple fil de fer de 30 cm appuyé sur le sol. Facilité d’apprentissage En un quart d’heure, on peut savoir manier un fuseau. Après, tout vient avec l’expérience et la qualité de la fibre. En outre, on devrait enseigner à filer à tous les enfants à l’école, ce serait une excellente leçon de physique appliquée. En effet, l’usage d’un fuseau met en évidence de nombreuses lois de physique la résistance, plus une fibre est tordue, plus elle est solide,l’inertie, si l’on ne maintient pas le fuseau en mouvement, il repart en arrière,les forces centripètes et centrifuges. Que de science résumée dans un outil aussi ancien. Filer en marchant Un autre intérêt de l’usage d’un fuseau pour filer est qu’on peut le faire debout et en marchant. En effet, si le fuseau est assez léger et la fibre fine, comme c’est le cas de l’alpaga par exemple, c’est plus efficace et l’on peut ainsi profiter de temps de marche ou de files d’attente. Filer en marchant est agréable et efficace. Filer au rouet En cherchant plus d’informations sur les rouets, sur le site de la Bibliothèque Nationale de France BNF, je découvre un grand nombre d’oeuvres musicales dédiées aux rouets et de références littéraires. Cela indique son importance dans la vie quotidienne des siècles passés. Le rouet à pédale Il peut être plus difficile à manier, car il a parfois tendance à partir dans le sens opposé à celui désiré. Mais il suffit simplement de relancer la roue dans le bon sens et de maintenir un rythme régulier. On finit par s’y habituer. Pendant longtemps, chez mon ami du “Rincón de Angel“, je devais faire la démonstration des rouets électriques, alors que les clientes essayaient naturellement les rouets à pédale. En fin de compte, j’ai appris à filer avec ce type de rouet chez mes amis bronziers en Suisse. Maintenant, je le pratique aussi quotidiennement en wwoofing chez Aline, Les Fourrures d’Aline. Avec un peu de patience, on s’y fait. C’est tout de même beaucoup plus rapide que de filer au fuseau. Il est intéressant de noter que ce type de rouet permet de réguler la vitesse de filature à volonté en fonction de la qualité de la laine, ce qui est rarement le cas sur les rouets électriques qui peuvent paraître trop rapide au début et trop lent quand on a l’expérience. Cette possibilité de réguler la vitesse permet d’obtenir une laine plus régulière ou de jouer sur certains effets. Le fil disparaît donc moins souvent dans le trou quand la laine se coupe. On perd moins de temps à la rattraper. Le rouet électrique Il n’a pas besoin de pédale, donc il est moins encombrant. Il en existe des versions super compact. Pour les semi-nomades comme moi, cela peut être un atout. Sa vitesse de rotation est généralement constante. Quand on a de l’expérience, cela peut parfois paraître lent. On peut travailler debout et à une plus grande distance. Cela peut permettre d’obtenir un fil plus lisse et régulier, car la torsion se répartit sur une plus longue distance. En outre, la position assise toute la journée n’est pas bonne pour la santé. Achat d’un rouet Lors de l’achat d’un rouet, si l’on ne veut pas qu’il serve de simple décoration, il y a quelques détails d’importance à prendre en compte. Il est difficile de trouver le rouet parfait, ils sont souvent destinés à différents types de fibres. Si on le fait faire à la mesure, il faut s’assurer que la personne qui le construit sait filer, sinon il risque de ne pas comprendre vos exigences. Vérifier qu’il embobine ce qu’il tord Il existe normalement un système de frein caché qui permet que la bobine enroule le fil tordu, ou un système à double courroie avec des roues de différentes tailles. J’ai vu plus d’une fois de très beaux rouets qui tordaient très bien, mais n’embobinaient pas. Taille du trou d’entrée La taille de ce trou est très importante, car c’est une des limites à la grosseur de la laine. En outre, il faut veiller à ce que la sortie de ce trou ne soit pas plus petite, car le problème serait le même que si le trou était petit, avec des risques de bourrage en plus. Ce genre de rouet existe aussi, malheureusement. Un gros trou d’entrée permet de filer de grosses laines. Cela peut être intéressant pour valoriser des laines de moins bonne qualité, notamment celles de vieux béliers qui peuvent servir à faire des tapis ou des objets décoratifs… Taille de la bobine La taille de la bobine détermine la quantité de fil que l’on peut produire sans noeud. Quand le fil est fin, une petite bobine peut suffire. Mais, si l’on file gros, une petite bobine est vite pleine. Taille des crochets sur la broche en U La taille des crochets qui permettent de déplacer la zone d’enroulement sur la bobine, doit être proportionnelle à la grosseur du fil. Les rouets Ashford ont une caractéristique intéressante, à ce niveau. Au lieu d’avoir une série de crochets, il y a une bague circulaire que l’on déplace à volonté sur la branche de la broche en U. Cela évite que la laine sorte des crochets et aillent s’enrouler sur l’axe. On peut choisir plus précisément l’endroit où va s’enrouler la laine. Cela doit permettre de filer des laines plus irrégulières. Bon état de la broche en U Cette pièce est une des plus fragile du rouet et elle constamment soumise à des forces importantes lors de la filature. Il est donc important de vérifier son bon état. Cette pièce est difficile à réparer. Possibilités de réglages Les possibilités de réglage ne sont pas toujours disponibles sur les vieux rouets. D’autres rouets, à l’inverse, disposent de tant d’options de réglage que même les manuels, qui ne sont souvent qu’en anglais ne sont pas d’une grande aide. Tension de la courroie La possibilité de réglage de la courroie est aussi importante. Pour pouvoir retordre, sur certains rouets, on met la courroie en 8, ce qui inverse le sens de torsion, il faut donc que celle-ci soit assez élastique. Au Chili, on règle souvent le problème en utilisant une courroie en vieux bas de nylon. C’est très efficace. Possiblité de retordre marche inverse Lors d’une visite au célèbre marché du 16 de Julio, dans la banlieue de La Paz Bolivie, appelé El Alto, je me suis renseignée sur les rouet. On m’a posé une question qui m’a semblée curieuse. “Voulez-vous un rouet pour filer ou pour tordre?“. 10 ans après, j’ai commencé à comprendre. J’ai rencontré un fabricant de machines textiles dans ce même quartier d’El Alto qui fabriquait des machines à retordre. En effet, les femmes boliviennes aiment les laines très tordues, car elles sont plus solides. Et, elles lui font retordre même des laines industrielles bien balancées. D’autre part, certains rouets ne sont effectivement pas prévus pour fonctionner en marche inverse. Il est à noter que certaines laines fantaisie s’obtiennent en retordant soit en S, soit en Z deux ou plusieurs fils tordus les uns en S et les autres en Z, ce qui donne une laine plus gonflante. Position de travail pour filer L’ergonomie est aussi un facteur important à prendre en compte. Il faut donc trouver la bonne position. Vitesse de filature Certains rouets électriques sont mal réglés et sont si rapides que la bobine s’envole au bout de quelques minutes. D’autres qui utilisent un moteur de machine à coudre munies d’une pédale, semblent intéressant car ils permettent de régler la vitesse. Malheureusement, ces moteurs ne sont pas assez puissants et ils chauffent trop vite. Donc, ils ne permettent pas un usage professionnel. Possibilité de démontage Pour voyager, il peut être intéressant de pouvoir démonter son rouet. Cependant, c’est rarement le cas. Jadis, on filait surtout à la maison et on ne voyageait pas beaucoup. Cependant, cela peut éventuellement nuire à la solidité du rouet. Ma recherche actuelle Je suis donc à la recherche d’un rouet qui tienne compte de ces exigence. J’en suis arrivée à la conclusion que le mieux serait de faire appel à mon ami Juvenal de Bolivie. Quelques chiffres Essayons de chiffrer un peu les pertes et le temps à dédier à cette activité. Je vais vous décrire pas à pas la filature de 455 g de laine brute. Je n’ai pas travaillé, dans ce cas avec la meilleure partie de la toison. Voici un morceau de toison brute de brebis de race solognote que je vais filer. Nous sommes parties de la laine brute de brebis de race solognote. Il s’agit d’une race bouchère qui possède une toison de bonne qualité et relativement longue. Ces animaux sont élevés en plein champs, dans l’Orne, Normandie, où règne un climat assez humide. Elles sont mignonnes ces brebis. Cela donne vraiment envie de filer leur laine. Nettoyage et cardage manuel Comme à mon habitude, je vais filer la laine avant de la laver. Cette laine n’était pas de la meilleure qualité, leur propriétaire en avait gardé un peu pour de l’isolation. Mais, cela n’affectera pas le résultat final. Pour carder et filer cette laine, je commence par éliminer les laines trop courtes, les pointes collées et brûlées par le soleil, et bien sûr les brains d’herbes et autres saletés. J’ai d’abord enlever l’essentiel des herbes et des pointes collées par de la boue. Je tire sur la laine et obtient un gros ruban irrégulier, que j’affinerai à plusieurs reprise pour pouvoir le filer. À chaque fois, des saletés tombent, le ruban s’affine, plus le ruban est propre et fin, plus cela sera facile à filer. Puis, j’ai préparé des boules de mèches de carde assez grossières. Temps pour ces deux opérations 2h 30 mn La plus grosse partie des déchets est produite lors de cette étape. Boules cardées et leurs déchets. Ces déchets peuvent être utilisés comme paillage au pied des plantes, cela les protège de la sécheresse. Affinage des mèches de carde pour filer Puis j’ai affiné ces boules de mèches de carde, à chaque enroulement les les fibres s’alignent dans le sens du fil et la torsion permet de les maintenir dans cet ordre. Plus on répète cette opération, plus la laine sera propre et pourra être filée plus fine. Temps pour cette opération 1h 30 mn Voici nos boules prêtes à filer. On peut voir les derniers déchets. Quand la mèche de carde semble bonne, la dernière étape consiste à l’enrouler encore une fois, très lâche de manière à pouvoir la passer au poignet comme un gros bracelet. Boules prêtes à filer Encore des déchets… Temps pour cette opération 1h Éliminer les déchets est indispensable pour filer correctement, car ils seraient plus difficiles à éliminer après filage. Filature au rouet Enfin, on peut commencer à filer. Enfin, j’ai commencé à filer Une fois la bobine pleine, je fais une pelote avec la laine filée. Les premières bobines, j’avais fait des bobines rondes. Cependant, il est plus facile de retordre à partir de pelotes donnant accès aux deux bouts. C’est pourquoi j’embobine la laine sur un fuseau. Après filer, il faut libérer la bobine en faisant une pelote. Pour cela, il faut libérer la courroie qui freinerait la rotation de la bobine. Encore des déchets, mais déjà moins. Temps pour la filature 6h 30 mn Filer ne suffit pas, il faut maintenant retordre. Doublage du fil Pour avoir une laine plus solide et bien balancée, je retords ensemble deux fils dans le sens inverse. Il me semble que le rouet que j’utilise actuellement ne me permets de le faire. La taille de la bobine est insuffisante et le sens des petits crochets sur la broche en U n’est pas correct. Je fais donc cette étape au fuseau, elle est d’ailleurs assez rapide, puisque la force d’inertie de la torsion du fil nous aide. Temps pour retordre 2h Retorsion de la laine. Mise en écheveaux Une fois le fil retordu, je transforme la pelote en écheveau en utilisant une “aspa”. Temps de mise en écheveaux 30 mn Poids des écheveaux avant lavage 340 g Je n’oublie pas de nouer comme il faut les deux bouts de façon à ce que l’écheveau ne s’emmêle pas au lavage et à la teinture. Lavage Nous faisons d’abord tremper 1/4 d’heure à l’eau froide pour enlever le suint qui donne la fameuse odeur de mouton. La laine blanchit déjà. Il est important d’éviter les chocs thermiques pour éviter le feutrage. Pour la même raison, il faut éviter de frotter. Il vaut mieux éviter les eaux calcaires, l’idéal est l’eau de pluie. On fait d’abord tremper à l’eau si possible froide. Puis lavage au shampoing, sans frotter, dans ce cas. On peut aussi utiliser du produit à vaisselle, de la lessive de lierre ou de laurier, de la lessive de cendres. Aline a choisi un récipient transparent pour mettre en évidence l’effet du lavage. Plusieurs rinçages. Le rinçage doit être soigné, L’idéal est d’utiliser de l’eau de pluie, surtout là où l’eau est très calcaire. Ajouter un peu de vinaigre blanc au dernier rinçage pour adoucir encore plus les fibres. Lavage au lavoir La dernière série d’écheveaux d’Aline comptait 12 pièces auxquels il fallait ajouter 5 écheveaux pour moi, de l’alpaga et de la laine de mouton Shropshire que j’avais profiter de filer tant que j’avais accès au rouet. Cela faisait un peu beaucoup pour la petite bassine et nous avions épuisé la réserve d’eau de pluie de récupération des toits, il ne pleuvait plus depuis plusieurs semaines. Et l’eau du robinet est très calcaire. La solution était le lavoir. Pour l’occasion, j’ai tissé un filet pour mes écheveaux. Ce filet servira pour laver et rincer la laine au lavoir. Nous avons donc décidé de le faire dans un lavoir. Aline a d’abord cherché au plus proche et a demandé à son voisin d’utiliser le bassin qu’alimente sa source. Malheureusement, le bassin était envahi de petites algues. Quelle déception! Ces algues pourraient détruire tout notre travail. Nous sommes donc allés au lavoir communal de Sérans. Nous y sommes allées deux fois. L’endroit est si tranquille que nous avons laissé la laine se rincer et Aline est passée la rechercher après avoir assisté à la messe. Au lavoir, la laine s’est rincée tranquillement. Je crois que c’était une bonne idée, il existe encore de nombreux lavoirs dans les campagnes de France, ce serait dommage de ne pas en profiter. Séchage Faire sécher à l’ombre sans essorer. Ne pas accrocher sur une partie métallique oxydée, car on pourrait avoir des surprises à la teinture. Les mordants sont souvent des oxydes de métaux. Le vent a séché nos laines dans ce joli jardin. Certaines laines ont expérimenté les effets de la pleine lune. Pesée après lavage et séchage 225 g Perte par rapport à la dernière pesée approximativement 20 % Perte par rapport aux 455 g de départ 230 g Nombre de mètres de laine 193 m Temps total 14 heures Ces chiffres sont indicatifs pour cette race ovine, avec d’autres races, ou des animaux élevés dans d’autres conditions, la perte pourrait être plus ou moins élevée. Mise en pelotes Avant de tricoter, je passe les écheveaux en pelotes. Et voilà, c’est fini. Autres laines travaillées À la suite de la laine des Solognotes, Aline a reçu d’un de ses voisins un sac de laine de Bleues du Maine. Puis, chez Gilles Michaudel, j’ai testé la laine des Tonnet Morteau. Bleues du Maine Voici les Bleues du Maine dont j’ai filé la laine. Cette laine était de meilleure qualité, il y avait moins de déchets, ils n’avaient gardés que les meilleures parties. Le seul petit défaut est que cette laine avait séjourné sale dans son sac plus de 3 ans. La lanoline et le suint ce que l’on appelle le “beri” à Puerto Montt, il s’agit d’un mot Mapudungun s’était oxydé et avait un peu durcit. Dans cette photo, prise avec loupe, on voit les petites pelotes de lanolines solidifiées. On pourra tout de même filer. Les fibres sont longues et cette laine se file très bien, elle colle un peu plus aux doigts. Le résultat final est bon. Seulement, cette laine blanchira un peu moins au lavage. Est-ce grave? Voici le résultat final du sac de laine de Bleues du Maine. Nous avons fait les mêmes pesages avant et après lavage comme avec la laine des Solognotes. Les pertes de poids au lavage sont assez semblables. Thones et Marthod Sur cette photo, nous voyons bien les grandes mèches de laine assez peu frisées. Depuis, j’ai testé d’autres laines, notamment de la Shropshire, agréable à travailler. Mais, je vous parlerai plus en détail de la laine des Thones et Marthod. Elle est très différente des laines que j’ai travaillées jusqu’ici. C’est une laine très douce, longue et blanche. C’est un vrai plaisir à filer. Petite remarque Si on tient compte des données, ci-dessus, qui ne sont malheureusement pas exagérées, on doit comprendre que le prix de ce travail doit être juste, même si la laine peut être “gratuite“. Dans un prochain article, je vous parlerai d’une autre race bouchère à bonne laine la Tonnet Morteau. Conclusion Filer est une école de patience, on file centimètre par centimètre. La laine passe plus de dix fois entre les mains avant le fil final. Beaucoup pourraient assimiler cette expérience à une forme de méditation, car les mouvements sont répétitifs, seules erreurs, coupure de la mèche de carde ou du fil viennent interrompre le fil des pensées. D’autres, préfèrent le faire en groupe, c’était encore le cas, il y a peu dans la région de Puerto Montt, c’était l’occasion de réunions entre voisins. Voulez-vous filer vos moutons? Je suis à votre disposition pour cela. J’attends votre appel. /// Lacustre, le village, en Suisse /// —- Encore en cours de rédaction — Cet article vaut pour deux! J’attendais la confirmation des amis de Gletterens pour publier cet article, n’ayant pas eu de réponse à ce jour, je me permets de le article du 2 Septembre 2020 — Mis à jour le 19 janvier 2021 — Organisons donc des ateliers! C’est facile Premiers contacts avec le Village Lacustre Il y a presqu’un an, une des membres de l’Association La Mère Lison de Loches me parlait du Village Lacustre de Gletterens… où il y avait des spécialistes des textiles anciens… Je prenais contact, mais nous étions déjà en Octobre. Il commence à y faire froid et les activités se congèlent pour passer l’hiver et reprendre au printemps. Tout commence par… François m’a donné gentiment les dates des prochaines Rencontres Préhistoriques au Village Lacustre et m’a beaucoup parlé du spécialiste des textiles, Jacques. Je prenais note. Puis lors de recherches concernant les orties et mes essais de filature, j’appelais une dame qui faisait des reconstitutions historiques en tissage, elle aussi me renvoyait vers le Village Lacustre de Gletterens. Alors, nous étions fin juin, j’ai donc rappelé au Village Lacustre pour savoir si les Rencontres Préhistoriques n’avaient pas été éliminées comme tant d’activités culturelles en France par ce vilain virus… Par chance, en Suisse, la culture n’a pas subi autant de dégâts qu’en France. On m’a dit que je pouvait venir condition d’avoir un déguisement préhistorique. Mon déguisement préhistorique Cependant, il me restait peu de temps. Donc, après mes heures de wwoofing, je me dépêchais de me composer un costume… Teinture Depuis quelques mois, je filais de la laine que m’avait donnée Cécile, une amapienne, amie de Paul de Biolab Maraîchage. On m’avait aussi donné quelques bassines à confitures, je les ai mises à contribution pour teindre, de même que celle en inox que j’avais achetée pour faire les savons. Avec un petit groupe de wwoofers curieux de voire des teintures naturelles, nous avons teint les petits écheveaux que j’avais filés. Lavage des laines Je les ai d’abord lavés en testant la lessive de lierre que nous avions préparée. Le résultat a été plus que correct, bien que la laine était très grasse. En effet, je la file brute de tonte, c’est plus facile. Lavage de la laine à la lessive de lierre pour aller au Village Lacustre Teintures Nous avons testés Les écorces et noyaux d’avocats que nous avions mangésLes écorces de citrons et d’orangesLe thym que j’avais tailléLa garance de chez Michel GarciaLes feuilles du pauvre noyer qui avait eu la mauvaise idée de pousser dans la serre en verre et qui faisait trop d’ombre aux poivrons… Comme je teints de petites quantités, exceptionnellement, je le fais sur la cuisinière. Teinture dans une casserole en inox, pour le Village Lacustre Enfin, certains bains se sont répétés dans différentes casseroles donnant une grande variété de couleurs… Le cuivre modifie les couleurs. Teinture dans une bassine en cuivre, pour le poncho que je porterai au Village Lacustre de Gletterens Résultat final Quand j’ai pesé toutes ces laines, je n’avais pas plus que 400 grammes. En effet, au lavage, la laine perd plus du tiers de son poids. C’était, la graisse lanoline, le suint le parfum ou la mauvaise odeur, selon les goûts et les poussières. Maintenant, je file plus fin et je retords mes laines pour obtenir un meilleur résultat, c’est donc plus long. Laines teintes pour mon déguisement pour les Rencontres Préhistoriques au Village Lacustre de Gletterens Tissage Le poncho J’ai décidé d’aller au plus simple, un poncho, des guêtres, et une jupe… Le poncho, je l’ai fait avec deux bandes sur mon métier Tissanova que j’ai réunies au crochet. Une des bandes avait des broderies incrustées lors du tissage avec les laines teintes naturellement. Ces dessins ressortaient sur un fond de trame blanche en laine de mouton et une chaîne d’alpaga beige. En outre, cela a été l’occasion de tester l’extension de mon métier Tissanova que m’a gentiment fait notre voisin à Loches. Cela a très bien fonctionné. J’étais tellement pressée de terminer mon poncho que j’ai oublié de prendre des photographies de la première bande… Montage de la chaîne sur mon métier Tissanova amélioré pour mon poncho au Village Lacustre La deuxième bande, plus simple, alternait des rayures de différentes couleurs de laines plus ou moins épaisses. Elle était un peu plus longue que la première. Pour cacher cette différence, j’ai décalé les deux bandes pendant le montage lors du voyage. Voici les deux bandes finies du poncho pour le Village Lacustre Les guêtres Elles étaient constituées de deux rectangles crochetés avec la laine brute, non filée. Crochetage de la laine brute pour mes guêtres pour le Village Lacustre Puis, je les ai lavés et teints aux feuilles de noyer, ils ont été cousus au crochet pour faire des tubes avec une laine teinte à la garance. Rectangles crochetés teints aux feuilles de noyer, deuxième bain, pour mes guêtres au Village Lacustre En outre, les guêtres et les ponchos étaient effectivement utilisés en Amérique précolombienne, comme l’attestent les dessins de Guaman Poma de Ayala. Imagen del Inka Yupanqui Guamán Poma de Ayala, 1980 [1616], T. I, pp. 90. Costume pas fini, mais suffisant Enfin, je n’ai pas terminé la jupe qui était crochetée de la même manière, j’ai tout de même obtenu un grand rectangle que j’ai teint à la ronce au Village Lacustre. Rectangle de laine teinte à la ronce, au Village Lacustre Je n’ai pas eu besoin de la jupe, car il faisait très chaud. Alors, j’ai mis un pantalon en coton teint en ecoprint au Brésil. Je n’ai pas eu le temps de me faire les chaussures en feutres que j’avais projetées. Mais le feutre n’est arrivé que très récemment en Amérique Latine. Je n’avais pas non plus de cuir sous la main pour me faire des tongs comme les Incas ou mieux des mocassins. Ce sera pour une prochaine fois. Le voyage vers le Village Lacustre de Gletterens En France, quand on veut éviter de passer par Paris, tout se complique, bien que quand on insiste dans les recherches, c’est possible. Les recherches ont été longues mais fructueuse, en partant 2 jours à l’avance. Détour par Loches Avant de repartir au Chili en novembre 2019, j’avais laissé un gros sac de tricots et tissages chez mes amis de l’Atelier de Joëlle à Loches. Mes amis n’étaient pas là l’après-midi. Je suis donc passé le chercher comme convenu chez La Mère Lison. Le trajet décidé était Nemours – Montargis – Orléans – Tours – Loches – Tours – Lyon – Genève… Nemours – Montargis pas de problème, il y a des trains toutes les heures, j’arrive à la gare vers 9 heures, j’attends le suivant. Maintenant, il y a tant de trains en retard, que l’on annonce ceux qui sont à l’heure… Les déboires commencent Montargis – Orléans, il n’y a plus de trains, mais un bus et plusieurs escaliers pour la sortie, pas d’ascenseurs, ni de rampe d’accès pour les handicapés. Ma grosse valise bleue se délabre. En essayant de lui faire passer les marches, la poignée s’est arrachée. J’arrive à l’arrêt de bus, il faut attendre 3 heures. Je m’installe à coudre mes guêtres, puis à lire. Voici les guêtres finies en attendant le bus, début de mon périple pour le Village Lacustre Le bus arrive, pas d’aide pour mettre les bagages dans la soute. Le chauffeur ne dit pas bonjour, mais “Mettez votre masque“. Il n’est pas content, car il doit me rendre la monnaie qui pourrait le contaminer. La moitié des sièges ne peuvent pas être utilisés. Arrivée à la Gare Routière d’Orléans, pas d’indications de la Gare SNCF, personne ne sait rien et je dois traîner mes deux valises et mon sac à dos. Curieuse banalité à la gare d’Orléans Une fois trouvée la gare, cachée dans un centre commercial, je veux acheter le billet Orléans – Tours. Les machines automatiques me disent que mes cartes bleues ne marchent pas. Quelle inquiétude! Je passe au bureau d’achat, heureusement cela a marché. Mais en sortant, le vigile ne voit pas que je dois tirer deux valises une par une et commence à me menacer. Arrivée à Tours, il faut à nouveau sortir de la gare pour prendre un bus et il faut que j’arrive avant 19 heures, avant que la Mère Lison ne ferme. Loches Arrivée à Loches, je demande à l’employé de la gare s’il y a une consigne. Il dit que oui. J’arrive avec mes valises, il veut d’abord que je mette mon masque alors qu’il est bien protégé derrière une vitre. Puis, il me dit qu’il n’y a plus de consigne depuis les attentats. Je suis curieuse de savoir quand a eu lieu le dernier attentat à Loches, tranquille village de moins de habitants? Je dois donc traîner mes valises jusqu’à la Mère Lison pour ensuite revenir à la gare avec un gros sac en plus! Heureusement, arrivée sur la place du marché, je rencontre la police municipale qui ne peut pas m’aider, mais me dit de voir avec le restaurant. Le restaurant m’autorise à laisser mes valises sur leur terrasse pendant 10 petites minutes. Je file à la Mère Lison. Là-bas quelqu’un qui me connaît m’aide à ramener mon sac de tricots et mes valises jusqu’à la gare. Elle a vraiment été très gentille. Drôle de tourisme Retour à Tours en bus. Celui-ci passe par de nombreux petits villages aux gares abandonnées. Joli clocher en pierres à Courçay, je ne l’ai pas photographié, les photos prises depuis un bus ne rendent jamais bien… Ce voyage est aussi la résistance à la soif. Je m’achète une petite bouteille d’eau au distributeur il n’y en a pas de grandes. Paiement par carte sans contact pour éviter la contamination au virus… Tours De retour à la Gare SNCF de Tours, il est déjà plus de 20 heures. Le bureau de vente des tickets est déjà fermé. Les machines ne vendent que des tickets qui passent par Paris, alors que les trains qui vont à Lyon passent par Tours. Où est la logique? Jusqu’ici, j’avais évité Paris, je n’allais tout de même pas y retourner, et peut-être devoir changer de gare avec mes valises? C’était hors de question. Bien sûr, je prends mon mal en patience, pensant y être en sécurité, je décide de passer la nuit dans la gare. Pas de toilettes, pas d’internet non plus, bien que j’étais assise dans la zone WIFI. Je voulais attendre le premier train pour Tours-Les Aubrais vers 6 heures. Mauvaise idée, c’est devenu impossible en France. Plus de train de nuit, donc interdiction d’attendre. Un peu avant 23 heures arrivent 3 vigiles équipé d’un chien me réveille de mon état de somnolence et prétendent que je les retardent pour fermer la gare. Évidemment, ils n’ont pas autre chose à me proposer que de sortir, sans aide. Je crois qu’à leur place j’aurais eu honte. Mais, la honte semble aussi interdite aujourd’hui. Nuit avec les SDF à Tours Je traîne donc à nouveau, un à un, à moitié endormie, mes deux valises et mon sac de tricot, sans enlever mon sac à dos, vers la sortie de la gare. Je préfère rester dans le coin le mieux éclairé, c’est-à-dire juste devant la porte de la gare que les vigiles se sont empressés de fermer, à peine l’eus-je franchie. Il y a bien des édifices qui ressemblent à des hôtels, ils sont sans doutes inabordables et semblent fermés, pas une fenêtre ne montre de lumière. Un touriste me fait donner un billet de 5 euros par sa petite fille. Je me mets à écrire un premier jet de ce passage. Un Africain passe à vélo, il écoute une chanson qui dit “Il faut réfléchir tout de suite“. C’est peut-être la chose la plus sensée que j’ai entendue aujourd’hui! Que faire? Maintenant, je ne pouvais plus me permettre de fermer l’oeil. Heureusement, je n’avais pas froid aux pieds avec mes guêtres. D’abord, j’étudiais un peu la situation. J’ai osé aller parler un peu avec un chauffeur de taxi. Il me dit que l’on pouvait utiliser le WIFI du MacDonald du coin, mais cela ne marchait pas à cet horaire. J’essaie de me renseigner s’il y a des bus pour Lyon, il me conseille d’attendre le matin. Parfois, des SDF me demandaient des cigarettes, malheureusement pour eux, je ne fume pas. Ils repartaient déçus. Il y en a un qui trouvait chouettes mes vieilles crocs. Il y avait du monde qui passait… Ne pas perdre de temps Voyant que mon coin était tout de même assez tranquille, je me suis décidée à chercher mon gros sac vert qui était dans la petite valise noire et à répartir les tricots récupérés à Loches entre ce sac et la petite valise noire. Puis, je cherchais les morceaux de mon poncho-déguisement, un crochet et de la laine pour faire les finitions, profitant de l’éclairage nocturne de la gare vide, peuplée de vigiles sans pitié pour les clients qui en fin de compte paient leurs salaires. J’ai donc tricoté, assise sur ma valise, jusqu’à 5h30, heure à laquelle les vigiles daignent ouvrir les portes. Voici la photo la plus claire de cette sombre nuit Que penser de cette nuit? Tout cela donne l’impression d’une perte de qualité du service. La sécurité concerne le bâtiment, mais non les usagers et clients. Pourtant, tout cela est payé par nos achats et bien sûr nos impôts. Signalétique hermétique De curieux pictogrammes souvent liés au COVID 19 ont fait leur apparition un peu partout, même sur le sol. Ils sont si peu évidents que des affiches les expliquent. Cela a dû être rentable pour les designers qui les ont conçus. Comment les archéologues du futur interprèteront-ils tout cela dans quelques milliers d’années? Je pense à la nouvelle de Primo Levi, où il imagine des archéologues du futur qui redécouvre Pompéi à nouveau couvert de cendres après une répétition moderne de l’explosion du Vésuve, et ils analysent les différents appareils photographiques des touristes en se posant des questions insolubles… Froids pictogrammes sur le sol de cette gare, mes bagages attendent que je les traîne jusqu’au prochain train Tours Les Aubrais – Lyon – Genève Après une nuit pleine d’inquiétude, je prends une des premières navettes pour Tours-Les Aubrais. J’en profite pour enfin pouvoir aller aux toilettes dans le train. Par chance, là j’arrive à obtenir de l’aide auprès d’une employée qui sait comment faire sortir de la machine à tickets toute une série de billets pour aller jusqu’à Genève, sans passer par Paris. On dirait que le système s’est un peu dégrippé! Elle a même la gentillesse de m’autoriser à laisser mes bagages au pied de l’escalier le temps d’aller m’acheter quelque chose à manger. J’avais terriblement faim, je n’avais rien mangé depuis la veille à 6 heures… D’autant plus que les dernières heures avaient été très sportives. Car, il semble qu’il faille être en excellente santé pour voyager dans les transport en commun en France. Cette fois, le train est bondé, il a récupéré les passagers d’un autre train en retard pour avoir croisé le passage malencontreux d’un chevreuil inattentif. Là encore, le personnel était débordé, mais très accommodant… Voyage assise sur ma valise, car je n’étais pas montée dans la bonne voiture… Lyon Changement de train à Lyon, mon pied glisse entre le quai et le train. Une de mes chaussures tombe sur la voie. Je n’en ai pas d’autres. Heureusement, un employé me la ramasse une fois le train partie. Je suis bonne pour une remarquable série de bleus sur la jambequi m’accompagneront pendant 15 jours. Cela n’aurait pas eu lieu en Suisse où les trains ont de petites extensions devant les portes pour éviter les chûtes, même quand on est chargé. Enfin, j’espère ne pas trop vous avoir ennuyé avec mon périple. Mais, vu le prix des transports, il me semblerait normal de recevoir un meilleur service. Ce service est-il encore public? Arrivée en Suisse Je suis tellement fatiguée par la nuit devant la porte de la Gare de Tours, que j’ai dormi une grande partie du voyage. Je n’ai pas pu profiter du paysage. Passage de la douane à Genève sans problème. Recherche du prochain train pour Fribourg. Ici, les choses sont beaucoup plus faciles, malgré les indications en allemand. Il y a des rampes et aussi souvent des ascenseurs. Et les gens aident spontanément, ce qui est très appréciable. Près du but Je reprends contact avec François et Jacques, ce dernier me réponds par message qu’il a eu de gros soucis de santé et que je dois appeler au Village Lacustre. François a aussi eu un accident peu auparavant. J’arrivais un jour avant les Rencontres Préhistoriques, au Village Lacustre, comme me l’avais conseillé Jacques. À Fribourg, j’ai pris un train pour Estavayer le Lac, car un autre ami wwoofer suisse m’en avait parlé, au lieu de me baser sur le plan du site. J’aurais plutôt dû descendre à Payerne ou avoir pris un bus pour Gletterens à Fribourg. Plan d’accès au Village Lacustre de Gletterens J’arrive à Estavayer le Lac vers 21 heures. Pour descendre du train une dame me dit “¿La puedo ayudar?”, c’était une Chilienne qui vit en Espagne. La gare est déserte et je ne sais pas où passer la nuit… Heureusement, elle me donne le numéro d’un taxi. Celui m’a aidé à trouver une chambre d’hôtel et m’y a amené. Je me retrouve dans un hôtel sur une aire de repos d’autoroute. L’hôtel est un peu cher 130 Francs Suisses, mais quel repos après toutes ces heures de voyage mouvementé. Arrivée au Village Lacustre de Gletterens Le matin, depuis l’hôtel, j’appelle le Village Lacustre, car je ne savais pas comment faire pour y arriver. Jack, un des animateurs-médiateurs culturels, passera me chercher vers 14 heures. À partir de 11 heures, je sors avec tous mes bagages et je m’installe pour terminer mon poncho, car je n’avais pas encore réuni les deux bandes. Je le fais par une couture au crochet. Poncho presque fini pour le Village Lacustre Juste au moment où j’ai fini mon poncho, Jack du Village Lacustre apparaît. Il m’a tout de suite amenée à Gletterens et j’ai pu faire connaissance avec d’autres membres de cette sympathique équipe. Le Village Lacustre de Gletterens Les abris préhistoriques Il y a un, un peu caché sous les arbres, à côté des autres habitations du village lacustre. Un peu trop caché, certains visiteurs ne le voient pas. Il y en 3 autres à côtés des tipees qui sont habituellement loués à la nuit. J’ai dormi dans l’un d’eux pendant le temps des Rencontres Préhistoriques. J’ai trouvé cela si agréable que j’aimerai bien qu’on en construise un à Biolab Maraîchage. La structure En effet, la structure en bois est facile à monter avec des branches droites et souples attachées, maintenant avec des ficelles, durant la préhistoire avec des lanières en cuir, des nerfs d’animaux ou des cordes végétales. Cela ressemble à un igloo couvert de peaux d’animaux. C’était sans doute un matériaux courant à l’époque. Les animateurs m’ont raconté qu’ils avaient acheté à bas prix des peaux invendables à une tannerie qui avait été inondée. La structure est en bois et légère, dans cet abri du Village Lacustre Il y au milieu du toit un carré d’un mètre environ, couvert par une bâche en plastique transparent que l’on peut ouvrir et refermer, laisse entrer la lumière. Trou central, ici protégé par une bâche en plastique, au Village Lacustre Le sol Le sol est recouvert de BRF bois raméal fragmenté, ou pour le dire plus simplement de copeaux. Ces petits morceaux de bois procurent un sol souple et bien isolé au Village Lacustre Surprenant, ces abris sont suffisamment grands pour que l’on tienne debout, on peut y dormir à plusieurs. Ils sont très étanches, même en cas d’orage… Les différents types de maison du Village Lacustre de Gletterens Ce sont des maisons en bois et terre/paille. Elles ont été construites suivant des modèles de bâtiments dont on a retrouvé les traces lors de fouilles. Si les plans sont précis, grâce aux implantations des pilotis et poutres retrouvés dans les lacs des alentours. Les toits sont des suppositions fort probables, ils n’ont malheureusement pas été conservés. Les maisons près de la fontaine Dès le petit pont de l’entrée, on découvre une petite maison sur pilotis, décorée. Le première petite maison du Village Lacustre En outre, il y a trois autres maisons plus grandes et un petit bâtiment qui sert de réserve dans la zone centrale, près d’un point d’eau. Deux autres maisons du Village Lacustre Ces bâtiments servent pour les animations et ateliers feu, peinture, tissage…. Quatrième maison du Village Lacustre Pendant les quelques jours des Rencontres Préhistoriques, il y a eu aussi un tipee en cuir tanné àla cervelle et construit par l’un des participants, c’était un des centres d’activités du Village Lacustre, on y taillait des silex, faisait de la céramique et polissait des haches… À l’arrière plan, on distingue un petit tipee, occupé par un jeune chimiste passionné de préhistoire La maison du bronze Derrière une haie, il y a dernière venue, la Maison du Bronze, avec le four à bronze et l’atelier de tissage. je ne sais pas pourquoi, j’ai oublié de la photographier. Sans doute est-ce parce que ce qui se passait à l’intérieur était plus important. Doris, vient de m’envoyer deux photographies. La Maison du Bronze, vue extérieure La maison du Bronze, vue de l’intérieur Voici un joli détail d’une porte. Détail de la jointure des planches de la porte de la Maison du Bronze au Village Lacustre En outre, des panneaux à l’entrée indiquent comment ont été construits les différents édifices et les dates auxquels ils correspondent. Ces panneaux sont bilingues français/allemand. Ils sont complétés par des brochures distribuées à l’entrée. Une des pancartes à l’entrée du Village Lacustre qui donne des explicatons sur la reconstitution de ces bâtiments Le jardin néolithique du Village Lacustre Il a une forme de mandala, c’est plus joli ainsi… Son but est de réunir des plantes cultivées au néolithique. Car, les fouilles récentes ont mis à jour de nombreuses graines et des restes de plantes médicinales, à fibres et tinctoriales. Joli bouillon blanc à l’entrée unit l’utile à l’agréable En effet, le bouillon blanc jolie plante médicinale ne pouvait pas manquer à l’entrée. Ses feuilles étaient utiles au moment d’aller au toilettes quand le papier hygiénique n’existait pas encore. Voici le lin déjà en graines, il va falloir le récolter vite Donc, on y voit du lin, dont les fibres étaient déjà très utilisées pour les vêtements et les graines pour l’alimentation. Maintenant, on doit choisir soit la production de fibres ou celle de graines. Céréales anciennes au jardin du Village Lacustre À côté, sont aussi présentes des céréales et des légumineuses anciennes, base de l’alimentation à l’époque. Les chaumes des céréales et d’autres graminées servaient certainement pour les toitures. Légumineuses anciennes protégés des rongeurs par un filet moderne Une belle touffe de cardères cabaret aux oiseaux donne un peu de relief. Les boules de graines, servaient jusqu’il y a peu à carder la laine. Les cardères avaient déjà leur utilisation au néolithique Lors de mon voyage en Équateur, à Otavalo, ville spécialisée dans l’activité textile, j’ai vu un outil équipé de boule de cardère. Frotter une toile en laine avec cet appareil, arrache de petites fibres et rend le textile légèrement poilu. Ce type de finition est très apprécié. Cardères à Otavalo, Équateur, prêts à être montés sur leur support, à des milliers de kilomètres du Village Lacustre de Gletterens, la technique est encore utilisée Le beau n’exclut pas l’utilitaire Ce jardin n’oublie pas les fleurs qui ont aussi leur rôle à jouer dans la protection des cultures. Ces fleurs mellifères font aussi leur apport à l’économie néolithique où le miel, principale source de sucre, était fort apprécié Les graines de plantes anciennes proviennent de la fondation Pro Specie Rara, qui aide à la diffusion d’espèces agricoles. Elle fournit des semences au Village Lacustre de Gletterens et lors de la récolte, les animateurs renvoient à la Fondation une partie des graines. Voici le contact pour les espèces rares Bien que ce jardin semble modeste, il demande beaucoup de travail et n’est malheureusement pas épargné par les rongeurs qui semblent l’apprécier un peu trop. Grande variété de plantes dans cette haie qui abrite de nombreux animaux Les haies ont aussi été plantées d’arbustes spécialement choisis pour leur utilisation au néolithique, par exemple bois de flèches, manche d’outils… Elles sont vraiment très belles et j’ai eu du mal à choisir la photographie… Jack les entretient tout le long de l’année. Les ateliers du Village Lacustre Je n’ai malheureusement pas pris de photographies des ateliers. Il y en a destinés aux enfants, comme la peinture avec des ocres… Pour les plus grands, il y a le feu, le tir de sagaie, la taille de silex… Même les adultes apprécient ces initiations à des techniques mythiques. Ces ateliers ont généralement lieu l’après-midi. Enfin, le Village Lacustre de Gletterens fait aussi l’objet de nombreuses visites scolaires. En outre, il y a des échanges avec d’autres musées. Les tipees et abris préhistoriques Il y a trois abris préhistoriques, tels que je les ai décrits antérieurement. M’y voici installée pour 15 jours merveilleux. Mes bagages ont trouvé un peu de repos dans cet abri du Village Lacustre En outre, il y a deux modèles de tipees, un petit et deux grands. Ils sont vraiment imposants. Petit tipee et à l’arrière plan un abri préhistorique au Village Lacustre Bien sûr, ils sont plus lumineux à l’intérieur, mais ils semblent moins étanches à la pluie. De même que les abris préhistoriques, le sol est garni de copeaux de bois.
Pourles débutants à la maison, il est important de maîtriser la technique de tonte et les règles de manipulation d'un mouton afin de ne pas gâcher la laine et de ne pas nuire à l'animal. Séquence: couper de l'abdomen et de l'aine à
Cliquez sur l'image pour zoomer JJB38110 222 commentaires clients Vendeur professionnel Temps de réponse 5h Achat immédiat Occasion, article disponible ou Faire une demande de reprise Livraison 4,92 € - Mondial Relay Expédition rapide en moins de 48H Moyens de paiement NaturaPay , Carte Bleue, Chèque, Virement Bancaire Protection NaturaBuy Achetez en toute confiance Garantie Heureux ou Remboursé pendant 30 jours Paiement 100% sécurisé Transaction 100% sécurisée En savoir plus Objets de collection > Objets divers Etat de l'objet D'occasion Le corps de l'objet est en fer, sous une patine marron-noire, surface légèrement granitée mais homogène et stable. L'objet commence par un bouton plat, suivi d'une tige sur laquelle est fixée un cube ajouré et mobile. La tige s'affine et se termine par un petit crochet. Utilisé comme élément d'un rouet à filer la laine entre le Bas Moyen-Âge et l'époque Moderne. Ref. 62944, détails Longueur 133mm Au XIIIe siècle, le fuseau est remplacé dans plusieurs régions d’Occident par le rouet actionné au moyen d’une manivelle pour filer les textiles. En Europe, l’usage du rouet à ailette se généralise à la fin du XVe siècle. Gandhi et ses partisans fabriquaient les vêtements qu'ils portaient et encourageaient les autres à faire de même afin d'atteindre économiquement l'économie britannique qui détenaient les filatures industrielles. Le rouet indien, la charkha, fut bientôt incorporé au drapeau du parti du congrès indien. Questions posées au vendeur Aucune question n'a encore été posée au vendeur pour cet objet. Informations complémentaires Objet 9068303 5 membres suivent la vente Prix de réserve Le Prix de réserve est déterminé par le vendeur lors de la mise en vente de son objet. Il correspond au prix en deça duquel le vendeur ne souhaite pas vendre son objet. Par définition, le prix de réserve n'est pas porté à la connaissance des acheteurs potentiels. En tant qu'acheteur, vous devez donc enchérir jusqu'à dépasser le prix de réserve afin de pouvoir remporter l'objet. La livraison par Mondial Relay n'est possible qu'en cas de paiement par Carte Bleue ou livraison Colissimo par NaturaBuy n'est possible qu'en cas de paiement par Carte Bleue ou moyen d'expédition des armes constaté chez ce calculé sur ses expéditions des 30 derniers jours, après confirmation du moyen d'expédition constaté chez ce vendeur sur ce type de calculé sur ses expéditions des 30 derniers jours après, confirmation du de réponse moyen constaté sur les questions poséesà ce vendeur sur les 30 derniers jours.
Jevous l'ai pas dit mais cela fait environ 3 mois que je reluque les rouets et que je fait ma cagnotte pour m'en acheter un moderne et Contacter l'auteur; Envoyer à un ami; S'abonner; Les Envies de Tricot'fils. Boutique de laines filées mains et laine à chaussettes. Fils en Fées; Tricot'Fils; Forum sympa sur le tricot, filage et autres activités
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Fourniturespour le filage, le tissage et le tricot. Matériel de filage (rouets, cardeuses, fuseaux) et de tissage (métier à tisser et accessoires). Aiguilles et accessoires à tricoter. Fibres naturelles et laine pour le tricot, le feutre et le tissage, teintures et accessoires. Marques Schacht, Louët, Majacraft, Strauch et Kromski.
On remonte le temps sur les origines du fil à coudre et à tricoter Lorsque vous admirez un beau vêtement, réfléchissez un peu à tout le travail qui a été fait pour le concevoir. D’abord, pensez à la quantité de fil qu’il faut assembler pour réaliser le tissu. De nos jours, tout est fait de façon mécanique et nous ne prenons plus le temps d’apprécier les différents métiers qui entrent en scène. Jaspe Couture, avec cet article, Le fil et son histoire, veut vous faire revivre les temps forts de la transformation du fil et du monde du textile. L’origine et la transformation des fibres La fabrication du fil couvre toute une histoire et dépend du matériau utilisé. On distingue les fils d’origine végétale comme le coton, le chanvre, le lin, l’ortie…, les fils d’origine animale comme la laine, la soie, les fils synthétiques, plus modernes comme le polyester, l’acrylique, l’élasthanne. Il ne faut pas non plus oublier les fils en métal comme l’or et l’argent pour la fabrication des rubans, des galons de passementerie ou le fer pour la fabrication des côtes de mailles. Le génie artisanal de nos ancêtres consistait à transformer des fibres longues ou courtes de ces matières en fil. Au début, les hommes n’avaient pas beaucoup de moyens. Ils ont donc inventé deux outils ancestraux très efficaces le fuseau et la quenouille. A l’origine, le fuseau n’était qu’une vulgaire tige de bois de 20 à 25cm. Pour activer sa rotation tout en le maintenant de façon verticale, on l’introduisait dans une petite pierre ronde percée au milieu, la fusaïole. La difficulté résidait à donner une grosseur régulière au fil avec les doigts avant de l’enrouler sur le fuseau. Giacomo Ceruti, Petite mendiante et femme filant, Huile sur toile, vers 1720 On dit que “filer” est une excellente méthode thérapeutique pour lutter contre le stress. Les bergers et les bergères ont beaucoup excellé dans l’art du filage. Cela permettait de passer le temps tout en surveillant le troupeau. Avant de filer la laine par exemple, il fallait d’abord la carder, c’est à dire la démêler pour mettre les brins dans le bon sens, ce qui facilitait un filage plus rapide, et ensuite la peigner pour faire tomber les impuretés. A partir de ce moment, les fibres étaient propres et prêtes. La quenouille était un bâton, attaché le plus souvent à la ceinture, qui servait de support de stockage aux fibres. Puis s’est développé une machine plus complexe le rouet à bras qui a permis de rentabiliser la technique du filage Le fuseau est fixé sur un support vertical, relié à une grande roue qu’on fait tourner à la main. Léonard de Vinci 1452-1519 a lui-même dessiné un croquis pour améliorer le rouet à bras. Au fil du temps ce procédé s’est nettement amélioré Il s’agissait d’un rouet à pédale, ce qui libérait les deux mains et permettait au fil de s’enrouler automatiquement sur une bobine. Plus besoin de fuseau ! Rouet à pédale. Photo Claude-Henry Bernardot, Musées de la Haute-Saône Du filage au tissage Le tissage est venu à l’existence avec le métier à tisser, instrument beaucoup complexe et plus rapide. Premier métier à tisser de M. Jacquard visible à l’atelier municipal de passementerie – Lyon Le procédé consiste à entremêler les fils verticaux appelés fils de chaîne et les fils horizontaux appelés fils de trame à angles droits pour former du tissu. Il ne faut pas non plus oublier les fils d’arcade, reliés à des crochets mécaniques, qui aident à soulever les fils de chaîne pour faire passer les fils de trame. La machine à tisser peut contenir plus de 11200 fils de chaîne et nécessite environ vingt heures de travail pour son installation. Animation de l’utilisation du métier à tisser manuel – Visible à Soierie vivante Le Bis ! Tan ! Claque ! Pan ! C’est le bruit du tissage. Il y a quatre temps. Le bis, on appuie sur la pédale pour libérer le fil ; le tan, on repousse le battant ; le claque, la navette passe et se met au bord ; le pan, le battant frappe le fil de trame pour le tasser contre les précédentes. C’est la succession de ces entrelacs qui forme une étoffe. A l’origine, les tissus étaient surtout unis. Le métier à tisser présente ainsi l’avantage d’utiliser plusieurs fils de chaîne et de trame de manière à former des motifs plus complexes sur le le tissu. La ville de Lyon dans l’histoire des métiers à tisser C’est à Joseph Marie Jacquard 1752-1834 que revient la gloire d’avoir inventé la machine à tisser semi-automatique avec le système de cartes perforées. Fils de tisserand, il construisit et fit breveter sa première machine en 1801. Cette machine allait supplanter les machines traditionnelles à tire qui devaient fonctionner avec quatre ou cinq tireurs ou tireuses. Le génie de Jacquard consiste à programmer des cartes perforées dont le mécanisme faisait lever les fils automatiquement. Le procédé de programmation de cartes perforées est considéré comme l’ancêtre de l’ordinateur avec son système binaire oui, non, ce qui permettait de faire plus rapidement des dessins avec des motifs plus complexes sur les tissus. De plus, le travail ne nécessitait qu’un seul ouvrier au lieu de quatre ou cinq tireurs. Système de cartes perforées de M. Jacquard Malheureusement, cette invention a été mal perçue par la classe ouvrière qui vit dans l’invention du métier Jacquard un mauvais concurrent destiné à les réduire au chômage. Ce fut l’une des causes de la révolte des canuts. Il faut aussi souligner que les canuts revendiquaient surtout un salaire fixe et de meilleures conditions de travail dans ce nouvel ordre social où régnait la révolution industrielle. L’apparition du métier à tisser Jacquard n’a pas vraiment provoqué le chômage. Au contraire, elle a ouvert la porte à d’autres métiers jusqu’alors inexistants le dessinateur, le liseur qui indique le nombre de fils qu’on doit prendre ou laisser pour la fabrication de l’étoffe, le lanceur pour faire les motifs le piqueur de cartons qui perforait les cartes, pour ne citer que ceux-là. L’invention du métier Jacquard a aussi permis de faire des portraits tissés tout en révolutionnant l’histoire du fil dans la fabrication du tissu. Les journées du patrimoine à Lyon L’homme a voulu fabriquer du fil et par la suite des étoffes pour diverses raisons cacher la nudité, se réchauffer et surtout montrer son élégance. Un vêtement en dit long sur notre statut social et plus profondément sur notre nature. Si vous passez à Lyon les 19 et 20 septembre, ne ratez pas les journées européennes du patrimoine et venez admirer les savoirs-faire des ouvriers lyonnais dans le monde du textile à travers ses différents musées et associations Musée des Tissus, Maison des Canuts, Soierie Vivante. Nous vous attendons sur Lyon surtout faites-nous part de vos découvertes concernant le fil et son histoire. Métier à tisser Jacquard, visible à la Maison des Canuts Photo en tête d’article Vincent Van Gogh, Tisserand tourné vers la gauche avec rouet, Huile sur toile, 1884 Vous aimez la couture ? Partagez avec nous cette belle aventure en vous inscrivant à notre Newsletter. Vous recevrez aussi nos derniers tutos et nos promotions. Surtout, n'hésitez pas à nous partager vos commentaires. Suivez-nous sur les réseaux sociaux Vous aimerez aussi Le bouton et la mode Comment choisir de bons fils Les travaux d'aiguilles et la santé Quel fil acheter pour ma machine à coudre ? Quels tissus pour loisirs créatifs ? 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Découvrezune méthode très ludique et addictive pour filer des fils fantaisie au rouet. Pour des personnes connaissant les bases du filage au rouet. Apportez votre propre rouet avec kit jumbo, et un cône de fil fin et robuste (ou contactez-nous pour voir si possibilité de prêt d'un rouet sur place) Durée 1h30 - 20€ fibres comprises.
C'est un championnat de Belgique un peu particulier qui s'est déroulé ce dimanche à Moulin du Ruy Stoumont la deuxième édition du championnat de Belgique de filage de laine. Une compétition conviale à laquelle ont participé près de 30 fileuses venues de Belgique, d'Allemagne, du Luxembourg et de France. Comme le tricot ou le crochet, le filage, c'est avant tout un hobby et il redevient très tendance. La passion du filage depuis 35 ans Néerlandaise d'origine, Stoumontoise d'adoption, Debby van der Heijden est l'organisatrice de l'événement. C'est sa tante qui lui a appris à filer la laine . Elle avait à peine 9 ans. Dans son pays natal, il existe des concours de filage et comme il n'y en avait pas chez nous, elle a créé ce championnat "J'aime les matières naturelles comme la laine de tous les animaux que l'on peut récupérer pour se chauffer, pour fabriquer des objets décoratifs, des vêtements... les possibilités sont infinies. Le fil industriel, c'est le même partout, il n'y a pas ces irrégularités qui font le charme de la laine filée manuellement". La Stoumontoise rachète la tonte de producteurs locaux et , pour ce championnat, elle a établit des règles strictes avec 3 types de laine à filer une laine non lavée, brute puis une laine brossée et enfin une laine lavée. Les participantes doivent reproduire l'écheveau que Debbie a filé. Il faut donc parvenir à la même tension de fil, la même longueur. Un passe-temps abordable S'il y a des prix, ici, la compétition est bonne enfant. Pas besoin d'être experte pour y participer "j'ai mon rouet depuis décembre seulement", explique Julie, 34 ans, "je n'ai jamais filé de la laine non lavée comme cela. Moi, j'ai des lapins et je file leur laine pour faire mes propres vêtements." Lana, 12 ans, est la plus jeune des participantes. Installée à côté de sa maman, elle s'applique. "J'aime ce qui est manuel, je fais aussi de la dentelle". Plus loin, des habituées discutent tout en filant "Je fais tout de A à Z, je récupère des tontes, je trie, je lave, je file, je tricote des pulls, des châles. Ils sont uniques et bien chauds", explique Christine. Michèle ajoute "J'ai toujours aimé les matières, les couleurs et puis, c'est comme le jardinage, ça détend". Quant à l'investissement, il est variable. On peut déjà se faire prêter des rouets, en acheter d'occasion à moins de 50 euros mais bien sûr , les plus belles "machines" peuvent grimper jusqu'à 1000 euros.
FekLs. 5xmc5wcury.pages.dev/4595xmc5wcury.pages.dev/7095xmc5wcury.pages.dev/7435xmc5wcury.pages.dev/105xmc5wcury.pages.dev/4785xmc5wcury.pages.dev/5575xmc5wcury.pages.dev/1635xmc5wcury.pages.dev/2005xmc5wcury.pages.dev/7985xmc5wcury.pages.dev/85xmc5wcury.pages.dev/625xmc5wcury.pages.dev/1595xmc5wcury.pages.dev/845xmc5wcury.pages.dev/9265xmc5wcury.pages.dev/296
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